Nommé évêque auxiliaire de Paris le 25 juin 2016, Mgr Denis Jachiet a reçu l’ordinationépiscopale le 9 septembre dernier :
L’appel téléphonique du Nonce était une surprise – personne ne m’en avait parlé – mais j’ai vite compris de quoi il pouvait s’agir. J’ai d’abord été très impressionné par l’idée d’être appelé par le Pape à devenir Evêque, successeur des apôtres. Après, je l’ai vécu dans la confiance en Dieu. J’ai dit « oui » au Pape mais je ne peux pas savoir ce qui va se passer pendant la vingtaine d’années d’épiscopat actif qui se présente à moi. A la grâce de Dieu !
Etre à Lourdes pour l’Assemblée plénière est une chance. Je suis touché par la grâce de prière du sanctuaire et par l’ambiance fraternelle entre les évêques. J’en connaissais déjà quelques-uns mais pas la majorité. Je me sens accueilli dans une famille. C’est un corps qui vit une continuité tout en renouvelant ses membres. On prend des décisions en s’appuyant sur le travail des prédécesseurs. On porte ensemble dans la prière le présent, le passé et l’avenir de l’Eglise en France.
Comment vivez-vous le travail en Assemblée plénière ?
C’est vrai que la séquence sur le monde rural n’est pas celle qui me concerne le plus aujourd’hui. En revanche, j’ai apprécié la qualité des témoignages de réflexion et de mise en œuvre de Amoris Laetitia, l’exhortation apostolique post-synodale du pape François sur la famille. Cela me parle tout de suite parce que je me rends compte que les expériences des autres diocèses éclairent la nôtre. C’est un véritable enrichissement.
Nous avons aussi parlé de l’éveil des vocations de prêtre diocésain. J’ai passé 15 ans de ma vie comme formateur pour le séminaire et les vocations, je suis donc attentif à ce sujet. Cela fait du bien de partager ce souci, d’en parler ensemble pour prendre du recul et enrichir sa réflexion.
J’ai beaucoup aimé l’exposé de Philippe Portier « Société et religion dans la France contemporaine ». Il aide à situer les évolutions de la société que l’on constate et à mieux comprendre les attentes de nos contemporains à l’égard du politique et du religieux. La qualité du débat qui a suivi a montré que les évêques en ont profité. Je suis plus sur le mode de l’écoute parce que c’est ma première Assemblée plénière et que je suis évêque auxiliaire.
Quelles missions l’archevêque de Paris vous a-t-il confiées ?
Je veille particulièrement sur une partie à l’est et au sud-est du diocèse de Paris. J’ai comme mission d’organiser la formation permanente des prêtres et d’assurer le suivi des prêtres en première mission que je réunis régulièrement. A Paris, cela fait plus de 20 ans qu’a été mis en place un accompagnement des prêtres pendant leurs trois premières années de ministère, ce qui semble répondre à une demande de leur part. Des jeunes prêtres d’autres diocèses d’Ile- de-France se joignent au groupe des parisiens pour ces moments de formation et de relecture de leur ministère.
Vicaire général depuis deux ans, je portais déjà ces missions. Je les vis maintenant comme évêque dans la continuité de la charge et la nouveauté de la grâce reçue.
Mgr Jachiet a choisi pour devise épiscopale : « Heureux les invités au repas des noces de l’Agneau ».