Dans une lettre du 8 septembre 2016, Mgr Lebrun, archevêque de Rouen, avait invité les divorcés remariés à venir célébrer avec lui les vêpres de la Toussaint, à la cathédrale. une initiative publique qui est la reprise plus ouverte de celle qu’il avait déjà initié lorsqu’il était évêque de Saint-Etienne.
Une invitation sereine qui se voulait une simple main tendue vers cette part importante de fidèles catholiques en situation matrimoniale délicate. C’est du reste le regret du primat de Normandie que de constater que des fidèles se sentent rejetés par l’Eglise. Et c’est une blessure que vivent cuisamment nombre de catholiques concernés. Si en effet certains subissent cette discipline ecclésiale sans comprendre le fondement théologique qui l’anime, d’autres en revanche tentent de vivre, comme ils peuvent bien souvent et avec une grande sainteté et humilité ce qui demeure une croix.
La pastorale des divorcés/remariés est, il faut bien le dire, truffée de pièges. Le premier d’entre eux est peut-être d’avoir institué une pastorale spécifique qui, à mon sens, contribue à stigmatiser la question.