Il y a un abîme entre le fait de dire: “Je le crois, donc c’est vrai” et le fait de dire: “C’est vrai, donc je le crois”. Hélas, le sentimentalisme et les émotions ayant en grande partie remplacé la raison, beaucoup choisissent la première formule.Ce n’est pas avant tout l’amour, qui conduit à la vérité et à la foi, mais c’est surtout la vérité et la foi (chrétienne) qui conduisent à l’amour.
Dire ou écrire des “phrases qui tuent”, est certes un manque de charité lorsqu’elles visent une personne. Mais quand celles-ci visent seulement des hérésies, ells sont un acte de charité vis-à-vis de la Vérité.
Ce n’est pas le tout d’accuser un employé. Encore faut-il se demander si l’employeur n’est pas lui aussi responsable. Ce n’est pas le tout non plus, de constater les symptômes d’une maladie, encore faut-il remonter jusqu’à la racine du mal. De même au sein de l’Eglise.
Certains dignitaires ecclésiastiques, semblent pousser les catholiques à ne plus rien affirmer. A ce tarif là, on ne risque pas de choquer grand monde et de risquer le mépris et la persécution du monde, promises par le Christ à ses disciples.
Il est clair que le flou doctrinal, les liturgies déformées et les nominations plus que douteuses, que l’on constate dans l’Eglise, révèlent plus dramatiquement encore, un délabrement de la foi.
N’étant pas de ceux qui écrivent avant de penser, mais de celui qui pense à ce qu’on pourrait lui rétorquer quand il affirme quelque chose, je m’étonne qu’il en est qui n’utilise pas cette méthode.
Si on continue à se préoccuper du réchauffement climatique, plutôt que du refroidissement de la foi, je ne donne pas cher de la peau de l’Eglise.
Certains silences de nos clercs sont particulièrement parlants. Ainsi en est il de ceux qui concernent les fins dernières. N’y aurait-il désormais plus que l’ici-bas? Le salut éternel des âmes (si cher à saint Paul) serait-il devenu le salut temporel des corps?
Si le fait d’appeler un chat, un chat, est un acte de courage et de transparence, tourner autour du pot en employant un langage consensuel, relève plutôt de la lâcheté.