Avant la réforme liturgique post-conciliaire, il existait quelques cas où la messe traditionnelle était célébrée dans une langue autre que le latin. Pie XII avait ainsi autorisé l’utilisation de l’hébreu pour certains juifs convertis. Le missel romain a aussi été célébré en slavon dans ce qui a été appelé la messe glagolitique. Cet usage, que l’on a pu retrouver en Bohême-Moravie ou en Croatie, était cependant limité, même si quelques indults pontificaux ont autorisé de telles célébrations. Le croate d’avant le concile suivait donc une liturgie essentiellement célébrée en latin. Bref, avant le concile, dans quelques lieux, mais aussi selon quelques occasions, la messe romaine a pu être dite en glagolitique. Les franciscains utilisaient ainsi le missel glagolitique et le bienheureux cardinal Stepinac a quelquefois célébré selon ce rite.
Lors de la tenue du concile Vatican II, une messe glagolitique a même été célébrée en présence des pères conciliaires. L’extension de la messe glagolitique a même été combattue par l’empire austro-hongrois à la fin du dix-neuvième siècle. Cette messe a disparu à la suite de la réforme liturgique, même si les chants glagolitiques restent apparemment encore en usage en Croatie.
Un prêtre de l’Institut du Bon-Pasteur, l’abbé Mateusz Markiewicz, a même pu célébrer une messe basse selon le missel de 1927, le 1er septembre 2016. On ne peut que souhaiter la renaissance de ce rite.
Voici la vidéo d’une courte partie de cette célébration:
Source: New Liturgical Movement.