C’est ce que déclare Mgr Lebrun à Famille chrétienne alors qu’il va rouvrir ce 2 octobre l’église de Saint-Étienne-du-Rouvray:
“La paroisse ouvre à nouveau son église après un crime, c’est-à-dire une terrible offense à Dieu. Comment pardonner, sinon en découvrant que Dieu Lui-même veut pardonner, peut- être même a déjà pardonné ? C’est pour cela que Dieu le Père a envoyé son Fils : « Jésus a porté nos péchés dans son corps, sur le bois », selon l’affirmation de saint Pierre (1 P 2, 24). Et sur la croix, portant nos péchés, Il dit l’ultime parole de sa mission : « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font » (Lc 23, 34). Jésus a cru dans le pardon de son Père. Disciples, nous sommes à son école.
Les catholiques, aujourd’hui, doivent-ils se préparer au martyre ?
Oui. C’est la condition du chrétien qui lit l’Évangile : « Je vous envoie comme des brebis au milieu des loups », dit Jésus (Lc 10, 3). Souvent Il avertit ses disciples : « Si l’on m’a persécuté, on vous persécutera, vous aussi » (Jn 15, 20). Comme l’a souligné le pape, le Père Jacques Hamel a eu la lucidité de désigner le véritable adversaire : Satan. Chacun d’entre nous qui laisse prise à Satan devient persécuteur, par exemple par la colère ou le mensonge. Il y a évidemment des degrés. Le martyre est la persécution la plus radicale. Elle rend la victime fidèle plus proche de Jésus, comme identifiée à Celui qui, victorieux du mal, est ressuscité. […]”