Les victimes de l’attentat de Nice et leurs familles ont été reçues le 24 septembre 2016 par le pape François dans la salle Paul VI. Mgr André Marceau, évêque de Nice, a remercié le pape François :
Très Saint-Père,
La joie et l’émotion ont habité nos cœurs lorsque nous avons entendu vos paroles lors de l’Angélus dominical, le 17 juillet. « Je donne un baiser paternel et fraternel à tous les habitants de Nice et à toute la nation française ».
Ces paroles ont profondément touché nos cœurs meurtris, ceux des personnes blessées, des familles sévèrement touchées, des témoins qui n’oublient pas facilement ce qu’ils ont vécu.
Aujourd’hui, chez vous, vous nous ouvrez vos bras et votre cœur. Notre émotion est grande de nous trouver devant vous. Soyez assuré, Très Saint-Père, de notre gratitude. Votre geste d’accueil est un geste d’amour paternel, de réconfort fraternel et de paix de la part de notre Dieu.
Notre ville, en ces dernières heures d’un 14 juillet de fête, a été blessée, traumatisée, et le reste. Malgré les souffrances profondes, la douleur, l’incompréhension et la révolte qui habitent les cœurs, nous communions, dans la diversité de notre délégation, à vos paroles qui nous appellent à contempler le visage d’amour, de pardon, de miséricorde et de paix de Dieu, qui se vit pleinement en Jésus-Christ, et à en témoigner les uns aux autres et en notre société. Cela est un travail d’apaisement.
La célébration de l’Année de la miséricorde, que vous avez voulue pour l’Église et pour le monde, nous invite à ne pas nous laisser enfermer dans nos peurs, à ne pas céder aux désirs de haine, à ne pas nous laisser envahir par l’indifférence ou les sentiments d’écrasement. C’est un travail de solidarité et d’espérance.
Votre message nous appelle toujours à devenir et à être des « artisans de miséricorde » en ce monde que Dieu aime et auquel il a envoyé Jésus, son Fils, pour le sauver. C’est ce chemin que nous voulons prendre pour surmonter l’épreuve, chrétiens, croyants au Dieu unique et miséricordieux, hommes et femmes « de bonne volonté ».
À la suite de Jésus et contemplant sa croix, nous voulons bâtir ce monde selon le cœur de Dieu, construire ces ponts qui relient les Hommes et non les divisent selon vos paroles aux jeunes rassemblés à Cracovie.
Très Saint-Père, nous faisons nôtre votre prière : « Que Dieu élimine tout projet de terreur et de mort du cœur de l’Homme afin qu’aucun Homme n’ose plus verser le sang de son frère ».
Que Dieu nous aide à être ces artisans de paix. Nous comptons sur vous, aussi, très Saint-Père.