Pérou : moins de 30 millions d’habitants. Samedi, ils étaient 30.000 à défiler dans les rues de Lima contre l’avortement, et au même moment, en présence de l’archevêque d’Arequipa, dans le sud, il étaient 18.000 pour dire, là encore, oui à la vie.
Au Pérou, des parlementaires cherchent à étendre aux cas de viol et d’inceste la dépénalisation de l’avortement, déjà acquise en cas de risque grave pour la vie ou la santé de la mère. Et depuis quelques semaines, le ministre péruvien de la santé, Oscar Ugarte entend ignorer une décision contraire du Tribunal constitutionnel pour imposer la distribution de la pilule du lendemain. (Voir messages précédents de ces dernières semaines).
Les milliers de manifestants entendaient dire « non » à ces deux initiatives : venus des paroisses, des universités, des institutions catholiques, ils se sont massés, à Lima, devant le ministère de la Santé, pour rejeter l’atteinte à la vie du tout-petit. « L’avortement est un crime abominable ! », « Nous sommes la voix de ceux qui n’ont pas de voix ! »…
Imagine-t-on une telle mobilisation en France en réaction à la légalisation de la pilule du lendemain ? Même les millions d’avortements pratiqués en toute légalité depuis l’entrée en vigueur de la loi Veil et des lois qui l’ont aggravée n’ont pas mobilisé de telles foules.
A Lima, la marche était organisée par le CEPROFARENA (Centre de promotion de la famille et de la régulation naturelle des naissances) qui revendique déjà 28 années « au service de le famille et du caractère sacré de la vie ». « Avec l’aide de la prière et des sacrements, le CEPROFARENA a pour fin la promotion de la personne et de la famille en vue de leur véritable accomplissement dans le cadre chrétien des valeurs et de la défense de la vie », annonce son site.
A Aquiparena, c’est l’Université catholique qui, à travers son Institut pour le mariage et la famille, a appelé à la Marche pour la vie.
AciPrensa signale que les organisateurs des marches ont dénoncé le silence des médias péruviens. Ceux-ci ont quasiment passé ces événements sous silence alors même qu’ils y avaient envoyé des journalistes : les rares articles parus évoquent « quelques centaines de participants ». Pour un « sit-in rachitique » d’un obscur groupe féministe, ajoutent les pro-vie, il y a des journaux qui publient « article, photo et tout et tout ». Il y a un groupe Facebook sur le silence des médias, avec un album de photos ici.