Rendez-vous est donné jeudi matin, devant l’ambassade de Pologne à Bruxelles, pour une manifestation réclamant le droit à l’avortement dans l’ensemble de l’Union européenne, où Malte, l’Irlande et la Pologne continuent de pénaliser toutes ou presque toutes les mises à mort volontaires des enfants à naître.
Si les féministes belges ont décidé d’aller dans la rue, 20 ans après la légalisation de l’avortement dans leur pays, c’est en réaction au succès de la marche pour la vie de dimanche où le primat de Belgique, Mgr Léonard, était présent et avait pris la parole. Libre penseuse ou professeur en féminologie (libre néologisme, pardonnez-moi), gynécologue ou femme de loi, il est des militantes qui croient voir les signes avant-coureurs de ce qu’elles appellent un retour en arrière.
Elles craignent déjà une abrogation de la loi d’avortement, et leur inquiétude est décidément intéressante parce qu’elle semble indiquer que le consensus autour de l’avortement est en train de se lézarder. Elles se félicitent pourtant d’un taux d’avortement relativement bas, comparé aux autres pays de l’Union : 10 femmes pour mille et par an ont recours à ce qui en wallon aussi s’appelle “« IVG ».
On ne sait pas si elles seront nombreuses. Gageons que la grosse presse en parlera, au moins en Belgique, autant et bien davantage que des marcheurs pour la vie à Bruxelles dimanche dernier, qui ont fort heureusement eu les honneurs de la blogosphère pro-vie et catholique.
Mais je tiens à signaler un nouvel état d’esprit parmi quelques-unes de ces partisanes de l’avortement. Une plaquette éditée par l’Union des libres penseurs de Flandre revendique pleinement le « droit » à l’avortement, mais non sans nuances de forme. C’est la première fois que je vois un document aussi officiellement favorable aux lois de culture de mort exposer avec autant de franchise le syndrome post-abortif et les souffrances morales d’une femme qui va avorter. Affaire à suivre.
Il faut toujours et sans relâche combattre l'avortement qui n'est pas un “droit” mais le plus grand crime qui soit. Honneur à vous et à votre combat.