Le 23 août 2016, les trois patriarches de Damas ont appelé à lever l’embargo qui pèse sur la Syrie. Jean X Yazigi, patriarche d’Antioche et de tout l’Orient des grecs-orthodoxes, Grégoire III Laham, patriarche d’Antioche et de tout l’Orient, d’Alexandrie et de Jérusalem des grecs-melkites catholiques, et Mar Ignace Ephrem II Karim, patriarche d’Antioche et de tout l’Orient et chef suprême de l’Église syriaque orthodoxe universelle, ont donc lancé un appel à la communauté internationale. Ils estiment que les sanctions économiques fragilisent la vie des syriens, notamment celle des plus pauvres. D’autres conséquences de l’isolement de la Syrie sont soulignées, comme la hausse du prix de certaines denrées. Il y a une véritable urgence pour la Syrie, qui continue à souffrir de sanctions prises en 2011.
L’embargo qui frappe la Syrie depuis 2011 constitue comme tous les embargos une atteinte directe aux droits des populations concernant les biens les plus élémentaires (nourriture, eau, santé …) et menace les plus pauvres dans leur survie. C’est comme si on enfonçait dans l’eau la tête de quelqu’un en train de se noyer pour l’achever. Un crime très grave contre le prochain qui frappe les victimes et non les décideurs qui, eux, jouissent de tout le confort. L’Eglise orthodoxe de Syrie devrait être soutenue par la CEF, mais à ma connaissance il n’est n’est rien.