Ces 3 et 4 septembre, le diocèse commémore le bicentenaire de la translation des reliques de ses prêtres martyrs.
Guillotinés le 21 janvier 1794 à Laval, l’abbé Jean-Baptiste Turpin du Cormier, curé de la Trinité, ses vicaires, les abbés Jean-Marie Gallot et Joseph Pellé, les abbés Jacques André, Augustin Philippot, François Duchesne, André Duliou, René Ambroise, François Migoret, Julien Moulé, Julien Morin, Louis Gastineau, Pierre Thomas, le R.P Jean Triquerie, religieux cordelier, avaient refusé de prêter le serment à la constitution civile du clergé que Rome avait déclaré schismatique. Trop âgés ou en trop mauvaise santé pour être déportés, comme le prévoyait la loi, ils avaient été internés à Patience à Laval. C’est là qu’on vint les chercher pour les conduire, après un interrogatoire d’identité, à l’échafaud.
L’exécution de ces prêtres, très connus des Lavallois, auxquels, selon le mot d’un des martyrs, « ils avaient appris à vivre avant de leur apprendre à mourir », commotionna l’opinion. Certains témoins affirmèrent avoir vu, à l’instant où ils périssaient, croix et globes lumineux apparaître au dessus de l’échafaud, phénomènes, selon d’autres, perceptibles jusqu’à l’extérieur de la ville. Ces dires attestent la vénération qui entoura aussitôt la mémoire des martyrs. Malgré les rigueurs révolutionnaires, de nombreux Lavallois se rendaient à la Croix-Bataille, où les prêtres avaient été inhumés, prier sur leur tombe où l’on signalait grâces et miracles.
En 1814, Avesnières demanda la permission de faire exhumer les confesseurs de la foi afin de leur donner une sépulture convenable. Cependant, ce n’est que le 9 août 1816 que cette translation put avoir lieu. Les restes des quatorze martyrs, béatifiés par Pie XII, reposent depuis, dans la basilique.
La commémoraison de cet événement voudrait inciter à mieux les connaître, les prier, et recourir à eux dans les nécessités diverses, des miracles étant nécessaires à une éventuelle canonisation …