Dimanche 3 juillet, dans la baie d’Audierne (Finistère), une célébration était organisée en mémoire aux « Péris en Mer ». Dans l’immense criée de Poulgoazec (lieu-dit de la commune d’Audierne) transformée en chapelle des gens de mer, près de 1000 personnes sont venues se recueillir, en présence des autorités civiles et militaires.
Dans son homélie, Mgr Laurent Dognin, évêque de Quimper et Léon, a évoqué Jésus maître des éléments liquides :
« En marchant sur les eaux, Jésus montre que ce royaume des ténèbres n’a pas de pouvoir sur Lui. Cet événement a trouvé son accomplissement définitif dans le passage de Jésus de la mort à la vie. ».
« Dans le monde, il y a des gens qui ne voient dans la mer qu’un écosystème ou qu’une source de profit. Mais on ne peut pas privatiser la mer, elle est un bien commun de toute l’humanité ! […] Les pêcheurs vivent pleinement ce lien avec la création, notamment dans la pêche artisanale, c’est pourquoi ils sont en mesure de préserver la mer et de nous alerter sur ce qui l’abîme car ils la connaissent mieux que quiconque. Ils le font concrètement en prenant les moyens de protéger la réserve halieutique d’une part, mais également en étant témoins directs de la pollution des océans voir même des changements climatiques avec les déplacements des espèces ».
À la fin de la messe, à la tête d’une procession avec 4 enfants en tenue de mousse portant un mini-bateau, l’évêque se dirige avec les familles des victimes vers la stèle des Péris en Mer derrière laquelle, sur un mur de plaques en marbre noir, sont gravés en lettres dorées les noms des personnes qui ont péri, ont disparu ou sont décédées. Tandis que retentit le chant
« Astre béni du marin, conduis ma barque au rivage garde-moi de tout naufrage Blanche étoile du Matin ».
C’est après avoir béni les flots et les travailleurs de la mer que l’évêque embarque alors à bord du bateau de la SNSM (Société Nationale Sauvetage en Mer) de la baie d’Audierne pour jeter au large une gerbe.
C’est super qu’on reprenne les bénédictions de la mer, qu’on fasse des processions pour les péris en mer, et autrefois le prêtre bénissait chaque bateau à la demande du propriétaire. Merci Mgr Dognin, je vois que vous revenez aux fondamentaux.
Ce sera encore plus hyper-super quand nos évêques feront de telles démarches pour les enfants assassinés dans le ventre de leur mère dans chaque diocèse.
euh, “fondamentaux”, n’exagérons pas quand même !
Saluons Mgr Dognin pour l’apaisement qu’il amène à Quimper.