Le calendrier terroriste rejoint le calendrier électoral : François Hollande sera mercredi 17 août de passage à Rome pour une brève visite, en deux temps. Il ira tout d’abord à Saint-Louis-des-Français pour se recueillir en mémoire des victimes du terrorisme. Puis il aura un entretien privé avec le pape François.
Lors sa première visite au Vatican, le 24 janvier 2014, le président de la République avait reçu un accueil glacial du Souverain pontife, suite à la dénaturation du mariage.
Le président de la République a invité durant 2h des représentants de la presse catholique. Il leur a expliqué qu’il avait été frappé par la capacité des responsables religieux à proposer des réponses, à faire face au mal, et à trouver des mots pour rassembler, bien au-delà des catholiques.
Pourtant cela fait 3 ans que les relations diplomatiques entre les deux États sont froides. En effet, Laurent Stefanini, désigné en janvier 2015 comme ambassadeur de France près le Saint-Siège, a longtemps attendu, en vain, son agrément. L’homosexualité de ce diplomate fut un des motifs avancés pour expliquer le refus implicite des autorités vaticanes. Deux mois plus tard, le cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d’État du Saint-Siège, avait rendu visite à François Hollande et au premier ministre Manuel Valls à Paris sans pour autant débloquer la situation. Finalement, en mai 2016, la France a nommé officiellement comme nouvel ambassadeur Philippe Zeller, mettant ainsi un terme à une vacance de quinze mois.