Les travaux de restauration, désormais commencés depuis quelques semaines, ont complètement enveloppé d’échafaudages et de bâches l’édicule du Saint Sépulcre mais le lieu où, selon la Tradition, fut déposé le corps du Christ après la crucifixion, demeurera dans tous les cas accessible aux pèlerins au cours de l’action de récupération et de consolidation de la structure. C’est ce qu’indiquent les sources officielles du Patriarcat latin de Jérusalem dans une note portant sur l’état d’avancement des travaux signée par Thomas Charrière. Une élingue métallique permet l’accès en toute sécurité à la tombe alors que la façade de l’édicule a été dépouillée et que les travaux de restauration se déroulent tout autour de la structure de jour comme de nuit.
La Custodie franciscaine de Terre Sainte, au travers de ses canaux officiels, fournit périodiquement des mises à jour sur l’avancement des travaux. « Les travaux les plus importants – peut-on lire sur le site Internetterrasanta.net – se concentrent pour le moment sur la façade nord. L’architecture baroque ottomane avait dessiné là les contours de trois fenêtres aveugles. Maintenant, elles ne se voient plus parce que la maçonnerie a été complètement dépouillée de ses revêtements de marbre. En analysant les photographies qui viennent d’être réalisées, on a la sensation que le mur désormais nu a été construit en deux époques différentes, à en juger par les différences de pierres employées et par la trame qui les unit ».
La majeure partie des interventions les plus bruyantes – nécessitant l’utilisation de perceuses et de marteaux – se déroule de nuit. Tous les fragments de revêtements en marbre démontés sont transférés dans la galerie des franciscains, sise sous la coupole, au moyen d’un monte-charges installé non loin des arches de la Vierge. Dans le laboratoire, situé derrière le toit de la Basilique, chaque élément est inventorié avant d’être mesuré et nettoyé. Le projet de réhabilitation, dont le coût est estimé à 3,3 millions d’USD, est soutenu par l’Eglise catholique, l’Eglise grecque orthodoxe et par l’Eglise arménienne apostolique. Au mois d’avril, le Roi de Jordanie, Abdallah II, a fait parvenir sous forme de bienfaisance royale une donation personnelle substantielle en faveur de la réalisation du projet. (GV)
Source Agence Fides