Il représenterait la nouvelle politique de François pour l’épiscopat américain. Il vient d’être nommé à la Congrégation pour les évêques. Mgr Blase Cupich incarnerait cet épiscopat américain, plus proche des préoccupations sociales et éloigné du combat pour la vie. Mieux : il serait un pasteur proche de ses fidèles. Un épiscopat davantage porté sur la compassion que sur la doctrine… Pourtant, la réalité est moins idyllique qu’il n’y paraît. Outre le fait de représenter une résurgence de l’ère Bernadin – Mgr Cupich, ordonné prêtre en 1975 est le fuit de cet épiscopat américain libéral des années 1970 et 1980 -, l’archevêque de Chicago reste éloigné de ces “pasteurs qui ont l’odeur des fidèles” que le pape François appelle pourtant de ses vœux.
Lorsqu’on interroge des gens qui l’ont connu de près, il s’avère qu’aucun ne considère le terme “pastoral” comme approprié à la personne ou à l’action de Mgr Blase Cupich. Certains se souviennent de son inaccessibilité et de ses éloignements fréquents des différents diocèses dont il a été l’évêque. Pour le chroniqueur au Catholic World Report, Carl E. Olson, même quand il était dans son diocèse, Mgr Cupich “n’était pas facilement disponible, rencontrant rarement les prêtres diocésains, surtout pas de manière individuelle”. Un constat cinglant. Mgr Cupich avait été certes promu contre toute attente par le pape François sur le siège de Chicago en 2014. Mais il a été nommé, pour la première fois, évêque de Rapid City (Dakota du Sud) sous Jean-Paul II, en 1998 (voir son parcours sur catholic-hierarchy.org). Il avait ensuite été nommé par Benoît XVI évêque de Spokane (État de Washington). Il a la réputation d’avoir détruit les séminaires de ces deux diocèses. À Spokane, les témoins ont le souvenir d’un évêque manquant de leadership et clairement décevant…
On pourrait donner une explication à sa récente nomination romaine : Mgr Blase Cupich bat de l’aile sérieusement, isolé par ses collègues évêques, qui préfèrent suivre une ligne plus traditionnelle et foncièrement respectueuse de l’enseignement constant de l’Église. Y compris sur les récents textes du pape François. En effet, Mgr Charles Chaput, archevêque de Philadelphie, a récemment publié des “lignes directrices pastorales pour la mise en œuvre d’Amoris Laetitia” excluant ouvertement l’accès à la communion pour des divorcés remariés qui ne vivraient pas dans la chasteté. C’est un sérieux pied-de-nez aux irénismes. Un pied-de-nez qui a l’art de se revendiquer et de se prévaloir du texte lui-même. Il faut donc sauver le soldat Cupich. À tout prix. Quitte à lui donner un titre qui veut montrer qu’il a toujours les faveurs romaines…
Gageons qu’avec sa nomination romaine, Mgr Cupich aura encore moins le temps d’être présent dans son diocèse… Il est vrai que les limites d’un diocèse américain peuvent être étendues. Une nomination romaine supposera fréquemment des vols réguliers entre Chicago et Rome… Pastoral, vous avez dit pastoral ?
Source: Catholic World Report et National Catholic Register.
Blase Cupich, ultime figure d’un clergé post-conciliaire qui a échoué.
Le monstre n’est pas encore mort.
Juste moribond.
Je ne connais rien de cet évêque. En revanche j’ai remarqué que tous les prêtres ou évêques que je connais et qui passent leur temps à se réclamer du pape François, spécialement de ses préoccupations pastorales, sont justement les prêtres et évêques qui ne côtoient pas vraiment les fidèles, qui sont des gens de bureaux et de réunions, pas des gens de terrain.
pourquoi le conditionnel “représenterait” alors qu’il est un moderniste “encarté !
Il sera fait cardinal lors du prochain consistoire.
Marre de ces gens si bien en cour de Rome ces temps-ci…