L’affaire des Franciscains de l’Immaculée n’a pas fini de faire couler de l’encre tant elle manifeste en petit ce que nous pouvons mesurer en grand de forces contraires à la mission de l’Église catholique. Nous pouvons en effet identifier un triple mépris dans le processus de désagrégation d’un institut qui pourra s’enorgueillir d’avoir été condamné sans procès équitable, livré à la vindicte médiatique par ceux-là mêmes qui auraient dû l’aider, surtout dans l’hypothèse – qui pour le moment n’a jamais été vérifiée – de manquements graves. Notons seulement que, dans l’institution ecclésiale aujourd’hui, observer les lois de Dieu, de l’Église et du simple bon sens vous rendent suspects aux yeux de ceux qui les transgressent continuellement, soit directement, soit indirectement en encourageant des attitudes contraires.
Mépris de la loi de Dieu (8ème commandement)
La chose qui frappe depuis le début – à savoir la visite apostolique – est le parti pris de l’autorité qui l’a “obligée”’ à mentir, ne fut-ce que par omission. Le titre en lui-même de « visite apostolique » est une escroquerie intellectuelle dans le cas des Frères car il n’y a pas eu de visite, seulement un questionnaire dont la teneur ne laisse aucun doute sur les motivations biaisées de ceux qui l’ont commandité. Une des questions emblématiques étant : « Retiens-tu que l’introduction définitive dans l’institut de la forme extraordinaire réponde aux exigences de spiritualité de l’homme contemporain ? » (la traduction est nôtre). D’autres questions sont à l’avenant à propos de la forme extraordinaire. D’ailleurs la disposition du décret pontifical à cet égard ne laisse guère de doute, et l’attitude agressive du premier commissaire – feu le P. Volpi – confirme qu’il y a bien eu une manœuvre visant à endiguer l’enthousiasme en faveur de la forme extraordinaire… cela en dépit de toutes les dénégations publiques et privées. Malheureusement, une fois qu’un processus opaque s’est mis en action, il devient extrêmement difficile de ne pas tomber dans la surenchère mensongère. Ainsi, probablement pour justifier une intervention qui soulevait déjà des interrogations, le P. Volpi, dans un lettre envoyée à tous les membres des FFI, accusait les membres de la famille du P. Stefano Manelli de manœuvres délictueuses avec les biens des FFI – qui n’ont jamais existés en vertu de la stricte pauvreté voulu par le fondateur. Empêtré dans une procédure en diffamation mal engagée pour lui, il ne dut l’abandon des poursuites qu’à sa mort inopinée. Les insinuations mensongères atteignirent un sommet avec un décret signé du cardinal préfet de la congrégation des Religieux qui relevait Frères et Sœurs Franciscains de l’Immaculée d’un éventuel vœu privé de fidélité au P. Stefano. Le problème ? Ce vœu n’existe pas, et le texte du décret laisse entendre qu’une enquête a été faite sur ce point, ce qui n’est nullement le cas. Il semble que la base de tout cela soit seulement des ragots journalistiques… qui ne sont pas les meilleurs serviteurs de la vérité.
Mépris de la loi de l’Église
Dans une mesure qui n’a jusqu’à présent pas été relevée dans cette affaire, est le mépris envers les lois de l’Église les plus récentes en matière de vie religieuse. Particulièrement en ce qui concerne les fondateurs, le décret Perfectae Caritatis du Concile Vatican II (1965), le Code de Droit Canonique (1983) et l’exhortation apostolique synodale Vita Consacrata (1996) concordent tous sur le fait de respecter les intentions des fondateurs en vertu du fait qu’ils ont reçu directement l’inspiration du charisme fondateur. Dans le cas présent, il y a deux fondateurs : il convient de ne pas oublier le co-fondateur, le P. Gabrielle Pellettieri qui a toujours montré un accord sans faille avec le P. Stefano Manelli en dépit des pressions contraires qui n’ont pas manqué. S’il peut y avoir discussion à propos de l’inclusion, ou non, de l’usage de la forme extraordinaire dans le charisme fondateur, deux piliers de la vie des FFI sont incontestables : le vœu marial et la pauvreté en commun. Or ces deux éléments sont remis en cause comme le montrent le décret du faux « vœu de sang » et l’acharnement des commissaires à récupérer des biens qui n’ont en fait jamais appartenu à l’institut des FFI. L’autorité bafoue donc des règles qu’elle est censée appliquer et faire appliquer.
Mépris des personnes de bonne volonté
Enfin, et il s’agit là d’un signe inquiétant qui se voit souvent ces derniers temps, les autorités ecclésiastiques manifestent le plus profond mépris pour des laïcs qui ont sincèrement servi l’Église. Dans l’affaire FFI, cela est allé jusqu’à accuser de vols des personnes qui ont donné généreusement sans aucune contrepartie dans le seul but d’appuyer l’apostolat de cette congrégation. En plus d’être légal et moral, ce système des associations s’inspire directement de la règle de saint François qui prévoyait le recours à des « amis spirituels » pour pourvoir aux nécessités des frères. Si l’on considère l’ampleur de l’apostolat des Frères et des Sœurs au moment du commissariat (missions, radios, TV, presse écrite…), il est légitime d’être admiratif, mais nous pouvons seulement imaginer de loin la somme de sacrifices matériels que cela a représenté pour les bienfaiteurs. Que leur générosité soit remise en cause, voire traînée devant les tribunaux civils, relève de la plus abjecte des ingratitudes… et celle-ci provient d’ecclésiastiques.
V. G.
Honnêtement, je ne connais pas le dossier à multiples facettes ici évoqué, mais le ton de l’article me dérange. S’il y a eu investigations, il doit y avoir quelques raisons pour cela. Pourquoi remonter le lecteur – ne disposant pas de toutes les informations- contre “l’autorité” ecclésiastique, suspectée de déloyauté?
Est-ce que les désaccords exprimés par les évêques ou les supérieurs envers des initiatives de laïcs sont nécessairement du mépris?
Il ne faut pas chercher plus loin… le seul responsable de cette scandaleuse attaque ayant pour but unique la destruction haineuse de cet ordre religieux prestigieux et remarquable n’est autre que Bergoglio l’évêque de Rome qui ne supporte pas le succès mondial de cette congrégation religieuse et son attachement inconditionnel à l’Eglise pérenne et la remise en question objective des textes du concile Vatican 2 plombés d’invraisemblables hérésies absolument incompatibles avec l’enseignement pérenne de la Sainte Eglise catholique… la pression des juifs profondément infiltrés au vatican avant même que ce invraisemblable concile soit décidé par l’invraisemblable Jean 23 ne fait plus aucun doute et l’assiduité de Bergoglio à assurer la ”praxis de ce même concile ” est de jour en jour plus éclatante et sans ambiguité aucune…c’est la main mise de la gouvernance mondiale sur le gouvernement actuel de l’Eglise de Rome…
la rage moderniste ne connaît pas de limites en Italie, en France en Allemagne aux USA et ailleurs !
Une consolation quand même : le sinistre Volpi connaît et éprouve maintenant la justice de Dieu.
C’est partout pareil ou presque dès qu’une petite communauté vit en symbiose à partir de la messe ST Pie V, il faut que nos seigneurs( pas tous heureusement) n’obéissent pas au Pape, il faut que là où il y a de la ferveur, de la piété, des vocations, il faut détruire. Ils ne supportent pas que quelque chose marche, que des gens forment une véritable communauté contrairement à leurs messes tam-tam, où il n’y a pas la communauté qu’ils voudraient avoir. Iun certain nombre préfèrent avoir du”dialogue” (enfin ce qu’ils appellent comme cela, avec les musulmans que rendre visite à une “communauté” catholique qui vit prie différemment d’eux mais qui fait vraiment partie de l’Eglise catholique. C’est pas compliqué il y a des vrais pathos ceux qui disent oui à toutes leurs élucubrations et les sous-pathos qui ne partagent pas nécessairement une pastorale qui n’engendre aucune vocation et qui veut remplacer les prêtres par des laïcs pour être dans le vent!!!!!