Suite à mon article de ce matin, voici l’intégralité du propos tenus par Mgr Rey, dans le cadre du congrès “Sacra Liturgia” organisé à Londres du 5 au 8 juillet 2016:
Monsieur le Cardinal,
Je suis certain de parler au nom de chacune des personnes ici présentes en vous remerciant du fond du cœur pour votre allocution, pour votre magistrale présentation de la manière dont nous pouvons progresser dans une mise en œuvre plus fidèle de la réforme liturgique voulue par les Pères du concile Vatican II.
C’est avec une grande joie que nous avons appris aujourd’hui que le Saint-Père vous a demandé d’initier une étude de la « réforme » de la réforme liturgique qui suivit le Concile, et d’étudier les possibilités d’un enrichissement mutuel entre l’ancienne et la nouvelle forme du rit romain, ce que le pape Benoît XVI avait évoqué le premier. En tant que catholiques, nous faisons l’expérience de la plénitude de la communion avec Dieu tout-puissant et avec tous les baptisés – présents, absents, vivants ou morts – dans la sainte liturgie. Eminence, votre ministère au service de la liturgie est crucial pour améliorer cette communion, et nous vous assurons de nos prières et de notre soutien alors que vous commencez un ouvrage important et sensible.
Eminence, votre appel à ce que nous « retournions dès que possible à une orientation commune » dans nos célébrations liturgiques « vers l’Orient ou au moins vers l’abside, là où vient le Seigneur », est une invitation à redécouvrir radicalement quelque chose qui est à la racine même de la liturgie chrétienne. Cela exige de nous de réaliser une fois encore, dans toutes nos célébrations, que la liturgie chrétienne est essentiellement orientée vers le Christ dont nous attendons la venue avec une espérance joyeuse.
Cette pratique nous enseigne aussi la primauté de la grâce dans la vie chrétienne. Ensemble, rassemblés pour le culte rendu par l’Eglise, nous recevons la grâce de Dieu, que nous prions. Cette assemblée ecclésiale et sainte suscite en nous le feu d’une authentique vie chrétienne. Nous tourner vers le Seigneur dans les célébrations permet de « pense[r] aux choses d’en-haut » (Co 3,2) ainsi que saint Paul nous le demande. Après l’avoir fait, nous sommes dans de meilleures dispositions pour le travail d’évangélisation. Permettez-moi de dire, dans ce contexte, que se tourner vers le Seigneur pourrait être le principe fondamental de l’évangélisation : la grâce de Dieu passe avant tout. Sans cette rencontre intime avec Dieu, sans se tourner d’abord (ou se retourner) vers le Seigneur, nous risquons de verser dans un activisme décevant.
Monsieur le Cardinal, je suis seulement un évêque et ne représente qu’un diocèse du sud de la France. Mais afin de répondre à votre appel, je souhaite dire dès à présent que j’aurai l’occasion de célébrer la sainte messe ad orientem, vers le Seigneur qui vient, dans la cathédrale de Toulon lors du dernier dimanche de l’Avent, et chaque fois que l’occasion opportune se présentera. Avant l’Avent, j’adresserai un message à mes prêtres et aux fidèles à ce sujet pour expliquer ma décision. Je les encouragerai à suivre cet exemple. En tant que chef et pasteur de mon diocèse, je leur demanderai de recevoir mon témoignage personnel, dans l’idée de faire leur faire redécouvrir, par la pratique de la messe orientée, la primauté de la grâce au cours des célébrations. J’expliquerai que ce changement est utile pour se rappeler la nature essentiel du culte chrétien : tout doit être toujours tourné vers le Seigneur. Eminence, je vous remercie pour votre suggestion et votre encouragement à franchir cette étape. Je vous demande de prier pour mon diocèse et pour moi.
Pour conclure, permettez-moi, Monsieur le Cardinal, de rappeler les mots du cardinal Ratzinger dans son ouvrage fondateur L’Esprit de la liturgie. Méditant sur l’alliance forgée entre Dieu et son peuple sur le mont Sinaï, le cardinal Ratzinger faisait observer que :
En liant intimement les trois composantes culte, loi et éthique, le règlement de l’alliance du Sinaï manifeste une relation essentielle et indispensable entre ces trois ordres. Une justice sans morale devient injustice ; de même qu’une morale et une justice qui ne font pas référence à Dieu dégradent l’homme, parce qu’elles le privent de sa mesure la plus exigeante, de ses possibilités les plus hautes, en lui barrant le regard sur l’infini et l’éternel. Cette apparente libération soumet l’homme à la dictature des majorités régnantes, à des mesures humaines arbitraires, qui finalement ne peuvent que lui faire violence.
Nous voici en mesure d’apporter une première réponse à la question de l’essence du culte et de la liturgie : un ordre social qui ne connaît pas Dieu diminue l’homme. Culte et justice ne peuvent être totalement dissociés : Dieu a un droit sur la réponse de l’homme, sur l’homme lui-même, et là où cette exigence n’est plus reconnue et disparaît, l’ordre du droit humain s’effondre à son tour, parce qu’il lui manque la pierre angulaire, soutien de tout l’édifice.
Votre discours, Monsieur le Cardinal, nous a puissamment rappelé la primauté de Dieu dans la sainte liturgie et que nous devons donc faire en sorte qu’il ne soit pas éclipsé par nos préférences personnelles. Comme le cardinal Ratzinger l’a dit magistralement, il y a un lien essentiel entre le culte, la loi et l’éthique, entre la liturgie et la vie. Le titre que Votre Eminence a donné à son dernier ouvrage, Dieu ou rien évoque la même chose. Si tout ce que nous faisons n’est pas de Dieu, si ce n’est pas tourné vers Dieu, alors, ce que nous faisons, in fine, n’a aucune importance.
Je vous remercie, Monsieur le Cardinal, pour votre présence à nos côtés. Merci également pour votre enseignement et votre participation dans cette journée. Merci encore pour votre appel à une conversion nécessaire, ce mouvement continu en direction du Seigneur qui est au cœur de toute vie chrétienne et de toute célébration.
Soyez assuré de nos prières pour votre lourde tâche au service de l’Eglise.
+ Dominique Rey
5 juillet 2016
L’intégralité du texte du cardinal Sarah est ici.
Dommage que vous ne traduisiez pas l’intégralité du discours de monseigneur Sarah, mille fois plus intéressant ……
Voilà la traduction trouvée sur le Salon beige :
lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2016/07/cardinal-sarah-vers-une-authentique-mise-en-oeuvre-de-sacrosanctum-concilium.html#more
LEX ORANDI LEX CREDENDI.
On ne peut modifier la liturgie sans changer la Foi. C’est ce qu’a fait Vatican II et le franc maçon Bugnini en inventant une nouvelle Messe qui n’est que la copie de la cène luthérienne et “qui s’éloigne de manière impressionnante de la doctrine catholique” (bref examen critique des cardinaux Ottaviani et Bacci). Il s’en est suivi une crise épouvantable : sacrilèges de toute sorte, effondrement de la pratique religieuse, perte de la Foi…
Il est très positif que le cardinal Sarah veuille revenir à la Messe célébrée tournée vers l’Orient.
La meilleure solution pour restaurer la Foi catholique est de reprendre intégralement la célébration de la Messe traditionnelle dite de St Pie V.
Le protestantisme… nœud gordien et originel de tous nos maux depuis la Réforme :
Guerres de religion,
Tentatives de déstabilisation de la monarchie catholique, du royaume de France,
Tentatives de déstabilisation de la Sainte Église Catholique Romaine (réussie dans les années 60),
A l’origine des “Lumières”,
A l’origine de la Révolution Française,
A l’origine de la Franc-Maçonnerie,
Créateur du système libéral/libertaire, du sacro-saint Dieu Dollar,
A l’origine des dysfonctionnements financiers et monétaires, …..
…………..
Et de plus, grand consommateur de bûchers pour “sorcières”….
…. Que du beau monde, qui de plus, se permet de donner des leçons de vertu à la planète entière…
Quand j’entends le nom “Luther”, curieusement, mon cerveau lui, entends “Lucifer”…
Bonjour,
Comme je l’ai signalé au Salon Beige, Sacra Liturgia a publié par extraits le discours du cardinal Sarah sur sa page Fb, simultanément en français et en anglais, ce qui me laisse penser qu’une version française existe à la base. Quoiqu’il en soit, la voici, compilée par mes soins :
https://l.facebook.com/l.php?u=https%3A%2F%2Fwww.dropbox.com%2Fs%2F0rbhzh3u0x709f8%2FSarah%2520Sacra%2520Liturgia%252005-07-2016.pdf%3Fdl%3D0&h=3AQGYBWVY
J’ai composé un site sur la liturgie : http://liturgie.sacrements.free.fr car mon domaine de prédilection est la sainte liturgie. Vous trouverez dans mon site apostolatteherese.free.fr (pour tout savoir ou presque sur la foi de l’Eglise catholique du concile Vatican II et de la Tradition) les liens pour mes sites sur la prière, la catéchèse et la photo.
Mon site sur la liturgie parle de la forme ordinaire de la célébration de la sainte messe. Pour répondre a Dufit, il faut savoir que le pape Benoît XVI a été obligé d’autoriser deux manières de célébrer la sainte messe : la forme extraordinaire et la forme ordinaire pour éviter un schisme. Mais ce n’était pas ce qu’il voulait et on ne peux pas revenir a la célébration de la messe traditionnelle dite de saint Pie V. Je vais vous epliquer pourquoi et en cela je rejoins la pensée du pape Benoit XVI et de saint Jean Paul II (dont je suis le fils spirituel). Quand on assiste a la messe privé (et j’ai eu cette grandse grâce) de saint Jean Paul II on avait droit a la messe dite de Paul VI célébrée face au Christ.
Qui dirige l’Eglise ? Ce ne sont pas les papes, les cardinaux , les évêques, les prêtres et encore moins les laïcs. Sainte Catherine de Sienne nous en explique la raison : ” un pape donne sur la barque de l’Eglise catholique un coup de gouvernail a gauche, un autre un coup de gouvernail a droite et malgré cela la barque de l’Eglise continue d’aller tout droit. Pourquoi ? parce que l’ancre de la barque de l’Eglise est dans le Saint-Esprit”.
Sainte Catherine de Sienne nous dit d’une façon imagé, que quoi que les papes et les hommes d’église font, c’est la Saint-Esprit qui dirige l’Eglise.
Depuis la fondation de l’Eglise, le Saint-Esprit a voulu différents papes et différents conciles. Et le dernier fut le concile Vatican II.
Parmi tous les textes du concile Vatican II, il y en a un sur la sainte liturgie. Tous les textes du concile Vatican II sont voulu par le Saint-Esprit. Dans ce texte, il n’est pas question que le prêtre célébre la messe face au peuple, ni que le prêtre se déshabille c’est a dire ne porte plus de chasuble mais uniquement l’étole sur l’aube, ni que le prêtre soit en civil, ni que le latin soit abandonné, ni que la sainte messe ne dure que 60 minutes et pas un minute de plus, ni des chants qui n’ont aucun sens, ni qu’on suprime la table de communion, ni qu’on utilise le tutoiement… Comme le texte sur la sainte liturgie du concile Vatican II n’était pas aplliqué, saint Jean-Paul II a demandé dans son encyclique de 2003 sur l’Eucharistie que l’on sorte des normes liturgiques et ce fut fait en 2004 dans un documlent intitulé : “Redemptionis Sacrementum” qui signifie “le sacrement de la reconciliation”.
Qu’a voulu le texte du concile Vatican II sur la sainte liturgie ?
Tout d’abord simplifier la célébration de la sainte messe pour que l’on s’interesse a l’essentiel (la consécration) et qu’on ne se laisse pas prendre par toutes sortes de détails qui semblent superflu (je sais ce que je dis puisque quand j’étais adolescent, j’ai assisté a des messes célébré selon le rite de saint Pie V).
Ensuite pour mettre une différence entre les deux parties de la sainte messe qui sont : celle la Parole et celle de la liturgie eucharistique.
Pourquoi avoir autorisé la langue vernaculaire ? Cette autorisation ne veux absolumlent pas dire que le latin est proscrit. Cette autorisation est voulu pour que les gens puissent mieux s’unir au Mystère célébré qui est le Christ puisqu’a chaque messe on revit la mort et la resurection du Christ. Ceci dit, il serait bien que dans chaque messe on garde un peu de latin car ainsi on est encore plus en communion avec toute l’Eglise. Le latin reste et demeure la langue officielle de l’Eglise catholique y compris dans la sainte liturgie.
Que conclure de tout cela : puisque c’est le Saint-Esprit qui a voulu la constitution sur la sainte liturgie du concile Vatican II, il faudrait célébrer la messe ordinaire dite de Paul VI face au Christ (et pas dos aux fidéles comme on l’entend dire) donc réutiliser l’ancien autel (ou il y a le tabernacle) et pas l’autel qui a été rajouté dans le choeur. Il n’y a pas a voir les gestes du prêtre et le rituel a prévu l’élévation au moment de la consécration pour qu’on puisse adorer le corps et le sang du Christ. Il faudrait que le prêtre porte tous les ornements (aube, étole et chasuble), qu’on prenne des chants qui nous aide a mémoriser la parole de Dieu, que l’on dise quelque chose en latin : soit le crédo (je crois en Dieu), soit le sanctus et le kyrié par exemple et que seul le prêtre distribue la communion a la table de communion avec un servant de messe qui tient un plateau pour que les gens communient a genoux (sauf si empéchement physique). On va objecter que ca prolonge trop la sainte messe. Une fois qu’on a communié il faut prier en silence et les gens ont oublié cela. Pas utile de meubler ce temps de communion par un chant. Il faut réapprendre le silence car c’est a ce moment la que le Saint Esprit agit dans nos âmes.
Dans la pluaprt des apparitions sérieuses, la vierge Marie ne cesse de nous rappeler que nous devons nous confesser souvent, assister a la messe le plus souvent possible, utiliser le vouvoyement, se mettre a genoux etc…
Dans un des commentaires, quelqu’un parle de Francs-Macons, de lucifer. Moi j’ajoute de désacralisation du mystère et de supprésion de tout ce qui est sacré. On a voulu supprimer le sens vertical pour ne garder que le sens horizontal c’est a dire garder que ce qui est humain que l’on comprends dans la liturgie. On a enlevé ce qui est divin qu’on ne comprends pas ou ne veux plus. Or dans le Mystère, on ne peux pas tout comprendre et c’est la cas dans la sainte liturgie.
Je suis chargé de faire comme Bernadette : “dire les choses et pas de les faire croiire ou appliquer”. Je sais que je dérange quand je dis qu’il faut utiliser le vous et pas le tu, se remettre a genoux (on a enlever les agenoulloirs dans les église pour faire plus de place pour les fidéles et il n’y en a jamais eu si peu), remettre du sacré, remettre des enfants de choeur qui utilisent, entre autre, de l’encens et le plateau, dire la saint liutugie et la saint messe (soyez saint vous qui touchez les vases du Seigneur dit sainte Thérèse d’Avila) etc. Tout cela pour remettre du sacré dans la liturgie.
Après le concile Vatican II, on a dit dans l’Eglise cathoilique que l’on pouvait faire ce qu’on voulait sauf ce que l’on faisait avant ce concile. Du coup les prêtres sont passé de la soutane a l’habit civil, on ne confesse plus ou seulement 3 fois par an pour Pâques, le 15 août et Noël, on célébre une seule messe en semaine, on célébre la messe dite de Paul VI comme on le désire et pas comme le rituel le demande (d’ou le rappel du pape saint Jean Paul II dans son texte de 2004), on désacralise tout etc… C’est le ôle des Francs-Maçons de faire cela. Dire que nous avons, dans l’Eglise catholique, des évêques et des prêtres qui sont Francs-Maçons. Le pape Paul VI est mort de chagrin en sachant cela et en ne pouvant rien faire pour y remedier.
Résultat : il y a de moins en moins de fidéles a la messe et de moins en moins de prêtre diocésain. Ceci dit, avec les prêtres qui sont ordonnés depuis une quinzaine d’année, les choses semblent repartir (entre autre ils sont en clergymann). L’habit ne fait pas tout (on connait l’adage suivant : “l’habit ne fait pas le moine mais il y contribue”) mais nous aide a respecter le prêtre qui est un autre Christ. Saint jean-Paul II a écrit un texte disant que l’habit du prêtre et du religieux est un signe et un témoignage dans notre monde.
Prions Notre Dame du sacerdoce pour que l’on remette du sacré dans la liturgie et qu’elle soit vécue non pas comme on en a envie mais comme Dieu le désire en obéissant (terme que l’on ne veux plus appliquer ce qui n’est pas normal et on préfére dire être en communion) a ce que le Magistère de l’Eglise catholique du concile Vatican II et de la Tradition nous demande d’appliquer et de vivre. Ainsi on sera sur de faire la Volonté de Dieu qui doit être un de nos buts sur la terre. Le second étant de devenir saint en étant humble, misèricordieux, et acceptant de souffrir a la suite du Christ comme le dit saint Pail : “Je compléte en ma chair ce qui manque aux souffrance du Christ”.
Je trouve quelque chose sur le site ou on se trouve qui va dans le sens de mon long article :
On se souvient que, dans un entretien à Famille chrétienne, entretien fortement médiatisé dans l’Eglise, le cardinal Sarah avait demandé à ce que la messe soit célébrée face à Dieu (ce que d’autres appellent « dos au peuple »).
Lors de sa conférence, le cardinal Sarah a rappelé :
« Je souhaite souligner un fait très important : c’est Dieu et non l’homme qui est au centre de la liturgie catholique. »
Le cardinal a ensuite invité tous les prêtres de célébrer la messe face à l’Orient à l’occasion du premier dimanche de l’Avent. En effet, la messe est célébrée face au soleil qui vient et quoi de plus symbolique, dans l’attente de la venue du Sauveur, que de célébrer ainsi ?
Voici un extrait des propos que Mgr Rey a ensuite tenus :
« Pour répondre à votre appel, je souhaite annoncer aujourd’hui que certainement je célébrerai, dans ma cathédrale, la Sainte Eucharistie du dernier dimanche de l’Avent de cette année, et en d’autres occasions convenables, face au Seigneur qui vient […] Dans la période qui précédera l’Avent, j’adresserai une lettre à mes prêtres et aux fidèles sur cette question pour leur expliquer mon geste. Et je les encouragerai à suivre mon exemple ».
Donc a réfléchir et méditer. On dit donc tenir compte de ce que je dis. Oui je suis bien dans la ligne du Magistère de l’Eglise catholique en disant ce que je dis en liturgie. Merci Seigneur.