On a entendu parlé de “théologie à genoux”, lorsque le pape François désignait certains écrits du cardinal Kasper. Mais récemment, le pape François a utilisé cette expression pour un recueil d’homélies du pape émérite qui doit paraître, en France, après l’été 2016. En effet, l’ouvrage comprendra une préface élogieuse du pape François où il reprend cette expression de “théologie à genoux”. C’est ce qu’annonce l’agence I.MEDIA. Un exemplaire d’Enseigner et apprendre l’amour de Dieu du pape émérite sera remis à ce dernier, le 28 juin prochain, pour le 65ème anniversaire de son ordination sacerdotale.
Voici un extrait de la préface du pape François :
Chaque fois que je lis les œuvres de Joseph Ratzinger/Benoît XVI, je me rends compte de plus en plus clairement qu’il a fait et qu’il fait encore de la “théologie à genoux“ : à genoux, car, avant encore d’être un très grand théologien et maître de la foi, on voit que c’est un homme qui croit vraiment, qui prie vraiment ; on voit que c’est un homme qui personnifie la sainteté, un homme de paix, un homme de Dieu. Et ainsi, il incarne de manière exemplaire le cœur de toute l’action sacerdotale : cet enracinement profond en Dieu sans lequel toute la capacité d’organisation possible et toute la prétendue supériorité intellectuelle, tout l’argent et tout le pouvoir deviennent inutiles ; il incarne ce rapport permanent avec le Seigneur Jésus sans lequel rien n’est plus véritable, tout devient une routine, les prêtres presque des salariés, les évêques des bureaucrates et l’Eglise n’est plus l’Eglise du Christ, mais un produit de notre création, une ONG en fin de compte superflue.
Le cardinal Ludwig Gerhard Müller a affirmé avec autorité que l’œuvre théologique de Joseph Ratzinger, d’abord, et de Benoît XVI, ensuite, le place parmi les plus grands théologiens sur le siège de Pierre ; aux côtés, par exemple, du pape Léon le Grand, saint et docteur de l’Eglise. (…) De ce point de vue, au jugement pertinent du préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, je voudrais ajouter que c’est peut-être aujourd’hui, en tant que pape émérite, qu’il nous donne de manière la plus évidente l’une de ses plus grandes leçons de “théologie à genoux“.
Sa Sainteté Benoît XVI, à travers son témoignage, nous montre en quoi consiste la véritable prière : non pas l’occupation de quelques personnes considérées comme particulièrement dévotes, voire peu adaptées à la résolution de problèmes pratiques ; cette “action“ qu’au contraire les plus “actifs“ considèrent comme l’élément décisif de notre service sacerdotal, reléguant ainsi de fait la prière au “temps libre“. Et prier n’est pas non plus simplement une bonne pratique qui permet de mettre un peu sa conscience en paix, ou seulement une dévotion pour obtenir de Dieu ce dont nous pensons avoir besoin à un moment donné. Non. La prière, nous dit Benoît XVI dans cet ouvrage, et il nous en apporte le témoignage, est le facteur décisif : elle est une intercession dont l’Eglise et le monde – et encore plus en cette période de véritable changement d’époque – ont plus que jamais besoin, comme le pain, plus que le pain.
Chers confrères ! Je me permets de dire que si l’un d’entre vous devait un jour avoir des doutes sur le cœur de son ministère, sur son sens, sur son utilité, s’il devait un jour avoir des doutes sur ce que les hommes attendent véritablement de nous, qu’il médite en profondeur les pages qui nous sont offertes : car ils attendent de nous avant tout ce que vous trouverez décrit dans ce livre, ce dont il apporte le témoignage ; que nous leur apportions Jésus-Christ et que nous les conduisions à Lui, à l’eau fraîche et vive, dont ils ont soif plus que de toute autre chose, que lui seul peut offrir et qu’aucun succédané ne pourra jamais remplacer ; que nous les conduisions au bonheur entier et véritable quand plus rien ne les satisfait ; que nous les portions à réaliser leur rêve le plus intime, que personne ne pourra jamais leur promettre d’exaucer !
Source: I.MEDIA.
un peu las de cette situation.. Quel jeu on nous joue là?????
“Il fait de la théologie à genoux”.
Lors de son 1er angélus place Saint-Pierre, le Pape Bergoglio a déjà utilisé cette expression en parlant … du Cardinal Kasper.
C’est donc bien peu flatteur pour Benoît XVI. De qui se moque-t-on ?
Peu importe la préface de François, c’est tout le reste qui compte.
J’ai toujours un peu de mal avec la littérature du Pape François .
Benoît XVI mérite mieux que cet hommage.
Un bouquet de myosotis peut-être ?