36% des Français se disent prêts à accepter le recours à des actes de torture « dans des cas exceptionnels ». C’est aussi l’avis de 32% des catholiques pratiquants. « Un résultat inquiétant, mais pas forcément étonnant », affirme Jean-Etienne de Linares, délégué général de l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (Acat), qui a commandé à l’Ifop une enquête intitulée « Le regard des Français sur la torture, connaissance et acceptabilité », sondage réalisé selon la méthode des quotas, auprès d’un échantillon représentatif de 1500 personnes. « Fragilisés par un climat social et politique anxiogène, insécurisés par les agressions intérieures et extérieures, les Français – les jeunes en particulier – sont plus perméables qu’avant à l’idée que la torture puisse être une manière de gérer la violence et de s’en protéger. » Ils n’étaient que 25% à le penser dans une précédente enquête CSA publiée en septembre 2000 par Amnesty International.
Source LaVie.