La communauté du Christ Roi installée dans la chapelle Saint-François de Rennes depuis 1988, n’entend ni quitter les lieux ni accepter sa disparition. Une réunion va être organisée à la chapelle le mercredi 22 juin à 20 h 30 afin de faire un état des lieux précis de la situation et de mettre en place toutes les actions qui seront nécessaires à la survie de la communauté à Rennes. La chapelle Saint-François est desservie, dans le cadre d’une convention passée avec le diocèse, par un chanoine de l’Institut du Christ Roi Souverain prêtre (ICRSP), le chanoine Cristofoli.
Hubert des Minières, président de l’association Saint-Benoît de Nursie, qui gère la chapelle Saint-François, répond à Breizh-info et confirme les informations rapportées par Perepiscopus dimanche dernier :
Hubert des Minières, quelle est la situation aujourd’hui ?
Monseigneur d’Ornellas avait mis comme condition auprès de l’ICRSP que le chanoine Cristofoli quitte les lieux dès maintenant. Il a déjà perdu ses fonctions à l’évêché, où il était archiviste. Il faut préciser que Mgr d’Ornellas ne l’a pas reçu, il a eu une série de rendez-vous avec son auxiliaire Mgr Souchu, dont le dernier le vendredi 10 juin entre 15 h et 15h30. Mgr Souchu a confirmé que l’évêché exigeait son départ, et annoncé par ailleurs que l’ICRSP s’en irait aussi. Par ailleurs il a dit que le diocèse envisageait que des messes en latin soient dites le dimanche dans plusieurs paroisses et prévoyait de vendre la chapelle.
Le diocèse veut éclater votre communauté ?
Clairement.
Pourquoi ?
Nous avons 700 paroissiens, dont beaucoup de jeunes, beaucoup de familles aussi. Une quarantaine de servants de messe et des groupes de jeunes. Deux à quatre personnes entrent au séminaire de l’ICRSP, à Gricigliano, chaque année. Il y a beaucoup d’activités. Nous sommes une communauté soudée, unie, vivante, qui rayonne à Rennes et qui vit en très bonne harmonie avec les autres paroisses.
Enfin une communauté qui échappe au déclin de l’Église ! La Bretagne n’est pas épargnée non plus, même si elle est frappée avec retard. Cela devrait ravir n’importe quel évêque ?
N’importe quel évêque serait ravi, effectivement. Mais pas Mgr d’Ornellas, et je ne sais pas pourquoi.
Vous aviez été déjà menacés en 2011, puis ça s’était calmé. Pourquoi ça reprend aujourd’hui ?
Il y avait effectivement eu des tensions à l’époque, en 2011. Mais aujourd’hui la donne a changé : nous sommes au cœur du chantier du métro, et quand il sera achevé, la chapelle sera à trois mètres d’une bouche du métro rennais. Comme c’est une vieille chapelle, c’est peut-être pour l’évêché une bonne occasion de nous dégager et de vendre la chapelle, dont nous assurons les charges courantes et tous les travaux. D’autant qu’on ne nous propose rien en remplacement.
Quelles actions envisagez vous ?
Lundi 13 au matin, j’ai appelé le diocèse pour avoir un rendez-vous avec Mgr d’Ornellas. Nous sommes mercredi 15, et je n’ai toujours pas de réponse.
Le diocèse vous ignore ?
En tout cas, ils ne veulent pas nous recevoir et ils font les morts.
Quel est votre objectif ?
On veut absolument avoir une relation constructive avec le diocèse, et on veut exposer notre vision des choses à Mgr d’Ornellas.
Qu’en est-il du chanoine Cristofoli ?
Il est censé partir à la fin du mois, ou dans le courant de l’été sans faire de vagues. Evidemment, il est sous le choc, puisqu’on lui reproche d’avoir une chapelle pleine et de susciter des vocations, bref de bien faire son apostolat.
Les instances de l’ICRSP vous soutiennent-elles ?
Bien sûr ! Mgr Schmitz nous soutient, Mgr Wach [cofondateur et prieur général de l’ICRSP] aussi. Ils démentent aussi avec force le fait que le départ du chanoine Cristofoli serait une mutation en douce faite par l’ICRSP, c’est faux.
Pensez-vous quitter la chapelle Saint-François ?
Il n’en est pas question. On y est depuis 1988, on y reste. Il n’est pas question qu’on quitte la chapelle Saint-François.
Pour une foi l’Institut du Christ Roi ne se couche pas devant un évêque,bravo!
Il est tout à fait naturel que les fidèles manifestent leur désaccord face aux démolisseurs de l’Eglise,que les évêques se souviennent qu’ils doivent être de véritables bons pasteurs à l’exemple de Notre-Seigneur,depuis cinquante ans ils n’écoutent que des laïcs cléricalisés et l’Eglise de France se retrouve dans une situation pire qu’au temps de la terreur révolutionnaire,en ces temps bien des prêtres ont été de véritables saints.
Le peuple de Dieu doit se lever et faire entendre sa voix,sans les fidèles l’Eglise n’existe pas,l’épiscopat se réduit à des bureaucrates brassant du vent qui ne connaissent pas leurs fidèles,des hommes qui bradent un patrimoine qui ne leur appartient pas!
… “et l’Eglise de France se trouve dans une situation pire qu’au temps de la terreur révolutionnaire , en ces temps bien des prêtres ont été de véritables saints”, tout comme de notre temps Mgr Marcel Lefebvre est un véritable Saint.
Les droits de catholiques bretons et français à leurs cultures religieuses, à leur liberté religieuse devrait faire réfléchir l’évêché… et l’évêque.
« 2. De la même façon, l’Église, qui a connu au cours des temps des conditions d’existence variées, a utilisé les ressources des diverses cultures pour répandre et exposer par sa prédication le message du Christ à toutes les nations, pour mieux le découvrir et mieux l’approfondir, pour l’exprimer plus parfaitement dans la célébration liturgique comme dans la vie multiforme de la communauté des fidèles.
3. Mais en même temps, l’Église, envoyée à tous les peuples de tous les temps et de tous les lieux, n’est liée d’une manière exclusive et indissoluble à aucune race ou nation, à aucun genre de vie particulier, à aucune coutume ancienne ou récente. Constamment fidèle à sa propre tradition et tout à la fois consciente de l’universalité de sa mission, elle peut entrer en communion avec les diverses civilisations : d’où l’enrichissement qui en résulte pour elle-même et pour les différentes cultures. » (Gaudium et spes 58)
En quoi le maintien de l’ICRSP à Rennes empêcherait que des messes en latin soient dites dans d’autres paroisses ?
Soutien à cette institution qui donne des fruits.
Tout n’est sans doute pas dit dans cette affaire!
Bon courage à ceux qui veulent résister à l’autodestruction de l’Eglise. De manière régulière on assiste à la persécution de tout ce qui pourrait faire refleurir l’Eglise près le désastre conciliaire. Bon courage à vous qui résistez. Espérons que l’ICRSP résiste aussi lui qui a plutôt l’habitude d’assurer de sa soumission filiale…
Soutenez aussi la Fraternité des Saints Apôtres de Belgique et l’Eglise Sainte Catherine de Bruxelles, condamnée à terme…
Tempête dans un petit verre d’eau.
La ville de Rennes compte 210.000 habitants et 8 mosquées (http://mosquees.lemuslim.com/mosquee-rennes.html.Combie)n de mahométans ?
L’évêque reçoit dans ses églises 3 à 4% des Rennais et dans son escarcelle le denier du culte de la moitié d’entre eux : d’où la vente de cette chapelle dont les 700 fidèles (moins en été…) représente 0,33% des Rennais.
Le séminaire de Rennes, unique pour toute la Bretagne et toute la Normandie, remplace bien des petits séminaires et 6 grands séminaires d’autrefois : autre besoin financier de l’évêché.
Donc lutte entre deux microcosmes, lutte qui doit moins intéresser les Rennais que l’Euro-foot.
Si les protagonistes sont disciples du seul vrai Dieu et de l’unique Eglise fondée par Jésus-Christ, il est moins sûr qu’ils partagent la même foi dans la même religion.
Les catholiques sont les vaincus de la guerre civile de 1789 et, depuis, les hommes d’Eglise ont été de concession en concession, pour “sauver ce qui pouvait l’être”, par des ralliements successifs à leurs ennemis à partir du concordat napoléonien jusqu’à l’ aboutissement de l’anthropomorphique concile Vatican II.
illustration des subversions consenties :
– soumission des fidèles au cléricalisme ;
– évêques nommés, fonctionnarisés et payés par l’Etat, donc soumis à l’exclusive souveraineté de la
nation… (exit souveraineté de Dieu et du décalogue).
– le vol répété des biens d’Eglise, non contesté finalement.
– le divorce de l’Eglise et de l’Etat dans la ” loi de séparation” avalisée par la hiérarchie contre
la volonté des fidèles de l’époque…
– triomphe du naturalisme dans la “démocratisation” rampante de l’Eglise depuis Pie XI avec le sacrifice des
élites de l’A.F. et l’exaltation des couches populaires via “l’action catholique”
– finalement déchristianisation quasi totale de la nation du “Fils aîné de l’Eglise”, de “l’évêque du dehors”,
par osmose de la Révolution avec l’Eglise de France et la “chrétienté” jusqu’au Siège de Pierre.
Tant que les fidèles catholiques et leur clergé s’aligneront sur les poncifs des pseudo-valeurs républicaines, tout ira de mal en pis parce que l’Institution républicaine est intrinsèquement satanique et antichrétienne.
Quand l’Eglise de France arrêtera sa relation putative avec la république et aura le souci de rétablir “lévêque du dehors” lieu-tenant de Dieu sur terre, descendant de Saint-Louis, c’est à dire le Prince Louis XX aujourd’hui descendant légitime des capétiens, de Henri IV et Louis XIV, TOUT redeviendra possible en grand comme en petit au Royaume de France qui a été et reste la lumière des nations du monde.
l’affaire ICRSP d’Ornellas n’est qu’un symptôme et un marqueur de la déchéance de l’Eglise de France dont la vocation est de se relever pour que la France se relève comme à d’autres moments tragiques de son Histoire.
Nous vaincrons si nous sommes fidèles à la foi catholique de nos aïeux qui ont accepté tous les sacrifices pour l’honneur du Christ-Roi des esprits, des cœurs et des cités depuis le baptême de Clovis, le sacre de Charlemagne, la mort de Jeanne d’Arc, de Louis XVI, des chouans, vendéens…
Il faut résister à la gauche, même dans l’Eglise.
On se demande quelles arrière-pensées l’évêque d’Ornellas peut bien avoir….
Arrière-pensées dont la jalousie ne doit pas être absente.
Vraiment on avait pas besoin de ça il faut rassembler les forces vives et rester soudés tous ensemble.