Les évêques maronites du Liban et de la diaspora ont tenu leur synode à Bkerké, qui s’est clôturé le 17 juin 2016. Voici quelques extraits de leur communiqué où divers thèmes ont été abordés.
C’est évidemment le cas de la vacance présidentielle:
Les évêques ont discuté de la vacance présidentielle qui se perpétue depuis plus de deux ans et ont appelé députés et factions politiques à s’expliquer avec franchise sur les véritables raisons qui empêchent l’élection d’un chef de l’État », indique ainsi le communiqué, qui souligne en outre que les participants au synode ont insisté sur « les répercussions négatives du vide présidentiel aux niveaux politique, sécuritaire, économique et social, ainsi qu’à l’échelle des institutions constitutionnelles et administratives, et de la corruption pratiquée sur le compte des deniers publics .
Ils ont appelé les responsables politiques à
revoir leurs comptes et leurs positions à la suite des résultats des élections municipales, afin d’être attentifs à la volonté du peuple et d’œuvrer à la reconstruction de l’État des institutions via l’élection présidentielle et l’élaboration d’une loi électorale moderne dans laquelle toutes les tranches de la population seraient équitablement représentées.
Concernant la situation des évêchés maronites au Liban, en Syrie (Damas, Alep et Lattaquié), à Haïfa, en Égypte et à Chypre, le synode a appelé les évêques à
résister sur leurs terres pour faire face à tous les plans internationaux de partition de la région, et (à) préserver le vivre-ensemble islamo-chrétien dans un climat de liberté, de démocratie et de respect de la diversité.
Ils ont demandé à la communauté internationale de
se solidariser avec le Liban et accroître son soutien matériel afin de procurer des aides suffisantes à près de deux millions de déplacés et d’œuvrer sérieusement à leur retour rapide dans leur pays.
Lors de la clôture du synode des évêques, le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï a évoqué le rôle des responsables politiques. Dans l’homélie prononcée lors de la messe concélébrée par tous les évêques, il a souligné que les « acteurs politiques ne peuvent procurer le bien public et bâtir l’État de droit tant que la parole de Dieu et les valeurs spirituelles, évangéliques et morales ne les auront pas libérés d’eux-mêmes et de leurs intérêts ».
Source: L’Orient Le Jour.