« Quand, dans les manifestations contre le mariage pour tous, je vois revenir un catholicisme politique, moi, dont toute la famille est catholique, je dis non. Tant pis si on me traite de laïcard. » Ainsi fanfaronnait Bruno Le Maire, député LR.
Permettez-moi de rappeler à monsieur Le Maire que la politique n’est pas une rixe de coqs, mais la politique au sens noble concerne la vie de la cité et qu’à ce titre tout le monde est concerné et même impérativement concerné.
Permettez-moi ensuite de rappeler au catholique Bruno Le Maire que la foi de toute sa famille repose sur l’incarnation et que celle-ci a de particulier qu’elle fonde un homme unifié et non parcellisé. Le catholique et le politique (le vrai pas le coq qui fait le beau) ne sont qu’une seule et même personne (encore faut-il comprendre le sens du mot personne cela va de soi).
Le catholicisme n’est pas un combat pour le pouvoir, ce qui semble faire peur au catholique tiédi qui sommeil en nombre de députés LR. Le catholique ne se met pas au milieu (sens grec de la prise de parole démocratique) pour gagner un rapport de forces, mais pour témoigner et rendre compte de la vérité.
Or cette vérité, puisqu’elle touche l’homme, touche aussi nécessairement la cité. Ainsi donc, ce qu’un homme peu sûr de ses convictions comme l’est celui qui quête pour des suffrages, ne peut comprendre c’est que la vérité anthropologique, celle qui parle de l’Homme réel et non de cette momie virtuelle que l’électoralisme a peu à peu construit, a de vital.
Le catholique ne se bat pas pour son pré carré, mais pour le véritable bonheur de l’Homme, à commencé par celui de sa famille et des plus faibles, exploités par cette hydre idéologique qui se nourrit de la destruction de l’Homme lui-même. Alors oui le catholicisme est de facto politique, puisqu’il nous rappelle le sens profond de toute politique.
A dire vrai, le catholicisme porte en lui-même une vision qui, sans devenir théocratique, n’en est pas moins politique.
Monsieur Le Maire commet la même erreur que tous les politiques et médias hors-sol qui briguent nos suffrages. Il oublie que la foi est existentielle et vitale. Il l’oublie pour les catholiques, mais aussi pour les musulmans que lui, comme ses pareils, entendent combattre avec leurs armes iréniques et athées.
En fait, les Le Maire et consorts ont peur du “retour des catholiques” en politique. Qu’ils se rassurent les catholiques n’ont pas l’intention de faire de la politique. Mais oui qu’ils tremblent, parce qu’assurément, aujourd’hui, ils sont décidés à témoigner en tous lieux, y compris l’hémicycle, de la cohérence de leur foi et de la vérité de l’Humanité. Or cela est bien pire pour ceux dont l’idéologie ne repose que sur le sable de l’amalgame et du mensonge.
Et l’argument de la laïcité aïcarde ne tient pas au regard de la vérité. Car, si le catholique pense que sa foi est la vérité il a le devoir de la défendre. Tout comme le tenant de la laïcité qui estime les religions dangereuses ont le devoir de lutter contre. Pour l’un comme pour l’autre c’est ue question de conscience, de cohérence et de vérité, comme je l’ai défendu en son temps.