Dans l’après-midi du mardi 24 mai 2016, s’est tenue, près le Tribunal de l’État de la Cité du Vatican, la seizième audience du procès en cours pour la divulgation des informations et documents réservés. Le vice-commissaire de la Gendarmerie vaticane, Gianluca Gauzzi Broccoletti et le gendarme Stefano de Santis ont été entendus ainsi que deux des accusés : Emiliano Fittipaldi et Francesca Chaouqui.
Francesca Chaouqui se dit victime d’une machination
«Tenez-vous-en aux faits ». La consultante italienne, spécialiste en relations publiques, Francesca Chaouqui a été rappelée à l’ordre par le président du tribunal alors qu’elle venait de se dire victime d’une «machination» depuis sa nomination à la COSEA, la commission chargée par le Pape de travailler à une réforme du système financier et administratif du Vatican. Elle se dit victime de la «volonté politique» de certains membres du Saint-Siège, notamment du Substitut de la Secrétairerie d’État. Selon elle, Mgr Angelo Giovanni Becciu aurait autorisé son arrestation, pour la faire condamner.
L’experte en communication estime qu’il n’y a aucun lien de causalité entre ses mails et les publications des deux journalistes. Francesca Chaouqui est d’ailleurs revenue sur la déposition faite le jour de son arrestation, le 31 octobre 2015. Elle a bien communiqué avec Gianluigi Nuzzi, mais pour lui transmettre un carton d’invitation à une réception qu’elle organisait au Vatican, mais pas de documents confidentiels de la COSEA. Ce qu’a pourtant réaffirmé dans son intervention, le vice-commissaire de la Gendarmerie vaticane, Gianluca Gauzzi Broccoletti, ainsi que le gendarme Stefano de Santis, qui définit le document de «cheval de bataille de la COSEA», le «super secret».
Source Radio Vatican qui revient sur la genèse du procès.