Nous sommes tombés sur cette vidéo qui donne un aperçu sur la manière dont la messe traditionnelle pouvait être célébrée en Chine continentale avant que les réformes liturgiques ne soient appliquées, au début des années 1990. Ce n’est qu’en 1992, dans la partie dite officielle de l’Église de Chine, que la messe traditionnelle fut remplacée par la messe de Paul VI dite en chinois. Les communautés “clandestines”, elles, avaient commencé à utiliser la liturgie en chinois à partir des années 1980. La Chine continentale n’a donc appliqué que très tardivement la réforme liturgique, soit plusieurs décennies après le reste de l’Église, et cet héritage influence encore des catholiques marquées par une certaine piété. Lorsqu’on assiste à des célébrations, l’impression est que le prêtre célèbre dans un esprit traditionnel. Cela vaut aussi bien dans les communautés “officielles” que “clandestines” de l’Église chinoise.
Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, la messe pouvait être ponctuée par des prières chantées par l’assemblée en chinois. Certaines d’entre-elles intervenaient au moment où le prêtre disait silencieusement le canon romain, sans pour autant se superposer totalement à ce silence. Dans la vidéo, les prières ne sont pas chantées au moment où les clochettes annoncent la consécration du pain, puis celle du vin, ainsi qu’au moment de l’élévation.
Ces prières ont marqué la piété chinoise. Au regard de différents témoignages, on peut constater que ces prières sont regrettées. La question liturgique chinoise ne touche pas seulement l’usage du latin, mais aussi l’utilisation de ces prières traditionnelles.
Source: YouTube.
Tous tournés vers le Christ.
À présent, on se tourne vers le prêtre, au risque de l’ontologiser.
Ou alors vers le chef de chœur, les différents lecteurs et acteurs, au risque de se disperser devant leurs diverses prestations, dans les quêtes et les annonces de toutes sortes.
L’unité est mise à mal. Etonnons-nous que dés le sortir de l’église, les commérages commencent .
Merci pour cette vidéo.