Un lecteur nous signale la parution, le mois dernier, d’une petite nouveauté sur la feuille paroissiale de Ste-Anne dans le diocèse de Chicoutimi, au Quebec.
Depuis de nombreuses années, les paroissiens étaient habitués à la fête de la fidélité. Quoi de plus merveilleux, dans un monde de produits consommables, que d’encourager et de célébrer la fidélité, n’en déplaise aux différents sites échangistes qui ont désormais pignons sur rue ?
Or cette année la feuille paroissiale annonce une bonne nouvelle : Adieu la fête de la fidélité, longue vie à la fête de l’Amour. En soit, rien à redire. Un choix thématique comme un autre, pour mettre en relief le sens profond de l’amour. Une manière de se glisser dans la dynamique d’Amoris laetitia.
Sauf que la bonne nouvelle nouvelle de la paroisse Sainte-Anne, sans se référer à l’exhortation pontificale, invite à célébrer l’amour de tous les couples qu’ils aient un ou 62 ans de fidélité, qu’ils soient mariés à l’Eglise ou pas, qu’ils soient de même sexe ou pas. Seule restriction : un couple c’est deux personnes.
On sait le Quebec très en avance sur la modernité. Mais n’est-ce pas là tordre le message du pape, fut-il lui-même très ouvert ? En tout cas, il semble qu’il n’y ait eu aucune réaction du diocèse de Chicoutimi (à confirmer cependant).
Le flou laissé par l’exhortation et dont témoigne la pléthorique littérature qui déjà l’entoure, révèle qu’à défaut d’une clarification sans ambiguïté de certains passages, toutes les ouvertures sont possibles. Et il ne serait guère surprenant que d’autres feuilles de messes paroissiales du “genre” fleurissent ici ou là.