Le magazine britannique catholique de gauche, The Tablet, rapportait dimanche les propos du cardinal archevêque de Vienne devant la presse autrichienne dont on a retenu pour l’heure les violentes attaques contre le cardinal Sodano, qui avait exprimé de manière inhabituelle son soutien au Pape à propos des affaires de prêtres pédophiles. A ce propos le porte-parole du Vatican, le Père Lombardi, a ouvertement félicité l’Eglise d’Autriche pour son attitude pendant cette crise, ajoutant, lundi, que les paroles du cardinal Sodano n’avaient « certainement pas été des plus sages », signale l’hebdomadaire anglophone.
Mais Schönborn a également donné son point de vue très personnel – si ses propos sont rapportés avec exactitude par l’hebdomadaire – sur certaines questions morales.
Le cardinal Christoph Schönborn a ainsi déclaré, selon The Tablet, que l’Eglise devrait réviser sa position sur l’accès à la communion des divorces remariés vu que « bien des gens ne se marient plus du tout ».
« Nous devrions mieux considérer la qualité des relations homosexuelles. Une relation stable vaut certainement mieux que le choix de la promiscuité », aurait-il ajouté. Il faut abandonner la « moralité du devoir » pour chercher à atteindre une « moralité du bonheur », et donc ne plus considérer le péché mais les efforts en vue de vivre conformément aux commandements.
Interrogé sur le fait de savoir si le célibat est l’une des causes des abus sexuels du clergé, le cardinal Schönborn a répondu – toujours selon The Tablet – qu’il n’avait pas de réponse et que les psychothérapeutes étaient divisés sur cette question.
Longtemps donné pour le meilleur candidat conservateur « papabile », le cardinal a déjà déçu en laissant procéder à la bénédiction de couples homosexuels dans sa cathédrale de Vienne pour la Saint-Valentin, rappelle LifeSite, tandis que sa décision d’accueillir dans une galerie attachée à la même cathédrale une exposition d’œuvres montrant la Dernière Cène comme une orgie homosexuelle avait provoqué l’indignation de catholiques du monde entier en 2008. Mort l’an dernier, l’auteur de ces pièces, Alfred Hrdlicka, marxiste-staliniste auto-proclamé, a été enterré selon le rite catholique à la cathédrale Saint-Etienne.