Titre provocateur pour signaler le lancement, le 2 mai à la cathédrale de Saint-Gall, en Suisse, d’une revendication en forme de manifestation pèlerine.
7 femmes et un prêtre se lancent sur les routes de Rome pour demander (dénoncer) plus de place et d’intégration aux femmes dans l’Eglise, les instances de décisions.
La réputation, très ouverte, de l’Eglise suisse ne semble pas en faire la plus fermée à la place des femmes.
Une revendication partie d’une frustration de pouvoir, c’est ce qui ressort en tout cas du commentaire de Radio Vatican.
Il est inévitable qu’une Eglise qui perd de vue son rôle éminent de service finisse par se considérer comme lieu de pouvoir et enjeu d’existence matérielle. La “mondanisation” de l’Eglise n’est pas seulement celle des richesses, mais d’abord celle de l’air du temps.
Ces soubresauts divers qui peuvent du reste témoigner d’abus machiste réel, pointent cependant du doigt le progressif divorce entre les chrétiens et les fondements même de leur foi.
Avant de revendiquer ou de moderniser à tour de bras, il est important de se réapproprier son propre patrimoine. Si le monde s’effondre, c’est d’abord parce que l’Eglise se fissure, qu’elle vacille sur ses propres fondations, que le sable s’est substitué au roc. Et si l’Eglise se fragilise, c’est parce que son peuple renonce à l’exigence de la vérité et à la cohérence qui lui est intimement liée.