La controverse sur l’exhortation apostolique Amoris Laetitia a conduit le Père Scalese à se pencher sur une autre exhortation apostolique du pape François, Evangelii Gaudium, qui date du 24 novembre 2013. Elle pourrait être la véritable “clé de lecture” d’Amoris Laetitia, selon les termes du prêtre italien, connu (et reconnu) pour ses fines analyses. C’est peut-être à ce moment que le ton était clairement donné. Certaines réactions à l’encontre d’Amoris Laetitia n’ont peut-être pas suffisamment analysé ce texte de 2013, dont le ton et le positionnement sont assez singuliers. Cela aurait pu éviter certaines déceptions actuelles. En effet, Evangelii Gaudium a été surtout un programme de pontificat, et non véritablement la mise en oeuvre d’un synode qui avait pour intitulé: “la nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne”.
Le Père Scalese constate d’abord que l’exhortation Evangelii Gaudium ne se qualifie pas de “post-synodale”, ce qui est la première bizzarerie – de forme. (Mais cela en dit certainement long sur les intentions.). Le prêtre italien constate:
En lui-même, un tel document aurait dû être une exhortation apostolique post-synodale, ainsi que s’auto-définissent les documents de ce type depuis l’exhortation apostolique “Reconciliatio et paenitentia” de 1984. Toutefois, si nous allons examiner l’en-tête d’Evangelii Gaudium, nous nous apercevons que l’adjectif “post-synodale” est absent: c’est tout simplement une “exhortation apostolique”.
Evangelii Gaudium est donc une simple “exhortation apostolique”, et non un texte de conclusion d’un synode qui avait émis des propositions. Or, justement, c’est justement au regard de ces propositions que l’exhortation se singularise: la moitié des propositions émises par les Pères synodaux n’est pas mentionnée. En effet:
Nous avons dit que les Pères avaient rédigé une série de 58 propositions, qui auraient dû servir de base pour la rédaction de l’Exhortation apostolique.
En fait, dans Evangelii gaudium, parmi ces propositions, seule la moitié sont spécifiquement mentionnées: vingt-neuf (deux dans l’introduction ; quatre dans c. 1; quatre dans c. 2; neuf dans c. 3; huit dans c. 4 et deux dans c. 5).
Il est vrai que certains arguments sont également repris sans référence explicite aux propositions; mais il est également vrai que plusieurs questions abordées par les Pères synodaux ont été totalement ignorées. Toutes les propositions concrètes formulées par les Pères ont été abandonnées: la publication d’un résumé (compendium) de directives sur la proclamation initiale du kérygme (prop. 9); la mise en place d’une commission pour la liberté religieuse (prop. 16); la création d’un département pour la nouvelle évangélisation dans les universités catholiques (prop. 30); l’élaboration dans les Églises particulières d’un projet missionnaire organique (prop. 42).
Dans Evangelii gaudium, il est fait allusion à une «apologétique originale qui aide à créer les dispositions pour que l’Évangile soit entendu par tous» (n. 132); mais on néglige complètement les considérations très intéressantes des Pères synodaux sur les praeambula fidei, sur la loi naturelle et la nature humaine (prop. 17). Dans l’exhortation apostolique, on parle des migrants, appelant à «une ouverture généreuse, qui au lieu de craindre la destruction de l’identité locale, est capable de créer une nouvelle synthèse culturelle» (n. 210); maison néglige un autre aspect, celui des migrants chrétiens lesquels, arrachés à leur milieu d’origine, risquent de s’éloigner de leur foi, et auraient donc besoin d’une attention pastorale particulière (prop. 21).
Evangelii Gaudium va au-delà des questions d’évangélisation, mais aborde des questions de réforme de l’Église, des controverses qui ont trait à l’Église par rapport au monde… Des axes forts du pontificat actuel, mais qui n’ont plus grand chose à voir avec la transmission de la foi. Ainsi, Evangelii Gaudium contient des réflexions critiques sur les préoccupations doctrinales, sur la “centralisation excessive” dans l’Église, sur la perspective d’une formulation qui s’éloignerait toujours de la substance…
Plus troublant encore, Evangelii Gaudium passe sous silence l’“herméneutique de la réforme” défendue par la déclaration du synode de 2012:
Evangelii gaudium ignore complètement l’importante déclaration du Synode 2012 en faveur de l’«herméneutique de la réforme» proposée par Benoît XVI dans son discours à la Curie romaine, le 22 Décembre 2005 (prop. 12).
Il faut dire que, dans la discipline actuelle, le Synode des Évêques a un caractère purement consultatif; et c’est la raison pour laquelle, au terme du Synode, on ne publie en général pas de document final, mais seulement des propositions, dont le pape peut se servir librement pour tirer ses propres conclusions. Mais il est également vrai que, de cette façon, une grande partie des discussions synodales débouche pratiquement sur rien.
Le Père Scalese souligne un autre aspect: le silence totale de l’exhortation du pape François sur la note doctrinale de la Congrégation pour la doctrine de la foi de 2007 “sur certains aspects de l’évangélisation”:
Dans Evangelii gaudium, il n’y a aucune référence à la note doctrinale de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi “sur certains aspects de l’évangélisation”, publiée quelques années plus tôt (3 Décembre 2007) et toujours de très grande actualité. Cette note avait pour but de «clarifier certains aspects de la relation entre le commandement missionnaire du Seigneur et le respect de la conscience et de la liberté religieuse de tous. Il s’agit d’aspects qui ont d’importantes implications anthropologiques, ecclésiologiques et œcuméniques» (n. 3) .
Il y a des affirmations très importantes dans cette note de 2007. Ainsi, pour retenir l’une de ces citations, on peut se référer à cette nécessaire distinction entre le pluralisme religieux de iure et le pluralisme de facto: le premier s’inscrit clairement dans le relativisme. En soi, la question de la pluralité des croyances et religions est un fait, mais elle n’est nullement voulue en elle-même, si l’on professe que le salut vient du Christ et de son Église:
Toutefois, l’annonce missionnaire de l’Église est aujourd’hui « mise en péril par des théories relativistes, qui entendent justifier le pluralisme religieux, non seulement de facto mais aussi de iure (ou en tant que principe)»[30]. Depuis longtemps, on en est venu à créer une situation dans laquelle, pour beaucoup de fidèles,la raison d’être même de l’évangélisation n’apparaît plus évidente[31]. On affirme même que la prétention d’avoir reçu en don la plénitude de la Révélation de Dieu cache une attitude d’intolérance et un danger pour la paix.
Il ne nous appartient pas de juger des aspects du présent pontificat, mais on peut objectivement constater (et aussi regretter) le fait qu’il a voulu s’inscrire dans une démarche délibérée de rupture par rapport aux pontificats précédents. Cela n’est nullement une supposition, mais bien un fait. Le pape François ne s’en est guère caché, ne serait-ce que par ses actes, dont il est difficile de dire qu’ils n’affirment pas une intention. Une démarche à l’égard de laquelle il n’est pas irrespectueux de se poser des questions. C’est aussi l’ambition de Riposte catholique de ne pas contribuer dans une fidélité romaine béate qui ferait l’économie de la crise de l’Église.
Cette RIPOSTE CATHOLIQUE me fait un réel plaisir et doit , je pense , faire naître un grand
espoir chez les chrétiens catholiques ! Mais il n’en est pas moins vrai que le pape actuel donne
des signaux d’ apostasie et que nous pouvons , à juste titre , nous demander s’il n’est pas le faux
pape annoncé depuis fort longtemps ! Et votre mouvement de riposte osera-t-il l’annoncer aux chrétiens catholiques du monde entier ? osera-t-il de même dénoncer les effets pervers de la
Franc-Maçonnerie infiltrée au sein même du Vatican depuis des lustres ?
Je vous donne mon adresse électronique et mes coordonnées afin de garder le contact et d’être
tenu au courant d’éventuels changements de la situation espérant de tout coeur voir une évolution
positive allant vers un retour vers l’ Eglise Missionnaire de toujours ! La pierre angulaire sur laquelle Jésus Christ a bâti son Eglise , ainsi que le rôle de Pierre poursuivi par le prochain
pape après la démission de François ! Recevez mes très sincères salutations et mes souhaits de réussite , si votre action va dans le sens que je viens de donner .
André … Le Pape François est le vrai pape ! Il est le Pape de la conversion intérieure, de la (re)découverte de la Mission fulgurante, perpétuelle et efficace de la sainte Eglise catholique !
(Parler du “serpent” et de ses adeptes de nous rend pas meilleurs ) …
C’est bien La Vérité (le Christ) qui nous rend libre et actif .
Oui André, le Pape François est le bon pape d’aujourd’hui, celui qui, par la grâce, dévoile au monde le saint coeur de l’Église .
Cher André, “la Pierre d’Angle, c’est le Christ et Lui seul ” (Matthieu 21, 42)
L’argument selon lequel il s’agit seulement d’une exhortation apostolique, puisqu’elle ne dit pas qu’elle est post-synodale, ne tient pas. Il en va de même pour Familiaris consortio (22 novembre 1981), du pape Jean-Paul II, qui ne dit pas non plus qu’elle est post-synodale, alors qu’elle faisait suite au synode des Évêques sur la Famille.
Vème Assemblée Générale Ordinaire (26 septembre – 25 octobre 1980)
Thème : “La famille chrétienne”
Exhortation apostolique : Familiaris Consortio (on ne dit pas qu’elle soit post-synodale).
http://w2.vatican.va/content/john-paul-ii/fr/apost_exhortations/documents/hf_jp-ii_exh_19811122_familiaris-consortio.html
https://fr.wikipedia.org/wiki/Synode_des_évêques
Le pire dans les démarches et les déclarations de François, c’est que tout en prêchant la liberté humaine comme sacrée, le relativisme et l’indifférentisme en matière de religion (tout à fait extraordinaire déjà pour un chef de l’église catholique), il ridiculise ceux qui ont la foi et la proclament, quand il ne leur reproche pas de reconnaître qu’ils l’ont, et qu’ils en rendent grâce à Dieu…. et que c’est le Christ et non Allah ou Vichnou qui rachète l’homme créé à son image: Là il se fâche carrément, jusqu’à les traiter de Pharisiens et de “rigoristes”… Dieu ne permettra pas que ses fidèles soient intimidés afin qu’ils abandonnent leur ardeur pour ‘l’eau tiède” que l’on veut leur servir. Il leur enverra de nouvelles grâces pour supporter victorieusement les assauts du malin.
Decool, le pape François nous rappelle qu’avoir la foi et la proclamer ne suffit pas … La vivre est le vrai témoignage ! Les religions ne sont que des voies proposées ou imposées par des hommes . En tant que chrétiens, je crois pouvoir dire, que nous avons reçu, par la Miséricorde infinie du Père, la Révélation : la Venue de Son Fils parmi nous … Le pape François nous nourrit des exigences que notre foi implique …
Oui Decool, même si le combat d’un chrétien est plus qu’ardu, le BonDieu protège ses fidèles et leur donne la grâce de vivre leur foi …. Le rayonnement de l’Eglise est à ce prix .
Ce Pape n’est pas un spirituel,ses discours sont fades,ses déclarations semblent souvent peu réfléchies,impulsives, à tel point que je me pause en vérité des questions sur son équilibre mental.
Il ne s’agit pas de savoir si François est réellement successeur de Saint-Pierre,il a été élu dans les règles,cependant si la fonction de Vicaire du Christ sur terre,successeur de Saint-Pierre,Chef de l’Eglise Catholique Romaine est sainte ,celui qui occupe le trône pontifical n’est pas forcément à la hauteur ,la longue histoire de l’Eglise du Christ nous enseigne cette vérité.
Le Pape François ne semble s’inscrire dans aucune continuité,rien à voir avec sa Sainteté le Pape Benoît XVI,ni avec Jean-Paul II,ses déclarations peuvent être très dangereuses pour le bien de l’Eglise.
François rencontre des familles venant d’Orient et demandant l’asile,au lieu de choisir des familles chrétiennes persécutées en raison de notre foi commune,François fait le choix de familles mahométanes qui ne risquent certainement pas le sort réservé aux chrétiens.
Voilà le message “miséricordieux” et paternel que François envoie à nos frères persécutés,l’Europe est gravement menacée d’invasion et de colonisation musulmane ,comme ce fut le cas en d’autres périodes de notre histoire,mais de hauts prélats souhaitent donner nos églises afin de les transformer en mosquées,ou bien réclament,comme l’archevêque de Cologne,autant de minarets que de clochers sur notre continent,le Patriarche de Venise s’oppose publiquement à un projet de loi visant à interdire la construction de mosquées.
A ce rythme là nous nous dirigeons tout droit vers un schisme au sein de l’Eglise issue du concile Vatican II,le Pape n’enseigne pas son peuple mais dialogue avec un “théologien” athée,hans Kung condamné depuis longtemps,il recevait il y a peu l’évêque Jacques Gaillot lui aussi condamné pour ses prises de positions hétérodoxes ,François canonise Jean Paul II mais réhabilite des prélats ou théologiens qui furent condamnés par ce dernier.
Personnellement je n’y comprends rien mais j’implore Dieu tout puissant de sauver son peuple des mains d’un tel homme et de ses affidés.
Karr, ô Karr, que de haine ou peut être que d’incompréhensions …dans vos paroles !
Souvenez vous juste un instant à qui s’adressait Jésus …et comment .
Oui Karr, Dieu a pris des risques en nous confiant Son Fils, et notre Pape François prend des risques en révélant le vrai coeur de la Sainte Eglise .
Cher Karr, c’est bien quand le Coeur de Dieu parle à notre coeur que notre intelligence nous permet d’accueillir et d’accomplir sa volonté sainte … pourquoi douter ?
L’ Eglise se prépare pour son Époux car Il vient .
L’évangélisation …
Je crois que les chrétiens d’Orient ont vécu des combats (intérieurs et extérieurs ) tels, que leur foi n’est pas en danger . Par contre, chez nous, c’est une autre histoire . L’évangélisation se fait à une condition, pour tous , vivre soi même de l’Évangile .
La nature humaine … depuis le temps, on la connaît ; ce n’est pas elle qui conditionnera notre aptitude à évangéliser . Notre capacité à faire connaître le Sauveur est liée à notre disposition à recevoir, humblement Sa Parole … et à la vivre . Les interventions de notre Pape François vont dans un sens, en effet, celui de notre conversion intérieure, car “sans moi vous ne pouvez rien faire” nous dit Jésus …c’est aussi simple que ça . Il existe bien quelques règles qui permettraient à chacun, à tous, de “laisser l’Amour de Dieu traverser notre coeur pour rejoindre tout frère que le Seigneur nous donne de rencontrer … sans choisir” (parce que c’est là l’essentiel) .