Une enquête pointe une ” erreur d’appréciation ” dans l’affaire de Villemoisson impliquant un professeur
Comment l’éducation nationale a-t-elle pu laisser un enseignant condamné en 2006 pour pédophilie par un tribunal britannique continuer à enseigner, alors même qu’elle était au courant de cette condamnation ? C’est bien le mystère qu’a tenté de percer l’enquête administrative rendue publique vendredi 22 avril sur l’affaire de Villemoisson-sur-Orge – du nom de la commune de l’Essonne où enseignait, jusqu’à sa suspension, il y a deux mois, le professeur de mathématiques mis en cause.
Sa conclusion : il n’y a eu, de la part de la commission disciplinaire de l’académie de Versailles chargée en 2007 de statuer sur une éventuelle sanction, ni laxisme, ni complaisance, ni volonté d’étouffer l’affaire. C’est plutôt une ” erreur d’appréciation “ qui l’a conduit à réintégrer l’enseignant dans son poste malgré sa condamnation, expliquent les inspecteurs généraux. Une erreur suffisamment ” grave ” aux yeux de la ministre de l’éducation, Najat Vallaud-Belkacem, pour qu’elle considère que, ” si l’affaire s’était déroulée aujourd’hui, la question du maintien en poste du recteur se poserait “. Mais ” la question ne se pose pas, ce dernier étant aujourd’hui à la retraite et n’occupant plus de fonction administrative “, a-t-elle déclaré dans un entretien à Libération vendredi.
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