Le 28 avril 1716, le Père de Montfort âgé de 43 ans est décédé en pleine action, dans un petit bourg Vendéen, Saint-Laurent-sur-Sèvre, comptant alors quelques centaines d’habitants. Le lendemain il y fut enterré dans l’église paroissiale. Chose étonnante : plus de 10.000 personnes s’y étaient rassemblées.
Durant la nuit, la nouvelle s’était répandue comme un feu, par-dessus les collines de la région : un saint va être enterré. Ils tenaient à être proches de leur « bon Père de Montfort », comme ils l’appelaient. Depuis lors les pèlerins ont continué à s’agenouiller sur la tombe de celui qui pour eux est un réel père et maître spirituel. Puis, chose remarquable, près des deux fondateurs a été enterré un laïc, le marquis de Magnanne. Inspiré de Montfort et de Marie-Louise, il avait tout abandonné de façon héroïque pour se mettre, en tant que laïc, au service de Dieu et des deux congrégations. Les trois tombes ne forment qu’un seul monument funéraire.
Depuis la mort du Père de Montfort, les pèlerins ne cessent de se succéder à Saint-Laurent ; parmi eux, un jour de septembre 1996 : Jean-Paul II. Un prêtre, une religieuse et un laïc qui, ensemble ont ouvert un courant de grâce. Est-ce un symbole prophétique ? En tous cas, une invitation à refléter ensemble le Christ en signe d’espérance pour le monde d’aujourd’hui.