Nous avions souligné sur Perepiscopus que les dernières nominations épiscopales en France étaient plutôt positives. Mais selon un article de Katolisches, traduit par Benoît et moi, le cardinal canadien Marc Ouellet serait sur la touche :
“Le quotidien “Le Journal de Montréal” (tabloïd québécois, le plus important tirage de la presse francophone en Amérique, cf. fr.wikipedia.org) titrait hier : «Le cardinal Ouellet n’a plus l’oreille du pape» . Comme préfet de la Congrégation pour les Evêques, le cardinal Ouellet a dans ses attributions les désignations des évêques. Son dicastère prépare leurs nominations par le pape, rassemble les informations nécessaires et recommande des candidats.
Le pape François « jette à la poubelle les recommandations de Ouellet »
Sous le pontificat de François la manière de faire est complètement changée : « Le pape François a jeté à la poubelle ses recommandations pour la nomination de nouveaux évêques » s’indigne le journal québécois. « C’est inquiétant, parce que c’est la tâche du cardinal Ouellet à Rome de soumettre les noms au pape. Mais celui-ci les ignore et se décide pour des candidats différents », explique Alain Pronkin, spécialiste québécois des questions religieuses. Le journal français “La Croix” rapportait, voici quelques jours qu’« il est déjà arrivé que le pape François refuse les trois noms que lui proposait le cardinal Marc Ouellet, préfet de la Congrégation pour les Evêques, (…) et en cherche d’autres de sa ligne à lui ». Selon l’hebdomadaire “L’Espresso”, il en fut ainsi par exemple pour les désignations des nouveaux titulaires de trois sièges épiscopaux importants : Chicago, Madrid et Sydney. Pour François, les nominations ne sont pas seulement une question d’aptitude, mais une question de ligne.
Le pape François recherche « les candidats les plus progressistes »
Selon “Le Journal de Montréal”, il est même « très rare » que le pape suive les recommandations du cardinal, dont c’est pourtant la tâche et bien que celui-ci dispose, grâce à ses collaborateurs, de la meilleure vision d’ensemble de la situation dans un diocèse donné. Mais le pape utilise ses propres canaux, pas les canaux officiels, mais plutôt informels et ceux-ci peuvent aussi s’être constitués tout à fait par hasard. D’après Alain Pronkin, le pape recherche « les candidats les plus progressistes ». Il dépend pour cela de recommandations. Or, ce qu’il refuse de la part du cardinal Ouellet, il l’accepte du cercle des « familiers du pape ». En d’autres termes, les conceptions de la foi et de l’Église du cardinal Ouellet, un ratzinguérien, déplaisent au pape.
« Un exemple concret : le pape est partisan de l’accès à la communion des divorcés remariés. Le cardinal Ouellet a exprimé sa désapprobation », commente Alain Pronkin. La même chose vaudrait pour le thème de l’homosexualité. Pour cette raison, d’après le journaliste, François évite tout ce qui lui est soumis par le cardinal Ouellet et se fie plutôt à des recommandations aléatoires et peu fondées.
La recommandation d’un familier progressiste suffit pour devenir évêque
Ces recommandations ne sont, toutefois, pas complètement dues au hasard. Le pape utilise en partie l’ordre des jésuites pour récolter des informations. Pour François, la mentalité progressiste du candidat, qui doit lui être confirmée par un de ses familiers, emporte la décision. Cela suffit: le pape n’a, dans ce cas, pas besoin de dossiers ou de rapports comme ceux que lui soumet la Congrégation pour les Evêques. La recommandation d’une seule personne à qui il fait confiance suffit pour nommer quelqu’un évêque.
Le siège archiépiscopal de Chicago est l’un des plus influents des U.S.A. Le pape François a rejeté les trois candidats que lui avait soumis le cardinal Ouellet, en collaboration avec le nonce apostolique et l’ancien archevêque, feu le cardinal Francis George. A leur place, il a nommé archevêque Blaise Cupich, considéré, à cause de ses conceptions progressistes, comme le plus grand « périphérique » (outsider) dans l’épiscopat des U.S.A. Avec cette nomination, ce n’est pas une écharde, mais un véritable épieu que François enfonçait dans le coeur de l’Église catholique américaine. L’archevêque Cupich s’est déjà prononcé en faveur de l’accès à la communion des divorcés remariés et de la reconnaissance de l’homosexualité. Peu avant sa mort, voici ce que le cardinal George disait du synode des évêques à Rome :
« Le pape a dit qu’il voulait voir poser toutes les questions. Et cela s’est passé ainsi. Il a obtenu ce qu’il voulait et maintenant il doit mettre tout cela en ordre (…) La question qui se pose c’est de savoir pourquoi il ne clarifie pas lui-même toutes ces choses. Pourquoi faut-il que des apologistes se chargent de trouver la meilleure interprétation ? Ne réalise-t-il pas les conséquences de certaines de ses prises de position, ou même de certains de ses gestes ? N’en réalise-t-il pas l’impact ? » (cf. benoit-et-moi.fr/2014-II/actualites/linterview-du-cardinal-george , n.4)
Il est notoire que l’exhortation post-synodale Amoris laetitia n’a pas apporté d’éclaircissement pontifical. Ce sont encore une fois les apologistes qui s’activent avec zèle pour « trouver la meilleure interprétation ».
Nominations : ici s’accomplit la « révolution » de François la plus durable
Le pape François travaille avec beaucoup de soin à la création d’un nouveau réseau personnel sur le plan décisionnel afin d’engager l’Église dans une direction déterminée, qu’elle puisse poursuivre même au-delà de sa mort. Peut-être sa politique du choix des personnes, qui s’accomplit le plus souvent sans bruit, est-elle le champ d’action le plus important où il met en pratique sa vision de l’Église. Ici s’accomplit sa « révolution » la plus durable.
Selon Pronkin, le cardinal Ouellet pourrait être prochainement relevé de ses fonctions par le pape François. Le Canadien, toujours selon Pronkin, ne serait pas le premier haut dignitaire de la curie à être écarté, pour avoir critiqué le cours suivi par le pontificat. En tout cas, François a trouvé une manière d’effectuer les nominations selon son propre choix, alors que la congrégation compétente est aux mains de personnes dont il rejette les convictions. Des nominations informelles, semi-clandestines, qui passent outre des instances officielles ne sont pas seulement une solution d’opportunité, mais correspondent sans doute au naturel du pape et à son aversion pour les règlements et les lois.
Pour la « révolution » dans les nominations épiscopales, le fait qu’un ratzinguérien se trouve encore officiellement à la tête de la Congrégation pour les Evêques présenterait des avantages. Cela donnerait l’impression, dans l’Église, qu’il y a un contre-poids de même force ; alors qu’en réalité celui-ci n’existe pas.”
Tout est clair dans les trois dernières lignes et particulièrement dans la dernière phrase.
Que des magouilles pas catholiques … c’est pourquoi notre bon Pape Benoît XVI a été mis sur la touche … que le Bon Dieu lui accorde une longue vie.
L’Eglise Catholique est au bord du gouffre : François va lui faire faire un grand pas en avant…
Il agit en dictateur et il recherche les plus progressistes. En France on connait et on sait ce que sont les “progressistes”, nous y avons goûté avec les socialistes.
Le mot progrès suppose une amélioration. S’attribuer un mot comme celui là est déjà une tricherie y compris envers soi même.
Nous jugerons l’arbre à ses fruits.
Ah, j’oubliais, nous n’avons plus le droit de porter le moindre jugement, dans ces conditions, nous n’avons plus besoin de ce type d’information.
Qui croit encore en ce pape ?,
Apparemment la Fraternité Saint Pie X.
Le pape a raison sur trois choses: 1. Les divorcés remariés sont des chrétiens, ils ont été baptisés, ils ont déjà communié dans leur vie et confirmés parfois, leur divorce n’est qu’un accident de parcours qui n’annule pas leur foi chrétienne ni leur adhésion à leur Eglise catholique: pourquoi leur refuser la communion alors que les prêtres et les évêques vivant en concubinage communient, célèbrent les sacrements? C’est injuste! 2. L’homosexualité: ici aussi, le pape a raison de ne pas se prononcer sur ce sujet sensible parce que 3/4 des prêtres et évêques vivent l’homosexualité même au Vatican! Ce n’est un secret pour personne: la pédophilie n’est que la face cachée de l’homosexualité au sein du clergé catholique d’Europe en général et de France en particulier. Autrement dit, le fléau n’est pas en réalité la pédophilie mais plutôt l’homosexualité. 3. Les critères de nomination des évêques: il n’y a pas que les Jésuites mais aussi l’OPUS DEI et d’autres congrégations religieuses, surtout féminines, qui aident le pape dans le choix des évêques. En Afrique c’est de la guerre déclarée pour devenir évêque: beaucoup de prêtres candidats à l’épiscopat y laissent parfois leur peau: ici, c’est le chef de l’Etat et le Nonce Apostolique qui s’entendent sur les trois candidats à proposer au cardinal en chargé du clergé au Vatican. Les candidats doivent être proches du président de la République ou de sa politique sociétale. Dans ce cas de figure, le pape a raison de passer par d’autres voies pour juger de la crédibilité de certaines candidatures…Bref, il ne faudra pas dire très vite que les dernières nominations en France ont été globalement positives, c’est très tôt de l’affirmer car il y a déjà des problèmes relatifs aux mœurs chez certains nouveaux évêques…Prions pour eux…
Réponse à un observateur.
1. Dans la morale catholique, les prêtres vivant en concubinage n’ont pas le droit de célébrer les sacrements ni de communier, les divorcés vivant en concubinage n’ont pas davantage le droit de communier. C’est jute.
2. Vos propos sont purement calomniateurs.
Si vous avez des preuves pour certains, faites-les connaître à l’autorité compétente. Sinon, taisez-vous.
3. Même réflexion.
-Cher Grégoire, Benoît XVI n’a pas été mis sur la touche, il s’est retiré de lui-même parce qu’il a une conscience morale (raison droite): il ne pouvait pas continuer à vivre dans l’immoralité ambiante au sein du Vatican et du clergé partout dans le monde: il en avait assez: le pape Jean-Paul II avait toléré beaucoup de choses peu recommandables; par exemple le prêtre polonais qui avait exhibé son homosexualité à la télévision du monde entier, le 04/10./2015, la veille du synode sur la famille….C’est bien Jean-Paul II qui l’avait nommé à la congrégation pour la doctrine de la foi!!!
Cher Bernard Pellabeuf, ça ne sert à rien de faire l’avocat du diable quand il s’agit d’assainir les mœurs dans notre famille chrétienne. Qu’entendez-vous par l’autorité compétente? Je vous rappelle que la conscience morale de chaque prêtre, évêque et fidèle chrétien constitue l’instance supérieure à laquelle chacun devrait se référer pour éviter de détruire l’honneur de l’Eglise et la crédibilité de l’Evangile…Les prêtres et évêques concubins sont dans le monde entier, ce n’est un secret pour personne…
Observateur, je vous cite
“… la conscience morale de chaque prêtre, évêque et fidèle chrétien constitue l’instance supérieure à laquelle chacun devrait se référer…”
Vos propos pourraient sortir de la bouche d’un protestant pour qui il n’y a pas une vérité, mais que chacun a la sienne, dictée par sa seule conscience sans la lumière de l’Eglise: peu importe que la vérité de l’un soit contraire à celle de l’autre !
Mais nous, les catholiques, nous plaçons l’enseignement reçu des apôtres et des docteurs de l’Eglise comme le fondement de notre Foi et le devoir de nos pasteurs, prêtres et surtout évêques, est de répandre ce magistère sans faillir.
Si, pour vous, défendre les vérités de Foi, c’est être “l’avocat du diable”, il y a des exorcistes à votre disposition.
En résumé il faut bien constater que … tout est une affaire de cul … et de plus en plus … c’est l’affaire principale… ecoutez la radio en voiture, ouvrez l’écran de votre TV, que ce soit un film pour vous “distraire”, ou les “nouvelles”, un docu, tant pis pour les enfants, le Cynode, le sujet est omni présent, le matin, à midi (avant il y avait l’Angélus), le soir, bref à toutes heures comme dans les snacks, on vous le met en hamburger, on ne parle que de çà et on espère après, c’est désormais l’avenir, il faut être progressiste, aussi, car, “l’amour”, on y est comme aspirés depuis que les homos et pédés en ont fait un must incontournable, c’est le modernisme, il faut se tortiller et s’acheter des boucles d’oreilles, sinon parler la bouche en cul de poule en faisant des mines, bref un mêli mêlo infernal une spirale à l’envers que nous subissons malgré nous, depuis qu’avec les socialistes, Taubira en tête et cie, c’est la “civilisation” du tout sous la ceinture, tous les médias en ont fait leur bouche trou entre deux assassinats ou déclarations de Baraque ou Erdogan, çà suffit, assez, on est plus qu’écoeurés, dégoutés, n’en jetez plus, il n’y a pas d’autre sujet, c’est un cauchemar … Seigneur ayez pitié de nous !!! … au fait … qui y pense au Christ et qui l’écoute …
Réponse à Kevin
Vous m’enlevez les mots de la bouche monsieur Kevin. Où se cacher pour échapper à cela ? Dans votre chambre au fond de votre maison a dit le Seigneur . Dans le silence absolu des yeux, de la bouche et du coeur. Prier. Pour ne pas perdre la foi et le plus important : l’espérance, celle de Péguy, la plus petite, la plus humble des vertus. Tout éteindre et prier. Prier pour garder vivante l’Espérance. Une prière comme un SOS lancé à Dieu, Son Père et notre Père. Prier pour vaincre la peur que m’inspire l’Église.
N’importe quoi, personne ne craint plus Dieu et l’Eglise on l’oublie et ne fait peur à personne, d’ailleurs plus personne n’a peur de rien.
Depuis Vatican II et le Pape Paul VI on n’apprend plus aux enfants à prier, de moins en moins de gens et de prêtres viennent prier dans nos églises vandalisées et devant le Saint Sacrement … relégué.
Dans notre Eglise il restait encore quelques planches et prie Dieu pour pouvoir prier à genoux et bien, le prêtre et quelques laïques très zélés se sont dépéchés de les supprimer, sans doute pris de peur panique lorsque notre bon Pape Benoit XVI, par son Motu Proprio, a de nouveau autorisé le Saint Sacrifice de la Messe Catholique.
Mon commentaire s’adressait à Observateur et non pas à vous, excusez-moi.
Vous êtes toute excusée Philomène. Votre commentaire à Observateur est très sensible.
Je pense que vous avez dû beaucoup souffrir dans l’Eglise pour décrire les mauvais comportements d’une partie du clergé avec autant de pessimisme. les scandales existent et ont toujours existé. Peu à peu, la parole se libère et l’hypocrisie recule. Beaucoup de personnes ont souffert ou souffrent dans l’Eglise, y compris dans le clergé, mais Jésus, Marie et les saints la guident et y sont présents pour nous aider. Il y a aussi d’excellents prêtres et prélats. Nous sommes tous des pécheurs. Peut-être que vous faites un peu trop attention aux péchés parce que vous êtes très sensible, et que vous n’accordez pas assez d’attention au bien qui vous entoure; c’est courant chez les victimes traumatisées. Tournez-vous vers Jésus, priez encore plus pour que votre souffrance soit apaisée et que la lumière vous éclaire.
Nous assistons effectivement à une révolution de palais.
Personnellement, je crois que les dires et les comportements du pape sont une injure au Christ.
Il est difficile à cerner parce que sa stratégie est de dire une chose et son contraire ou encore de faire dire aux autres, sous la menace, ce qu’il veut entendre.
Quelle jésuiterie que d’écrire une longue exhortation apostolique (260 pages) pleine de “viraillages” pour trouver la réponse à la seule question brûlante dans une note de bas de page (#351).
C’est effrayant!
La question que je me pose ; pourquoi Saint Jean-Paul II et Benoît XVI n’ont-ils pas nommé des évêques dans leur ligne ?
Parce que seule une catégorie de personnes a toutes les audaces, c’est même à çà qu’on les reconnaît…(Audiard).
Les deux papes que vous citez ont nommé des évêques dans leur ligne. François fait de même.
Parceque’il ne faut pas oublier deux choses:
d’une part Jean-Paul II a eut la faiblesse de faire confiance en ses collaborateurs en matière de nominations épiscopales.
D’autre part, de nombreux prêtres de grandes envergures pastorales, auraient put devenir évêques s’ils n’avaient tout simplement décliner la proposition, pour des raisons diverses qui leur sont propres.
Et dans ce cas précis de nombreux diocèses ont put dire le fameux adages “faute de grives, nous mangeons des merles”.
Je ne sais pas de quelle ligne vous parlez … le premier baisait le coran et le deuxième a eu un revenez y de mauvaise conscience après les désastres conciliaires. Il a été plus intelligent que les autres ce qui a beaucoup contrariés la ligne conciliaire.
Mgr Marcel Lefebvre a maintenu la bonne ligne avec beaucoup d’héroïsme. Prions pour nos Prêtres.
La morale chrétienne consiste à aider les êtres humains à s’améliorer pour qu’ils servent leur Dieu et leurs prochains en toute honnêteté. Quant aux preuves de leurs actes, il leur appartient de se dénoncer eux-mêmes si réellement ils sont croyants, et si réellement ils aiment leur Eglise…la seule manière de se dénoncer soi-même c’est de démissionner sans attendre que le pape vous le dise…c’est cela être un homme responsable, celui qui assume ses actes sans détruire la foi de l’Eglise…
mon commentaire précédent s’adressait à vous, observateur, et nonpas à Kévin.
Vous semblez être particulièrement sincère et intègre.
De plus en plus clairement, on discerne que le pape François est une épreuve.
il tord le bras de l’Eglise, et même du catholicisme, on l’a encore vu avec “Amoris Laetitia” et l’affaire des réfugiés musulmans.
Même la miséricorde est en fait dévoyée.
Et je redoute en particulier qu’au fond de François, il y ait, non seulement de la sûreté de soi, mais aussi l’orgueil qui souvent l’accompagne.
Ne nous cachons pas derrière l’expression “nous sommes tous pécheurs”, ou encore ” se tourner vers Jésus”…mais n’oublions pas l’adage qui dit: “Les contemporains écoutent volontiers les témoins que le Maître”. Aucun prêche ne pourra changer le monde, nous en avons beaucoup chaque jour et chaque dimanche, mais aucun sermon n’affecte notre comportement,et rien ne change dans le monde et dans les sociétés…Seul le bon témoignage peut convertir le monde…Jésus déclare dans saint Jean 17: “Je ne prie pas seulement pour mes disciples, mais aussi pour ceux qui croiront après moi grâce à leur témoignage”. Témoigner c’est rendre compte de ce qu’on croit être: un chrétien est un autre Christ, un autre Jésus. Au 19e siècle, le philosophe danois, Soren Kierkegaard disait: “Que l’Eglise le sache, il n’y a pas d’autre chrétien que le Christ”; et plus près de nous, au 20e siècle, un hindou, Gandhi a déclaré après avoir découvert le Sermon sur la montagne (les béatitudes): “Il n’y a pas encore de chrétiens dans le monde, il n’y a que des baptisés”: c’est une parole qui résonne en nous chrétiens comme une mise en demeure de changer en bien. Bref, le Christianisme, disait le théologien protestant Karl Barth, n’est pas une religion comme toutes les autres”, c’est une vie de quelqu’un que nous imitons; il faudra donc faires son choix: croire ou ne pas croire, il n’y a pas de moyen terme: ou bien on est chrétien, ou bien on ne l’est pas…Ou bien on est prêtre, on respecte la foi des faibles sans les scandaliser, ou bien on ne l’est pas et on laisse tranquille l’Eglise, on va vivre sa vie sexuelle ailleurs: ça s’appelle la liberté et/ou la gloire des enfants de Dieu (Romains 8,21b). Saint Paul écrit: “Vous avez été libérés pour ne plus retomber dans l’esclavage de la culpabilité”(Galates5,1). Un clerc qui sait qu’il a des problèmes relatifs aux mœurs et qui continue à célébrer les sacrements au lieu de démissionner, n’est pas encore libéré en Jésus Christ, il est encore esclavage de ses passions. Certes, l’erreur et/ou la faute est humaine, mais la persévérance dans l’erreur est diabolique: “Errare humanum est, perseverare diabolicum”
Vous avez des réflexions qui me rejoignent et en cliquant sur nom nom vous entrez en contact avec ma page Facebook.
Personnellement, j’en suis arrivé à demander un baptême d’adulte parce que le baptême des nourrissons ne fait pas des chrétiens. Êtes vous chrétien ? ou seulement un observateur ?
Cher Pierre Faucher, on baptise les enfants pour qu’ils entrent dans la famille des rachetés par le sacrifice du Christ; il faudra le faire sans attendre car on ne connaît pas l’espérance vie du bébé…il peut aussi arriver que l’on soit surpris par la guerre avec la folie des hommes; il ne faudra pas remettre à plus tard le baptême d’un bébé ou la conversion d’un adulte car on ne sait jamais: la vie appartient à Dieu, nous en sommes les simples gérants…Par ailleurs, il faudra être attentif aux paroles que le Prêtre prononce tout au long du baptême…Nous sommes baptisés c’est-à-dire plongés dans la vie de Jésus pour vivre sur cette terre comme il a vécu en aimant, en pardonnant, en servant, en se réconciliant….nous sommes aussi plongés dans sa mort pour mourir avec lui: “Si nous mourons avec lui, avec lui nous vivrons” (Saint PAUL); nous sommes enfin plongés dans sa résurrection pour ressusciter comme lui au dernier jour….La résurrection devient pour nous un combat pour la vie: lutter contre tout ce qui tue la vie car le Christ a rendu justice à Dieu le Père aux yeux des hommes qui l’accusent d’avoir créé la mort…Bref, être chrétien est une autre question: on n’est pas nécessairement chrétien parce qu’on est baptisé; Un prêtre jésuite du nom de Karl Rahner parle de “chrétiens anonymes”, c’est-à-dire ceux qui vivent les valeurs évangéliques sans le savoir, sans être baptisés…eux aussi seront sauvés; par conséquent le baptême n’est pas une garantie pour être chrétien si on ne vit pas selon l’Evangile…on devient chrétien à coup sûr chaque fois que l’on pose un acte relatif à l’Evangile. Le Christ l’a dit dans le récit du jugement dernier dans saint Matthieu: Les élus ou les bénis de son père sont surpris que le Christ leur dit: “j’avais faim et vous m’avez donné à manger…J’étais étranger et vous m’avez accueilli…”; les élus répondent avec étonnement: “Mais quand Est-ce que nous t’avons donné à manger…?”…Le Christ conclut: “Chaque fois que vous avez donné à l’un des ces petits qui sont mes frères, c’est moi que vous l’avez fait”….Les petits sont ceux et celles qui ne peuvent pas se tirer d’affaire dans ce monde par eux-mêmes et que nous devons prendre en charge….Oui, il n’est pas facile d’être chrétien, sinon le monde changerait depuis longtemps: toutes les questions que nous nous posons ont une réponse dans l’Evangile, disons mieux dans la Bible, même le chômage…Où sont donc les chrétiens pour le monde change en bien?