Dans une note adressée en allemand à ses confrères de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, l’abbé Franz Schmidberger, supérieur du séminaire de Zaitzkofen (Allemagne), appelle de ses vœux une régularisation canonique de l’œuvre fondée par Mgr Marcel Lefebvre. Ce prêtre n’est pas n’importe qui. Il était le supérieur général que l’archevêque avait nommé pour lui succéder, pour diriger les évêques et les prêtres de la Fraternité Saint-Pie X, et pour conduire la société religieuse dans ses relations avec le Saint-Siège. En 1994, c’est Mgr Bernard Fellay qui a été élu par un chapitre général pour le remplacer, mais l’abbé Schmidberger était alors son premier assistant. Son avis est d’autant plus important qu’il a présidé aux grands actes de la Fraternité. Il a participé avec Mgr Lefebvre au choix des évêques de 1988, prêché lors des obsèques du fondateur en 1991 et il était présent aux côtés de Mgr Fellay pour rencontrer Benoît XVI en 2005.
Dans son écrit, il indique que les textes comme le contexte ont changé. Les textes qui sont proposés par Rome ne sont plus les mêmes qu’il y a vingt-cinq ans. Désormais, le Saint-Siège accorde une « prélature personnelle », structure qui « n’a été offerte à aucune autre congrégation. » De même, sur le fond, il constate que « les propositions récentes ne parlent plus de reconnaître Vatican II, ni la légitimité du Novus Ordo Missae. Aussi il semble que le moment d’une normalisation de la Fraternité est arrivé ». L’atmosphère n’est plus la même qu’il y a vingt-cinq ans, non pas tant dans ce qui est enseigné, mais dans la façon de tolérer ceux qui contestent les nouveaux enseignements : « Nous avons des sympathisants parmi les prêtres et cardinaux, dont certains voudraient faire appel à nous pour les aider, ils nous donneraient des églises et peut-être confieraient un séminaire à nos soins. Mais actuellement, à cause de notre situation, c’est impossible pour eux de le faire. »
Après avoir répondu aux différentes objections, notamment celle de la crainte de l’édulcoration des positions et de la prédication, l’abbé Schmidberger attire l’attention sur le danger qui peut gagner les rangs de la Fraternité Saint-Pie X: une perte progressive de l’esprit de l’Église ne permettant plus de poser un jugement objectif : « Si les fidèles ou des membres de la Fraternité trouvent confortable cette situation de liberté de dépendance de la hiérarchie, alors cela implique une perte graduelle du sensus ecclesiae ». Selon lui, la mouvance “résistante” a abandonné une réalité fondamentale et il parle de « personnes qui ont, de toute évidence, perdu le sens de l’Église et de l’amour de l’Église dans sa forme concrète. À l’heure actuelle, ils se battent entre eux. »
Qui va avoir la foi et le courage de confronter Pierre comme l’a fait Paul pour lui dire à la face du monde que lui et ses amis sont condamnés ??????
« Nous avons des sympathisants parmi les prêtres et cardinaux, dont certains voudraient faire appel à nous pour les aider, ils nous donneraient des églises et peut-être confieraient un séminaire à nos soins. Mais actuellement, à cause de notre situation, c’est impossible pour eux de le faire. »
L’argument vaut son son pesant de cacahuètes…
Nous assurons l’abbé Schmidberger de nos prières.
Vive le Christ-Roi !
Les arguments avancés ne me semblent pas très sérieux.
De toute façon, il y a des problèmes profonds et renoncer à exister pour la FSSPX reviendrait à légitimer rétroactivement tout ce qu’elle a combattu.
Ce n’est pas ce qu’a fait Paul et il l’a fait en Eglise et non au dehors
C’est peut-être le signe que Rome devient raisonnable. L’usure du temps accomplit son oeuvre. Si l’on juge l’arbre à ses fruits, où est encore l’utilité de Vatican II en 2016 ? Pourquoi la hiérarchie devrait-elle encore l’imposer absolument, si ce concile génère depuis 50 ans une tiédeur spirituelle ayant conduit à l’abandon massif de la foi catholique et de la pratique religieuse ?
Sans doute que la Rome de 2016 se rend compte que continuer à se cramponner aux réformes vieillissantes de Vatican II est totalement infructueux.
Vous pensez que Rome devient raisonnable ???
Je n’en n’ai pas l’impression, je dirai plutôt que le pape François donne le coup de grâce.
Cette fois il est urgent de dire oui en ayant des assurances nécessaires,nous risquons une véritable rupture qui,cette fois,ne viendra pas de Rome!
François n’est pas éternel,ne faisons pas une fixation sur l ‘état de l’Eglise actuelle,ni sur ce Pape mais sur la nécessité d’agir au sein de l’Eglise de toujours,je ne suivrais pas les partisans d’une nouvelle rupture ,pas de sédévacantisme car cela n’était pas la volonté de Mgr Lefebvre,que nous dirait-il aujourd’hui?Certainement que nous croirons toujours à la Rome éternelle ou la Fraternité qu’il a fondée doit trouver toute sa place.