Le Souverain pontife arrivera à 10h20 locales à l’aéroport de Mytilène. Sa visite commencera par un entretien en privé d’une vingtaine de minutes avec le Premier ministre grec Alexis Tsipras. Puis le Pape se rendra dans le camp de Moria où vivent 2500 réfugiés demandeurs d’asile. Le Saint-Père sera accompagné par le patriarche œcuménique de Constantinople Bartholomée et l’archevêque d’Athènes Hyeronimos. Dans une grande tente, les trois responsables religieux salueront individuellement environ 250 demandeurs d’asile et prendront leur repas avec huit réfugiés dans un conteneur aménagé. Ils prononceront ensuite des discours et signeront une déclaration commune. 150 mineurs, pour la plupart non accompagnés, les attendront le long des barrières de la structure.
Dans l’après-midi, François ira à la rencontre des habitants et de la communauté catholique de Lesbos et y prononcera un discours avant de se recueillir à la mémoire des migrants disparus en mer. Cette visite s’achèvera par des rencontres en privé avec le patriarche Bartholomée et l’archevêque d’Athènes, ainsi qu’un nouveau tête à tête avec le chef du gouvernement grec. Le Pape rencontrera aussi des représentants de la communauté catholique grecque. Il repartira de Mytilène à 15h15 locales.
Mercredi 13 avril, lors de l’audience générale, le Pape François avait appelé les fidèles à la prière pour ce voyage court, mais d’une grande importance sur les plans œcuménique et humanitaire. «J’irai à Lesbos, ensemble avec mes frères le Patriarche de Constantinople Bartholomée et l’archevêque d’Athènes et de toute la Grèce Jérôme, pour exprimer proximité et solidarité à la fois aux réfugiés, aux citoyens de Lesbos et à tout le peuple grec, si généreux dans l’accueil». ». Si ce voyage n’est pas politique, le Vatican regrette qu’on n’ait pas trouvé de solution aux souffrances de tant de personnes. La situation humanitaire est sérieuse et grave, a reconnu le Père Federico Lombardi, directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, devant les journalistes ce jeudi 14 avril, et il reste encore beaucoup à faire pour trouver des solutions plus adéquates et dignes de l’homme.
Source Osservatore Romano