L’un des vice-présidents du Parlement européen, l’Italien Antonio Tajani membre du Parti populaire européen (centredroit), vient d’adopter une position intéressante. Il a, en effet, invité les musulmans d’Europe à se mobiliser pour la cause d’Asia Bibi, cette mère de famille pakistanaise, condamnée à mort en 2010 au titre de la sinistre “loi sur le blasphème”. C’est une proposition de bon sens, car on ne peut pas, d’un côté, nous sommer en permanence, comme le fait la caste politico-médiatique, de refuser tout “amalgame” entre l’islam et les islamistes, et, de l’autre côté, rester les bras ballants, tandis que les islamistes sont les seuls à parler au nom de l’islam.
Nous, chrétiens, n’avons pas compétence pour trancher les conflits d’interprétation coranique. Mais nous pouvons constater que bien peu de musulmans contestent la validité des lectures salafistes du coran. Or, tant que la majorité des musulmans n’aura pas récusé cette funeste “loi sur le blasphème”, nous serons fondés à croire qu’elle est une conséquence légitime, sinon nécessaire, de l’islam.
C’est aussi une proposition prometteuse. La seule solution, en effet, pour en finir avec les persécutions des chrétiens en terre d’islam, c’est d’imposer une ligne de fracture nette entre les assassins fanatiques et les musulmans pacifiques. Et cette ligne de fracture ne peut pas être, comme le voudraient nos dirigeants et la grande majorité, semble-t-il, des imams en France, purement rhétorique, sur le thème éculé du “padamalgam”. Elle doit s’illustrer par des actes. Le premier de ces actes, si certains musulmans veulent montrer qu’ils n’ont rien à voir avec les fanatiques salafistes, consiste à condamner les lois sanguinaires imposées au nom de la charia. Souhaitons que M. Tajani fasse des émules, parmi ses collègues parlementaires, et, plus encore, parmi les musulmans en Europe…
Guillaume de Theulloy
Source Christanophobie Hebdo.
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