Le Père Jean Hamon vient de faire éditer un petit livre, après avoir consulté les archives diocésaines, lu des centaines de « Semaine Religieuse » pour faire vivre la période d’avant 1914 et surtout la vie du diocèse pendant la Grande Guerre.
On y découvre les séquelles des lois Combe de 1905, le mépris de la religion, et surtout le sursaut spirituel qui s’ensuivit. Le diocèse était meurtri, amputé de nombreux prêtres et séminaristes, mais le dévouement héroïque de Mgr Morelle dynamisa ceux qui restaient en poste.
L’épiscopat de Mgr Morelle a été marqué par la Séparation des Églises et de l’État, puis par le premier conflit mondial. À peine devenu évêque, il subit l’expulsion de son palais épiscopal (décembre 1906), puis celle du Grand Séminaire et des petits séminaires de Tréguier et Plouguernével. Il fait face aux problèmes les plus urgents : il trouve des lieux d’accueil pour les religieuses expulsées ; il transfère le petit séminaire de Tréguier à Lannion (1907) et celui de Plouguernével à Campostal-Rostrenen (1910). Les grands séminaristes sont dispersés dans la ville de Saint-Brieuc.
Il assure de nouvelles ressources à l’Église diocésaine par la fondation du Denier du Culte. Libéré du Concordat, il envisage de nouvelles paroisses (Ste Anne de Robien, 1911 ; Sacré-Cœur des Villages, érigée quelques années après sa mort, en 1927). De 1910 à 1914, il suscite 72 missions paroissiales. Et il encourage la communion des petits enfants.
Né dans la Somme, Mgr Morelle est particulièrement meurtri par le conflit de 14-18 qui s’acharne cruellement sur sa terre natale. Il se rend régulièrement à la gare avec les autorités civiles et militaires pour réconforter les soldats partant au front, pour accueillir les réfugiés belges ou français de la région du Nord, et pour l’arrivée des trains de blessés, dirigés vers les hôpitaux de l’arrière…
Chevalier de la Légion d’honneur et commandeur de l’ordre de Léopold II, Mgr Morelle meurt le 9 janvier 1923, à l’âge de 72 ans. Il a souhaité être inhumé dans la chapelle N.D.de la Fontaine de Saint-Brieuc, près de son maître et prédécesseur, Mgr Pierre Fallières.
Merci de ce post. Le gouvernement “infâme” violait la liberté religieuse et le droit de propriété. Il les violait également à l’égard des juifs et des protestants.
Le gouvernement de 2016 continue d’ailleurs des les violer car la propriété est perpétuelle.