Le texte du Secrétariat général de l’Enseignement catholique, « Réenchanter l’Ecole », long d’une vingtaine de pages, est en ligne. Voici l’introduction du cardinal Jean-Pierre Ricard, Archevêque de Bordeaux et Président du Conseil épiscopal pour l’Enseignement catholique :
“Toute société respectueuse d’elle-même et responsable face à l’avenir prend soin de sa jeunesse. Elle lui ouvre des voies d’avenir. Quels chemins offrir aux enfants et aux jeunes de ce temps? Non pas ceux de l’air ambiant, des idéologies ou démagogies stériles ! Les métamorphoses rapides de notre monde, le désarroi et les incertitudes des professeurs et parents, les errances et échecs d’un certain nombre de politiques ou de pédagogies, les doutes et inquiétudes des jeunes eux-mêmes, appellent une réflexion sérieuse et renouvelée, engagée et adulte sur l’éducation et l’école.
Étonnamment, les temps actuels donnent aussi une vigueur nouvelle à l’anthropologie chrétienne. Les sources de la foi chrétienne et sa tradition éducative sont une richesse dont la pertinence apparaît lumineusement en ces temps. Ancrée dans un sens profond de la dignité de la personne humaine, de sa destinée intrinsèquement relationnelle et communautaire, et de sa vocation à s’engager pour l’édification de la «maison commune», l’Église mesure combien elle peut aider ce monde à transmettre à sa jeunesse des trésors de sens et d’espérance qui lui font souvent cruellement défaut. Elle souhaite le faire de façon désintéressée, dans un contexte qui dépasse les clivages anciens et s’enrichit des apports de tous.
Les évêques de France ont conscience, plus que jamais, que l’Enseignement catholique, sur lequel ils veillent attentivement, porte la responsabilité de servir la vocation humaine et divine de chaque enfant et de chaque jeune, et par ce fait, de servir le bien de tous. Ils tiennent à ce que tous les acteurs de l’école, en bonne collaboration avec les parents et responsables de la société, convergent vers ce bien inestimable qu’est la croissance harmonieuse des jeunes. Ils souhaitent que ce chantier soit repris et vécu comme un appel, qui dépasse les lassitudes, les tentations d’inertie ou de résignation.
C’est en ce sens que je suis heureux de présenter ici la réflexion de M. Pascal Balmand, secrétaire général de l’Enseignement catholique, qui porte le titre inspirant de « Réenchanter l’école ». C’est une contribution stimulante au discernement à mener pour redonner du souffle à l’école. Le texte essaie de qualifier au mieux ce qui est en jeu et présente le projet qui, dans les années à venir, mobilisera les acteurs engagés des communautés éducatives de l’école catholique. Mais le propos déborde largement les limites des établisse- ments scolaires. Il intéressera tous ceux qui se sentent concernés par l’éducation des enfants et des jeunes, et veulent y prendre part en acceptant d’entrer dans un dialogue constructif et ouvert.
Une telle réflexion est une invitation à retrouver le sens d’un projet commun, dans un contexte où les contraintes et le poids de la responsabilité peuvent donner le sentiment d’isolement et de lourdeur institu- tionnelle. À l’heure de l’émergence d’une économie de partage, elle pousse à se remettre ensemble et à se laisser inspirer pour écouter notre monde et sa jeunesse, et pour accueillir à frais nouveaux le meilleur de ce que nous avons à lui transmettre.
Au fond, chaque jeune s’adresse à ses parents et éducateurs, en portant en lui des questions fondamentales : « Qui suis-je ? Suis-je aimable ? Quel est le sens de ma vie ? Quelle est ma destinée ? » Ces questions vitales englobent les savoirs, l’éducation affective et relationnelle, les propositions philosophiques et spirituelles. Elles invitent à cheminer ensemble ceux qui croient au Christ et tous les chercheurs de vérité et de sens. Elles nous appellent à un engagement généreux qui est la marque d’un amour fidèle. Ces questions des jeunes nous éloignent de toute superficialité ou négligence. Elles nous ramènent aussi à ce qui fait notre propre fond humain et spirituel. J’espère que ce document aidera à nourrir notre réflexion et permettra à notre pratique éducative d’avancer davantage « en eaux profondes ».”
D’accord mais Mg devrait faire le tri des responsables de l’enseignement catholique car il semble qu’il y ait pas mal de brebis galeuses!
L’éducation chrétienne des écoles demeurent essentielle à une saine éducation pour tous + + +