L’évêque de Gap écrit :
“J’ai consacré la chronique de la semaine dernière aux propos tenus par le pape François dans l’avion qui le ramenait du Mexique, et à la réaction de Donald Trump, candidat à la présidence des États-Unis d’Amérique. Pour le pape, quelqu’un qui veut construire des murs et non des ponts n’est pas chrétien.
Le conseiller régional, conseiller municipal de Toulon, et membre du comité central du Front National, s’est fendu d’un communiqué pour renvoyer l’évêque que je suis dans sa sacristie.
« Il est bon, dit-il, de ne pas oublier que l’Évangile pose clairement la séparation du temporel et du spirituel. » Fin de citation. Veut-il lui aussi construire des murs ? Des murs étanches entre temporel et spirituel ? Mais que seraient-ils déconnectés l’un de l’autre ? Le spirituel oriente le temporel. Et le spirituel s’enracine profondément dans le temporel. Le spirituel qui ferait l’économie du temporel ne friserait-il pas une sorte de narcissisme religieux ? Et par ailleurs, est-ce temporel et laïc pour un responsable politique d’argumenter en s’appuyant sur l’évangile ?…
Une foi solide et en équilibre ne peut reposer que sur trois points d’appui : Dieu, les autres et moi ! Et les autres sont du concret, sont du temporel.
À vrai dire, je connais bien la chanson : « les curés dans la sacristie ». Ce qui m’amuse, c’est que ceux qui proclament ce slogan sont faits de la même pâte que ceux qui, lorsque les prêtres étaient dispensés du service militaire, hurlaient à tue-tête : « les curés, sac au dos ! »
Avant d’être prêtre, avant d’être évêque, avant d’avoir la charge spirituelle de mon diocèse ainsi d’ailleurs que la charge temporelle de mon diocèse, n’en déplaise à Monsieur le membre du comité central du Front national, je me considère d’abord comme un citoyen à part entière. Et même si l’on m’enferme dans la sacristie je crierai assez fort avec ceux qui sont victimes de notre injustice pour que l’on m’entende au-delà des murs épais de nos églises.
Quant à évoquer le pape Léon IV, comme le fait Amaury Navarranne, pape qui fit construire le mur léonin à Rome pour protéger les édifices religieux des invasions, j’ose espérer, cher Amaury, que vous avez noté que nous sommes en 2016 et non plus au IXe siècle, époque à laquelle vivait le pape Léon IV. Depuis l’Église a évolué, et j’ose espérer que les programmes des partis politiques ont fait de même.
Enfin pour terminer sur une note d’humour, je cite volontiers ce que disait récemment Bernard Pivot : « On annonce l’érection d’un mur entre les Hautes-Alpes et les Alpes-de-Haute-Provence pour empêcher les moutons de brouter chez le voisin. »”
En réponse, un excellent article sur cette histoire de murs et de ponts.
http://www.lerougeetlenoir.org/contemplation/les-contemplatives/abattre-les-murs-construire-des-ponts-sans-facon
Que les eveques conseille aussi a mgr barbarin pour lequel j ai la plus grande admiration que nous sommes dans un etet laic
la prescription canonique n existe pas
ici
le pape, non romain, non occidental est un jesuite
combien de familles a t il accepte dans ses hectares du domaine etat dans lequel il vit
ce pape me pose des problemes
est ce une assistante sociale ou un pasteur
le precedent est un pasteur
Amaury Navaranne tombe dans le laïcisme en confondant séparation et distinction. Cela pose la question de l’orientation de plus en plus anti chrétienne de la direction du FN, Marion Maréchal-Le Pen et ses amis mis à part.
Je ne sais pas si le mur de Trump est une bonne idée pour les USA, en tout cas pour la Hongrie, ca était particulièrement utile ! Ca fait même partie de la légitime défense et évite des problème beaucoup plus graves qui pourraient générer des violences …
Cette réponse est démagogique, et ne traite pas les problèmes de fond.
Si des liens existent évidemment entre le spirituel et le temporel, ce temporel a son autonomie propre, reconnu par l’Eglise, qui de fait avec cette argumentation est contesté.
“Depuis (le IXeme siècle) l’Église a évolué, et j’ose espérer que les programmes des partis politiques ont fait de même.”
A la belle histoire !
Premièrement la doctrine morale de l’Eglise n’évolue pas, sa pédagogie, ou sa présentation éventuellement
Les invasions aussi ont évolué !…
Le problème de fond concernant l’Europe, est l’implosion démographique, organisée et voulue par certains cercles et idéologues, qui possèdent maintenant les puissances financières, économiques, politiques, culturelles, … et l’invasion, elle aussi organisée, de populations moyen-orientale ou africaine, suite aux guerres provoquées par les USA et leurs alliés ouest-européens.
La résultante de ces 2 manoeuvres, dont la conjonction ne doit rien au hasard, risque de faire disparaître l’Europe, en tout cas de la maintenir dans un état d’infériorité, au grand bénéfices de la puissance outre atlantique.
Mgr di Falco est très discret sur tout cela, et on aimerait qu’il utilise son talent d’écrivain et sa fonction d’évêque pour alerter ses ouailles, plutôt que de chercher à discréditer ceux qui tentent de réagir, adroitement ou pas.
Bravo à Mgr Di Falco pour son humour que l’on reconnaît bien !
Sur le fond, qu’il me soit permis d’exprimer mon désaccord, considérant que le premier devoir d’un chrétien n’est pas de laisser ses portes ouvertes à tous les vents, mais bel et bien de protéger sa famille en choisissant ceux qu’il autorise à franchir le seuil de sa porte. Je le redis : le premier devoir du chrétien : protéger sa famille.
Si nous sommes en 2016 et non au IXe siècle, époque à laquelle vivait le pape Léon IV,
ne vous trompez pas Mgr. Di Falco, avec les gages de soumission et d’aplaventrisme* que donnent vos collègues aux musulmans, l’histoire va bientôt repasser les plats et les invasions * du IX° siècle vont se reproduire au XXI° siècle !
Le tout c’est de savoir si le pape actuel aura suffisamment de courage, comme ses prédécesseurs (Léon IV, Pie V etc.) pour mobiliser ses troupes et défendre le christianisme !
Si l’Eglise a évolué, pour votre gouverne, sachez que pour l’Islam c’est NON !
*-APLAVENTRISME. Quasiment une religion en France. Pratiquée par les larbins, les laquais, les vers de terre, les rampants, et autres politicards de tout acabit, qui sont en admiration devant les vampires de la haute finances, les journaleux, les imposteurs de la pensée unique etc…
*-Cf. L’imam Al-Boukhâry rapporte dans un long hadith, la teneur de la lettre que le Prophète avait adressée à Héraclius 1er, empereur d’Orient (610-641), pour l’inviter à embrasser l’Islam.
“On posa au prophète Mahomet la question suivante : Quelle ville sera conquise en premier, Constantinople ou Romiyya ?
Il répondit : La ville d’Héraclès (c’est-à-dire Constantinople) sera conquise en premier” et ensuite Romiyya (Rome)
Le fait de dire : “L’évêque dans la sacristie” discrédite son auteur.
Pas de “PITIE pour les enfants à Naître”, ….. MAIS surtout lssons entrer .200.000
Pas de pitié pour l’enfant à Naitre, mais évitons de construire des murs , pour des migrants qui “remplaceront” les enfants avortués, ces victimes innocentes que nous tuons sans prière et sans FOI.
Des murs , NON, mais des avortueurs , que faisons nous pour défendre l’enfant de la conception jusqu’à sa naissance? RIEN: 220.000 tués par an , un Génocide dont nous ne vous avons jamais entendu parler.
Ah les gueguerres entre tradis et conciliaires
Car il suffit de creuser un peu pour savoir que le conseiller régional en question est tout sauf athé
Di Falco,le monseigneur des salons parisiens et des plateaux de télévision,il me semble qu’un ecclésiastique ne peut être élu,alors pourquoi se permettent -ils de tenir des propos politisés,ne sont-ils que les pasteurs des personnes qui partagent leurs opinions?
Quant à prétendre qu’un homme d’Eglise est avant tout un citoyen il me semble que Notre-Seigneur est clair dans les Evangiles :”Vous êtes dans ce monde mais vous n’êtes pas de ce monde”.
Alors bonne prochaine retraite citoyen évêque et profite bien de ta pension comme ton copain Gaillot et les autres!
Dans l’Eglise le chrétien apprend à être humble et se faire “petit” aux yeux de DIEU. Qu’en est il alors des évêques et autres “monseigneurs”? Je pense que Jésus Christ lui qui a lavé les pieds de ses apôtres (qui entre parenthèses n’étaient as des saints!) ne serait pas d’accord avec ce qui se passe actuellement dans notre Eglise. Les textes des évangiles et autres textes bibliques n’ont en rien changé depuis 2000 ans Jésus Christ n’a JAMAIS voulu faire de la politique et pourtant c’est ce qu’attendaient les juifs, qu’il les libère de la domination romaine. Si notre Pape François a lui aussi suivant l’exemple du Christ lavé “des pieds” avec humilité, il doit rester sur le domaine religieux et ne pas intervenir sur le plan politique, surtout quand il montre un plus grand intérêt aux musulmans qu’à son peuple : les chrétiens . Même si le droit et le devoir de voter est permis aux ecclésiastiques comme à chaque citoyen!
Merci de bien vouloir donner mon texte d’origine auquel prétend répondre Mgr di Falco. Je n’ai jamais tenu les propos qu’il me prête !
Murs, migrants et Mgr di Falco
29 FÉVRIER 2016 / FN05
Communiqué de presse d’Amaury Navarranne, conseiller régional PACA, membre du comité central du FN
Ce dimanche, l’évêque de Gap et d’Embrun Mgr di Falco a diffusé sa vidéo hebdomadaire en réitérant « qu’une personne qui veut construire des murs et non des ponts n’est pas chrétienne », faisant directement référence à la polémique entre le Pape François et le candidat américain Donald Trump.
Les affaires de Foi catholique sont le domaine particulier de Mgr di Falco, qui note tout de même que l’on ne peut juger de la Foi d’un homme sur une déclaration. Et il est bon de ne pas oublier que l’évangile pose clairement la séparation du temporel et du spirituel. La tradition catholique reconnait par exemple à chaque Etat le droit à protéger son territoire. C’est ainsi que le Pape Léon IV lui-même fit construire à Rome le « mur léonin »…
Il faut traiter humainement la question migratoire en Europe et dans le monde. Sans possibilité de frontières réelles, comment chaque pays pourrait œuvrer vraiment, réellement et dignement pour le bien commun ? C’est d’ailleurs tout le sens de la charité politique : s’occuper d’abord, dans l’ordre du temporel, de ceux dont on a la charge.