“L’amour avant le monde”, tel est le titre du livre qui est sorti le 25 février en Italie, présentant la correspondance entre le Pape et une trentaine de jeunes enfants. Ceux-ci, élèves d’institutions jésuites des divers continents, lui ont adressé lettres et dessins, posé des questions et demandé explications et conseils sur des questions qui les préoccupent.
Le titre choisi est la réponse faite à la question: Que faisait Dieu avant de créer le monde?: ”Avant la création du monde, Dieu aimait parce qu’il est amour”.
En quatre-vingts pages, il dialogue avec le P.Antonio Spadaro, Directeur de La Civiltà Cattolica, qui l’été dernier lui avait remis ces lettres. Le Pape a accepté d’y répondre, puis que le tout soit publié (le livre sera bientôt disponible dans d’autres langues que l’italien).
Le Saint-Père répond aux questions les plus variées: Comment faisait Jésus pour marcher sur l’eau? Réponse: ”Dieu ne coule pas”. Pourquoi nous a-t-il créés sachant que nous allions pécher contre lui?: “Parce que Dieu nous a créés comme lui, libres. Et la liberté implique la possibilité de pécher. La liberté peut être effrayant parce qu’elle est imprévisible. Et pour répondre aux questions sur le Diable ou les anges gardiens, le Pape utilise l’imagination fantastique des enfants eux-mêmes: ”Dieu a vaincu le Diable sur la croix. Mais il en va du Diable comme des redoutables dragons: Bien que vaincus et tués, leur très longue queue continue de bouger”.
Il y a aussi des questions sur la guerre et les atrocités. Un enfant du Nigeria voudrait savoir comment résoudre guerres et conflits: “Nous devons aider les personnes de bonne volonté qui parlent mal de la guerre. Si je ne peux résoudre les conflits du monde, vous et moi pouvons essayer de faire de cette terre un monde meilleur. Vous devez convaincre tout le monde que la meilleure façon de gagner une guerre est de ne pas le faire. C’est difficile, je le sais, mais essayons ensemble”. Pourquoi le Pape aime le football?: ”Je n’ai pas appris à bien jouer, et mon coup de pied est peu assuré. Mais comme je l’aime, je regarde les matchs. C’est un jeu de solidarité”. Quelles sont les décisions qui coûtent au Pape?: “Il y en a beaucoup, mais le plus difficile est de devoir relever quelqu’un d’un poste de responsabilité ou d’une position de confiance parce qu’il n’est pas compétent”.