Une indulgence plénière est accordée par le Pape en certains temps et en certaines occasions. Loin des abus qui y ont été associés dans le passé, l’indulgence fait pleinement partie de la foi catholique et, les Années Saintes, notamment, donnent l’occasion de l’obtenir. Ce qu’il faut comprendre, c’est que tout péché, même pardonné, entraîne un devoir de réparation de ce qu’il a induit (par exemple, il faut rendre l’argent volé) ; disons brièvement que l’indulgence plénière constitue la remise de la peine due au péché pardonné (toujours selon le même exemple, si, pour telle ou telle raison, il n’est vraiment pas possible de restituer l’argent volé, l’indulgence satisfait à cette réparation de justice). Il faut ajouter que l’indulgence peut être appliquée au profit d’un autre que soi, comme au profit d’un défunt. Dans le cadre de cette Année Sainte, l’indulgence peut être acquise par le pèlerinage vers une Porte Sainte ou une Porte de la Miséricorde. Cette démarche autour de l’indulgence implique donc le Sacrement de la Réconciliation, la célébration de l’Eucharistie, la profession de foi catholique (le Credo) et la prière pour la personne du Pape et pour les intentions qu’il porte en faveur du bien de l’Eglise et de celui du monde entier. De surcroît, chaque fois qu’un fidèle accomplira personnellement, en union avec le Pape et les intentions qu’il porte, une œuvre de miséricorde, corporelle ou spirituelle, il obtiendra pareillement l’indulgence jubilaire. En effet, dans la Constitution apostolique Indulgentiarum doctrina, le bienheureux Paul VI insiste sur l’effet réparateur de l’amour, et précise qu’aucune indulgence ne peut s’obtenir de manière automatique sans la conversion du cœur.
Source lettre diocésaine février 2016, n 110