Adam Sonfield, collaborateur du Guttmacher Institute – fondé par Alan Guttmacher en 1968 alors qu’il présidait la Fédération internationale du planning familial – vient de publier une tribune pour CNN où il se fait l’avocat du remboursement universel de la contraception. Pour des raisons sanitaires, économiques et sociales. Selon lui, c’est le plan de santé de Barack Obama qui ouvre la voie à cette couverture systématique, par la voie d’un amendement de Barbara Mikulski sur les soins préventifs pour les femmes qui a été adopté par les voix d’élus qui visaient clairement les contraceptifs. Sonfield souhaite que la mise en application de cet amendement, laissé à la discrétion du Département de la Santé américain, en tienne compte.
Extraits :
« Une disposition peu remarquée de la vaste réforme des lois sur la santé adoptée en mars pourrait étendre de manière très large l’accès à la contraception en exigeant des compagnies d’assurance d’en assurer la couverture sans part laissée à l’assurée.
« Il y aurait en conséquence moins de grossesses non planifiées et d’avortements, et moins de frais, pour le système de santé, liés à un suivi prénatal insuffisant et à des poids de naissance insuffisants. »
Sonfield note que les plans antérieurs de couverture santé pour les plus démunis, comme Medicaid, considéraient déjà les contraceptifs comme faisant partie des soins préventifs, assurant déjà leur délivrance gratuite dans de nombreux cas, tandis que des associations de médecins en font la promotion pour améliorer la santé des femmes et des nouveau-nés.
« Les bénéfices sociaux et économiques liés à l’évitement des grossesses non désirées sont significatifs, et comprennent le fait de permettre aux femmes de parfaire leurs études et de participer pleinement à la force de travail. Les services de contraception présentent également un très bon ratio coût-efficacité, chaque dollar public dépensé pour le planning familial permettant d’économiser 3,74 $ de dépenses Medicaid en relation avec la grossesse, selon une étude réalisée en 2010 par le Guttmacher Institute. »
Du tout bénéfice pour le monde de l’entreprise, ajoute Sonfield. Il ajoute que la contraception, en évitant des avortements, pourrait bien représenter le « terrain commun » pour lutter contre l’avortement recherché par beaucoup d’Américains (faisant référence au discours de Barack Obama à l’Université catholique de Notre Dame.
Voilà qui est dit sans ambages, mais tout cela n’est pas vrai pour autant. Au prochain post !