Osera-t-on dire que la démocratie n’est plus sans déchaîner l’ire des biens pensants et être voués à leurs sarcasmes ? Probablement pas, le système biaisé actuel leur est trop utile. La peur et l’impuissance est sur tous les visages des politiques quel que soit leur tendance. Impuissance face à la crise, impuissance face à la misère, impuissance face au système politique lui-même, parvenu à bout de souffle. Peur de l’inconnu, peur de leurs responsabilités, peur de l’avenir en forme d’implosion, peur de leur propre incapacité à se réinsérer dans un éventuel « autre système ».
Et pourtant la démocratie n’est plus. Peut-on dire autre chose quand les financiers font et défont des gouvernements élus au suffrage universel, quand la toute puissante Europe technocratique décide à la place des représentations nationales, quand les représentants élus se méfient des referendums au point d’en priver ceux qui les ont élus, quand la presse, plus puissante encore que les financiers, oriente, retient l’information, tronque la vérité, quand enfin l’éducation nationale devient le moule d’une pensée unique d’un autre âge ? Comment oser encore parler de démocratie ?
La démocratie repose fondamentalement et intrinsèquement sur la responsabilité d’un peuple. Mais la responsabilité s’éduque. Pour poser un acte responsable il faut en avoir les moyens, c’est-à-dire qu’il faut être capable de discerner. Or pour discerner, il faut être libre réellement et formé. Libre cela veut dire que le peuple a bien toutes les informations en mains et que donc il peut choisir en connaissance de cause. Les Français sont-ils vraiment capables aujourd’hui de poser un jugement éclairé compte tenu de la désinformation médiatique et électoraliste ?
Formé cela veut dire être à même de discerner le bien du mal. Quand tout se vaut, quand tout est relatif, sur quels critères se fonder pour reconnaître ce qui est effectivement bon ? Les programmes scolaires préparent-ils, réellement, à ce discernement, alors qu’ils sont des poncifs ayant faits fi du principe de non contradiction ?
Pour être vraie, la démocratie suppose un peuple responsable, un peuple mis dans la capacité d’exercer des choix responsables et libres. Mais responsable cela veut dire aussi, être à même de déplacer l’égoïsme et l’intérêt particulier pour le Bien Commun. Alors, en ce sens, nous sommes en droit de nous demander si les médias, les programmes scolaires et les normes de la réussite, sont « démocratiques ». Depuis plus de 180 ans, les médias jouent avec l’opinion publique et les politiques avec eux, le jeu de la « démagocratie ». Mais ce jeu se retourne aujourd’hui contre eux, car le peuple a fini par s’en rendre compte et les élus s’en défient. Arrivés au bout de l’illusion démocratique quelle étape allons-nous franchir ?
Pour vivre, un régime politique a besoin de responsabilité, de confiance et d’altruisme. Trois fondements essentiels du développement de la personne humaine. Or responsabilité, confiance et altruisme s’apprennent en famille et en société. Une démocratie qui nie la famille et la vérité de la personne humaine, être social et de relations, est condamnée à l’échec et au totalitarisme. L’inflation législative contraignante en est l’illustration la plus cinglante. Une démocratie fondée sur le droit positif est vouée, par nature, à l’instabilité, à l’individualisme et au repli sur soi. Le rejet de Dieu a conduit la démocratie à l’asphyxie, car moins de Dieu c’est forcément plus de lois, moins de responsabilité, moins de liberté.
Cyril Brun
J’adhère sur plein de points avec ce que dit Cyril Brun à une exception près. Je pense que nécessairement une démocratie doit aboutir au droit positif, autrement c’est l’anarchie! Tout dépend des bases qui concourent à son élaboration.
Effectivement depuis un peu plus d’un siècle maintenant, la sécularisation de notre société a fait fi de nos valeurs fondamentales fondées sur les préceptes Chrétiens et par là même de notre culture. Ceci a donné lieu à un “ramollissement” intellectuel et les individus se sont laissés entraîner dans un système dont ils sont devenus captifs car fondamentalement incapables de faire les choix nécessaires aux bons moments (élections?) leurrés qu’ils étaient par les politiques et les médias, démunis de toute capacité de réel discernement.
Cette perte de nos fondamentaux c’est-à-dire l’éloignement de notre société de Dieu a non seulement des conséquences sociétales mais ouvre la porte à un système de remplacement basé sur SON Dieu dont le but est de venir à bout de ce qui reste encore. Il est grand temps de se ressaisir de prendre nos responsabilités et de remettre Dieu à sa juste place.
Non seulement le peuple n’a pas toutes les informations en mains, mais – en outre – s’il les avait, il ne pourrait plus utiliser son discernement entre les informations autentiques et les informations biaisées et truquées, et aussi tronquées….. parce que le discernement a disparu, dissous par le relativisme, dont la dictature a été dénoncée par Benoit XVI
Le formatage des esprits a atteint un point tel que la plupart des personnes sont privées de discernement, et la culture de l’hédonisme et du materialisme, du consumiérisme fait que les valeurs fondamentales ont été perdues de vue. Le support surnaturel de ces valeurs a été consciencieusement sapé par les tenants de la pensé unique , de toute évidence adversaire féroce du catholicisme, du vrai catholicisme.
Cette situation est en elle-même un châtiment divin peut-être pire que la 3e guerre mondiale, dont on parle de plus en plus, et qui será une conséquence de la déliquescence de la société occidentale qui a renié le vrai Dieu trinitaire. La protestantisation de l’Eglise catholique n’etant pas là pour arranger les choses, car elle crée une grande confusión non seulement dans le domaine doctrinal, mais aussi dans les applications de la nouvelle pastorale dans le domaine sociétal et politique.
Seul Dieu est en mesure de redresser la situation et de remettre les horloges à l’heure. Pour cela il faut le mériter en Lui obeissant en toutes choses, c.a.d. que les lois humaines doivent être basées sur les commandements de Dieu, l’enseignement de Jesús-Christ et le magistère de l’Eglise, la seule fondée sur Jésus Christ, jusqu’ au coup d’Etat moderniste prétendant remplacer la théologie fondée sur la Trinité par une religión anthropocentrique.
Les avertissements du Ciel demandant la conversión – à la seule vraie religión – de tous les pêcheurs, et les châtiments envoyés par le Ciel comme avertissements de châtiments futurs plus importants ne doivent pas être mis sous le boisseau, car ils montrent la voie à suivre – la peur est salutaire car elle fait sauter les bandeaux des yeux trop complaisants _ n’en déplaise aux missionaires de l’optimisme.