J’avais relayé la visite effectuée fin janvier du cardinal Philippe Barbarin à Benoît XVI. Grâce à Benoît-et-moi, qui a trouvé un article du Progrès de Lyon, nous en savons plus sur la raison de cette visite :
Pendant une demi-heure, jeudi soir, l’archevêque de Lyon a eu le privilège de s’entretenir avec l’ancien pape Benoît XVI à Rome, avant de prier avec lui devant la crèche de sa chapelle. Le cardinal Barbarin avait sollicité ce rendez-vous en vue de lancer des démarches de canonisation du père jésuite lyonnais Henri de Lubac, l’un des plus grands théologiens du XXe siècle. Ce religieux est notamment connu pour avoir été l’un des artisans de la résistance au nazisme à travers le lancement à Lyon des “Cahiers clandestins du Témoignage Chrétien”.
« Je souhaitais recueillir auprès de Benoît XVI des informations au sujet du père De Lubac, qu’il a très bien connu », indique Mgr Barbarin au Progrès , en précisant que l’ex-pape s’est dit « très favorable » à un procès en canonisation. L’initiative est coordonnée par Mgr André Vingt-Trois, archevêque de Paris, la ville où Henri de Lubac est décédé en 1991.
Le cardinal Barbarin a profité de l’occasion pour discuter de la situation de l’Église en Allemagne et en France. Il a trouvé Benoît XVI alerte : «Compte tenu de son âge, il se déplace un peu plus lentement, et doit parfois s’aider d’un déambulateur. Mais son intelligence très vive est intacte. Il s’adressait à moi dans un français parfait. Je l’ai trouvé plein d’humour, de finesse et de bienveillance »
Henri de Lubac, né à Cambrai le et mort à Paris le , est un jésuite, théologien catholique et cardinal français. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il participe à la création des Cahiers du Témoignage chrétien et en dénonçant, dans ses cours comme dans ses écrits de l’époque, l’idéologie nazie. En 1946 paraît Surnaturel. Études historiques, qui fait scandale. Il est alors soupçonné de modernisme. L’encyclique Humani Generis de 1950 semblant le viser directement, il est interdit d’enseignement par le général des jésuites, et ses livres sont retirés des écoles et instituts de formation. Ce n’est qu’en 1958 qu’il est autorisé à reprendre ses cours. Il s’intéresse à l’exégèse médiévale, en particulier la théorie des quatre sens. La même année, il est élu à l’Académie des sciences morales et politiques. En 1960, il est nommé par Jean XXIII consultant de la Commission théologique préparatoire à Vatican II. Puis il est nommé expert au concile. Son influence sera surtout liée à ses publications des années précédentes : Catholicisme en premier lieu, mais surtout Méditation sur l’Eglise (1953). Un livre que le futur pape Paul VI distribuait à son clergé et qui influença nombre des Pères conciliaires. En 1983, il est créé cardinal par Jean-Paul II. Partagé entre la joie et l’inquiétude face à ce qu’il considère comme des « dérives post-conciliaires », il explique sa vision du concile principalement dans Paradoxe et Mystère de l’Église en 1967 et Entretien autour de Vatican II. Souvenirs et réflexions en 1985. Lui-même publia trois commentaires majeurs de constitutions conciliaires : Paradoxe et Mystère de l’Église (sur le document Lumen Gentium) ; Athéisme et sens de l’homme (sur le document Gaudium et Spes) et La Révélation divine (sur le document Dei Verbum). Il meurt le 4 septembre 1991, à l’âge de 95 ans, après quelques années passées à Paris dans la communauté des Jésuites rue de Grenelle.
Ca commence à devenir n’importe quoi.
Vous verrez que l’on canonisera Daniélou, Chenu et Congar! La volonté cachée: canonisé un concile dont on sait trés bien qu’il n’a pas été appliqué et que la pensée des évèques a été grandement influencé par ces théologiens douteux!
A tout péché miséricorde mais de là à le béatifier il ne faut pas se moquer du Bon Dieu et des fidèles!
Joël et karr, savez-vous ce qu’est la vergogne ?
La pudeur vis-à-vis de soi-même. Le sursaut de celui qui ne veut pas se rendre ridicule et méprisable.
Le Père Henri de Lubac est un géant de la théologie catholique, doté d’un sens remarquable de la Tradition.
Devant un tel homme, même si on n’est pas d’accord avec lui (l’avez-vous lu ?), la vergogne est un minimum.
Merci pour la leçon de français,des géants dans tel ou tel domaine les cimetières en son pleins,si Le Vénérable PIE XII ,un véritable géant ,a jugé bon de condamner les dérives d’henri de Lubac pour ma part cela me suffit,mais il est toujours possible de se tromper et de le reconnaître,voilà la raison pour laquelle j’emploie la formule:”A tout péché miséricorde”.
Sa Sainteté le Pape Benoît XVI , qui fut expert au concile,s’est très rapidement rendu compte des dérives dues aux interprétations de Vatican II,ce merveilleux concile dont nous pouvons admirer les merveilleux fruits!
Lisez donc l’ouvrage”le Rhin se jette dans le Tibre”,cela nous en apprend très long sur les positions de ces “géants de la théologie”!
Karr, pouvez-vous préciser quel texte de Pie XII condamne une dérive du P. de Lubac et quel texte du P. de Lubac est visé par cette condamnation ? Cela permettra d’y voir un peu plus clair. En vous remerciant d’avance.