Dans un texte illustré par une photo d’un chanoine de l’Institut du Christ-Roi Souverain Prêtre (c’est suffisamment rare pour être signalé), le site de la Conférence épiscopale nous informe :
La traduction de l’Ordo Missae (Ordinaire de la messe) était à l’ordre du jour de l’Assemblée plénière d’automne des évêques de France, en novembre 2015, à Lourdes. Le Père bénédictin Henri Delhougne, de l’abbaye de Clairvaux (Luxembourg), en a expliqué les enjeux, la démarche et les étapes.
Les enjeux. Le Père Delhougne a expliqué qu’il était question de l’unité de la liturgie romaine et d’appliquer les orientations du Concile Vatican II. La traduction de l’Ordo Missae romain en français est une commande de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements (Saint-Siège), suite à la publication du Nouveau Missel Romain en 2002. Il s’agit de traduire le texte latin en langues vernaculaires « intégralement et très précisément, c’est-à-dire sans omission ni ajout, par rapport au contenu, ni en introduisant des paraphrases ou des gloses ».
La démarche. Labeur initié il y a près de 15 ans par une première équipe (SEFTEL, 2003-2007) qui n’a pas obtenu la « Recognitio » (reconnaissance officielle) de Rome, il se poursuit avec les 7 spécialistes de la Commission du Missel Romain (COMIRO). La méthode retenue consiste à lire le texte latin puis la traduction littérale (des Canadiens) et enfin de les comparer avec la traduction française actuelle (qui date des années 60). Se posent alors les questions du sens et du vocabulaire, mais aussi du rythme car certaines prières sont chantées (comme celle sur les offrandes) et certaines liaisons s’avèrent malheureuses à l’oral. Un travail de précision, tout en nuances.
Les étapes. Les évêques de France avaient jusqu’à mi-novembre 2015 pour faire part de leurs commentaires et propositions sur la première partie du Missel. Plus d’une trentaine ont envoyé leurs remarques, tout comme 8 évêques francophones (Belgique, Suisse, Canada, Luxembourg…). Courant décembre 2015, la COMIRO s’est réunie pour les prendre en compte. Les évêques seront invités à voter à l’Assemblée Plénière de printemps, mi-mars 2016, à Lourdes. Suivra alors le vote des conférences épiscopales francophones, puis la « Recognitio » du Saint-Siège. L’entrée en vigueur pourrait avoir lieu le 1er dimanche de Carême 2017, en France et dans les autres pays francophones.
Petit exemple avec la nouvelle traduction du Pater Noster :
« Ne nous soumets pas à la tentation » (Ne nos inducas in tentationem) récitons-nous aujourd’hui. Il faudra désormais prononcer : « Ne nous laisse pas entrer en tentation », traduction juste et plus conforme à l’esprit de la prière du « Notre Père ».
“ne nous laisse pas entrer en tentation” est-il du bon français ?
Pour ceux qui restent fidèles à la Messe de toujours, pas de problèmes de traduction. Il a fallu attendre la folie des années 60 et la Messe protestantisée du franc-maçon Bugnini pour que des problèmes de traduction se posent continuellement. Depuis le début de cette Messe protestantisée il y a eu des mécontentements et contestations des traductions en langue vernaculaire. D’où l’importance de conserver le latin. La nouvelle Messe a mené à la perte de la Foi et à l’anarchie.
La seule solution : reprendre la Messe de toujours.
J’aurais préféré la traduction qui avait été proposée par le Père Carmignac : “Garde-nous de consentir à la tentation”
Je regrette le bon vieux missel à deux colonnes, l’une en latin, l’autre en Français. Ceci permettait de se familiariser avec la langue officielle de l’Église et de se démarquer de certaines traductions boiteuses.
“Traduttore, traditore?” disent les italiens! (Le traducteur, le traître?)
Maurice KINDEL
“Petit exemple avec la nouvelle traduction du Pater Noster :
« Ne nous soumets pas à la tentation » (Ne nos inducas in tentationem) récitons-nous aujourd’hui. Il faudra désormais prononcer : « Ne nous laisse pas entrer en tentation », traduction juste et plus conforme à l’esprit de la prière du « Notre Père ».”
Pourquoi ne pas avoir garder la traduction qui a traversé des siècles. A croire que l’Eglise a commencé au concile Vatican II. Avant les saints et pères de l’Eglise étaient des ignares qui n’avaient rien compris et avaient mal traduit la prière du Christ.
Cette nouvelle traduction qu’il faudrait encore intégrer, considérant les habitudes prises, va engendrer une cacophonie dans la prière dont il faut tenir compte.
Et cette traduction serait meilleure ? Pas sûr. “Ne pas entrer en tentation… ” , la tentation n’est pas pécher et notre récompense est de ne pas y succomber. Comment avoir le mérite d’avoir résisté à la tentation si nous demandons à Dieu de ne pas entrer en tentation ?
Jésus, le soir du Jeudi Saint, demande à ses apôtres de prier, en effet, pour ne pas entrer en Tentation. A mon avis, je pense que, sachant ce qui allait arriver, Jésus leur demande de prier POUR ELOIGNER LE TENTATEUR qui va venir. Mais à ce moment, il ne priait pas le Notre Père.
Si nous demandons à Dieu de ne pas ENTRER en tentation, nous demandons à Dieu de nous enlever toutes les épreuves possibles (afin de ne pas avoir à combattre). Alors que de demander à Dieu de ne pas SUCCOMBER à la Tentation c’est lui demander son aide pour être victorieux !
Cette traduction n’est pas encore juste, revenons au Notre Père de la première traduction.
(Jamais ils n’avoueront s’être trompés, ou avoir été manipulés. Cela ne les gênent pas d’avoir fait réciter ce blasphème du “Ne nous soumets pas…”. Dieu ne nous soumets pas, Il permet à satan de nous éprouver ce n’est pas la même chose).
L’abbé Carmignac avait débattu en son temps de cela, à juste raison, il a même été persécuté par sa hiérarchie qui n’a pas voulu reconnaître ses recherches et son savoir érudit des langues orientales.
(voir le site de l’association Carmignac).
Concernant « Ne nous soumets pas à la tentation » (Ne nos inducas in tentationem)
Encore meilleure et proche du latin serait : « Ne nous conduis pas vers la tentation, Au contraire délivre-nous du mal. »
Avec le verbe conduire con-duc-ere qui a la même racine que induire = in-duc-ere
Le : “Ne nous soumets pas à la tentation”, n’est-il pas tout simplement blasphématoire ?
Car, s’il en était ainsi, où serait le “Bon Dieu”, Père de Miséricorde très aimant ?
De même : le “Délivres-nous du Mal” pèche pour le moins par omission.
Ne devrait-on pas dire : “Délivres-nous du Malin (ou bien, si l’on préfère : “du Mauvais”) ?
Ils préféreraient crever sur place plutôt que de revenir à “et ne nous laissez pas succomber à la tentation”.
Qui est beaucoup plus explicite, car on succombe ou pas à une attaque selon que l’on résiste ou non à cette attaque.
Heureux Espagnols qui ont toujours eu : “no nos dejes caer en la tentación” ( ne nous laisse pas tomber en tentation) sans avoir à blasphémer comme les Français pendant des décennies avec “ne nous soumets pas”.
Pourquoi ne pas avoir choisi de revenir au fameux “Et ne nous laisse pas succomber à la tentation ” ?
Faut-t-il donc faire du neuf à tout prix ? Décevant …
J’ai appris le Notre Père en respectant le vouvoiement et en disant “Ne nous laissez pas succomber à la tentation,mais délivrez nous du mal”(ou du malin,ou du mauvais).Le N.P actuel est une hérésie,mais le plus affligeant,c’est que si peu de chrétiens ne réagissent face à ces tromperies liturgiques qui ont “modernisé” l’Eglise depuis Vatican II,sans parler de la communion dans la main.Le Sacré a été bafoué,on ne s’agenouille plus à ce divin moment que nous vivons lors de l’Elévation,etc,etc….Qui est derrière cette gabegie,ce gâchis spirituel??J’aime,pour terminer, formuler le Notre Père en latin et je l’ai appris en araméen mais j’ai un doute sur la prononciation.En conclusion,toutes ces retraductions ne servent qu’à nous TROMPER.Restons vigilants.
La solution est là! Le Notre-Père en araméen.
On ne saura pas ce que l’on dit, mais on sera proche de la version originale (à 2000 ans d’erreurs de transcriptions près…).
Je ne suis pas un grand latiniste. Mais comme le dit A.F, la version latine “Ne nos inducas in tentationem” implique que c’est le Père qui pourrait nous conduire vers la tentation. Le Latin pèche donc aussi et ne peut apparaitre comme une bouée de sauvetage…
Les véritables raisons d’une nouvelle traduction furent données par Saint Jean-Paul II :
« Les Conférences épiscopales ont eu la lourde charge de préparer les traductions des livres liturgiques. Les nécessités du moment ont parfois conduit à utiliser des traductions provisoires, qui ont été approuvées ad interim. Mais le temps est venu de réfléchir à certaines difficultés éprouvées depuis, de remédier à certaines faiblesses ou inexactitudes, de compléter les traductions partielles, de créer ou d’approuver les chants à utiliser dans la liturgie, de veiller au respect des textes approuvés, de publier enfin des livres liturgiques dans un état qu’on peut considérer comme acquis durablement et dans une présentation qui soit digne des mystères célébrés. Pour le travail de traduction, mais aussi pour une concertation plus large à l’échelle du pays entier, les Conférences épiscopales devaient constituer une Commission nationale et s’assurer le concours de personnes expertes dans les différents secteurs de la science et de l’apostolat liturgique. Il convient de s’interroger sur le bilan, positif ou négatif, de cette Commission, sur les orientations et sur l’aide qu’elle a reçues de la Conférence des évêques dans sa composition ou son activité. » (Lettre apostolique Vicesimus quintus annus, n.20, 4 décembre 1988).
Mais pour rien au monde la CEF ne déjugerait les évêques de l’immédiat après-concile qui avaient adopté une traduction idéologisée, comme disait le Cardinal Francis Arinze.
Abbé Bernard Pellabeuf
Si je lis les différents Notre Père dans les Paroissiens Romains venant de ma famille: édition Antoine Maître Dijon 1874:”ne nous laissez pas succomber à la tentation”
édition J Depelley Limoges 1912: “ne nous abandonnez pas à la tentation”
édition Mame Tours 1920: et ne nous laissez pas succomber à la tentation”
il me semble “que ne nous soumets pas à la tentation” est la nouvelle formule et que l’on revient à ce qui s’est toujours récité; avec tutoiement c’est une nouvelle conception de Dieu