Recevant des responsables religieux et économiques, le cardinal Pell, Préfet du Secrétariat pour l’économie du Saint-Siège, a reconnu que “l’économie de marché est ici pour rester, pour être étudiée (…) et améliorée, parce qu’il n’y a pas de meilleur modèle disponible pour le moment, parce que le marché a la capacité à se moderniser après des perturbations massives telles que la Grande dépression ou la Crise financière mondiale de 2007-2008, parce qu’il ne produit pas l’aliénation massive prédite par Marx. Nous pouvons avoir trop de sucre dans notre société, tel que le consumérisme, mais nous ne sommes pas en train d’être empoisonnés par des déserts de sel”. Le cardinal Pell a aussi cité Margaret Thatcher pour qui si le bon samaritain n’avait pas eu de capital, il n’aurait pas pu porter assistance à l’homme volé et battu sur la route de Jéricho.
En outre, le cardinal Pell a souligné que l’autre grand défi pour la doctrine du Catholicisme social est l’étude de l’économie de marché. C’est donc en des termes extrêmement nets, peu utopistes, que le cardinal Pell s’est exprimé. Ses propos peuvent trancher avec une certaine rhétorique anti-capitaliste que l’on a pu entendre, récemment, au sommet de l’Église catholique. On disait l’Église actuelle assez hostile au capitalisme et à l’économie de marché. Les membres de la hiérarchie peuvent aussi user d’un discours moins incendiaire et certainement moins démagogique. Le débat est donc ouvert sur ces questions économiques. Les propos du cardinal Pell en sont la preuve.
Il y a une “économie de marché” basée sur le Décalogue et sur la doctrine sociale de l’Eglise et il y a une “économie de marché” basée sur la tromperie et le vol qui est aux mains des rapaces, négriers et manipulateurs de la finance internationale. La première est plutôt de culture latine, la deuxième de culture judéo-anglo-saxonne. Il est évident qu’à l’époque moderne c’est la deuxième qui prédomine. Le cardinal Pell est australien et il doit ménager les voleurs et rapaces qui tiennent le Vatican sous tutelle financière. Tous les pays du monde sont sous la tutelle financière de Mammon.
Le cardinal énonce une évidence : même les pays communistes se sont mis à l’économie de marché. Il n’a pas mieux à dire ?