Le pape François a érigé l’exarchat apostolique des syro-malankars des Etats-Unis d’Amérique en éparchie, le 4 janvier 2016. Cet exarchat avait été créé sous Benoît XVI, le 14 juillet 2010. L’éparchie Sainte-Marie, Reine de la Paix siégera à la cathédrale catholique d’Elmont, située à New York, sur Long Island. L’année dernière, une autre éparchie syro-malankare avait été créé dans le nord de l’Inde, en-dehors du territoire de cette Église en communion avec Rome. L’exarque apostolique sortant, Mgr Thomas Eusebius Naickamparambil (on peut lire une biographie de l’éparque en cliquant ici) devient l’éparque de cette nouvelle structure. C’est une bonne nouvelle pour l’Église syro-malankare qui consolide sa présence sur le continent américain. Et c’est aussi une nouvelle preuve de la sollicitude constante du Siège romain pour les catholiques de rite oriental, dont la présence est facilitée en dehors de leur territoire traditionnel. L’éparchie Sainte-Marie, Reine de la Paix comprend 13 prêtres diocésains.
Deux poids et deux mesures de la part du Saint-Siège: l’usage du missel de saint Pie est interdite par le motu proprio du 7/7/7, sauf dans certains cas exceptionnels. Violation de la liberté religieuse et culturelle (voir sur ce sujet Gaudium et spes), notamment des prêtres, par le Saint-Siège au détriment des catholiques occidentaux !
En revanche, et c’est justice, les catholiques Syro-malabars peuvent, eux, célébrer leur liturgie selon leurs livres liturgiques. Rupture d’égalité !
Vous avez lu le Motu proprio du 7 juillet 2007 ? Il précise clairement que la forme extraordinaire n’a jamais été interdite… L’intérêt de ce texte est justement de montrer que le missel traditionnel peut être célébré sans interdiction.
Moi j’ai lu dans le Motu proprio que le pape n’avait aucun titre à interdire le missel de saint Pie V, mais que vu que le peuple avait accepté le missel de Paul “volontiers” (ce qui est une contrevérité), il se trouvait un titre à interdire le missel en général (et en particulier pour les messes de paroisses), mais qu’il l’autorisait sous certaines conditions. C’est donc la “vox Dei”, mais sans vote qui l’emporte sur les droits de l’homme.
Par une certaine ironie de l’histoire Benoît XVI utilisa un argument proche de celui de l’abbé de Nantes.
Je sais que je suis le seul à avoir lu cela. Pourtant c’est bien dans le texte du Motu proprio. C’est même en lisant attentivement ce texte que je me suis aperçu que l’usage du missel de saint Pie V était un droit de l’homme opposable au pape. Ce droit à l’usage dépendait de la liberté religieuse (voir Dignitatis humanæ et les explications de Benoît XVI sur le droit à la liberté religieuse).
François est furbo (malin), Benoît XVI était schlau. Mais cela ne marche pas contre les droits de l’homme.
Denis Merlin, cet article parle d’une nouvelle éparchie de l’Eglise catholique syro-malankare.
Mais les catholiques Syro-malabars, eux, font partie d’une autre Eglise catholique indienne.
Merci de cette rectification. Don acte.