A l’occasion du 110ème anniversaire de la loi de 1905, Mgr Georges Pontier, Archevêque de Marseille, Président de la Conférence des évêques de France, Au nom du Conseil permanent de la CEF (Mgr Georges Pontier, Mgr Pierre-Marie Carré, Mgr Pascal Delannoy, Cardinal André Vingt-Trois, Mgr Jean-Claude Boulanger, Mgr François Fonlupt, Mgr Hubert Herbreteau, Mgr Jean-Paul James, Mgr Stanislas Lalanne, Mgr Benoît Rivière), fait cette déclaration :
Il y a cent dix ans était promulguée la loi relative à la séparation des Eglises et de l’Etat dans un contexte de tension extrême entre l’Eglise catholique et la représentation nationale.
Cent dix ans d’une mise en œuvre de cette loi dans un esprit d’apaisement, de sagesse et de conciliation ont permis de trouver de justes équilibres. Si cette loi organisait une « séparation », elle n’instaurait pas une « mise à l’écart » ou « une ignorance » des religions. Son article 1° affirme « La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées ci-après dans l’intérêt de l’ordre public. » Il s’agit donc d’une loi voulant favoriser l’exercice des libertés. En 1905 le mot « laïcité » n’apparaît pas dans le texte de la loi. Il le sera plus tardivement pour préciser que l’Etat est laïc, c’est-à-dire qu’il ne privilégie aucune religion et que dans son fonctionnement il les respecte toutes, veillant seulement à ce que leur exercice ne perturbe pas l’ordre public.
L’Eglise catholique, depuis des décennies maintenant, ne remet pas en cause cette loi. Elle la respecte. Pour autant, elle constate qu’un courant de pensée existe dans notre pays pour passer d’une laïcité de l’Etat à une laïcisation de la société. Certains voudraient que l’ensemble de la vie en société soit laïque et que les citoyens croyants n’expriment et ne vivent leur foi que dans un strict espace privé de plus en plus réduit, voire même caché.
Nul ne peut ignorer ou récuser le rôle que l’Eglise a pris et prend dans des domaines essentiels de la vie de notre pays au cours de son histoire et encore maintenant ; que l’on songe à l’éducation, la santé, la culture, l’engagement social, le soutien familial, la présence auprès des jeunes ou la solidarité. La foi chrétienne promeut le dialogue au sein de la société française. On peut même penser qu’elle a contribué à la reconnaissance de la dignité de chaque personne humaine comme à celle du vivre ensemble dans une société devenue plurielle.
Le contexte si particulier de notre pays aujourd’hui nécessite de demeurer vigilant dans l’exercice de la laïcité de l’Etat et dans le respect des convictions diverses des citoyens. Evitons la stigmatisation des croyants qui mène à une réduction croissante de leurs possibilités de vivre et de s’exprimer comme citoyens. Croire que réduire leur expression au strict cadre de la vie privée favoriserait la paix sociale est une illusion et une erreur. Cette attitude favorisera l’émergence de courants et d’attitudes fondamentalistes qui pourront s’appuyer sur le sentiment d’être méprisés, rejetés, ignorés ou incitera à se replier sur des formes de vie communautaristes.
C’est ensemble que nous réussirons à imaginer et construire l’avenir de notre pays dans le respect de chacun, en reconnaissant l’apport de tous à la collectivité. La loi de 1905 permet cela. Encore faut-il qu’elle soit appliquée avec vigilance et respect. C’est notre volonté, notre exigence et notre engagement.
Siete defficenti , farabutti !”
La loi de 1905 fut une loi de spoliation car elle spolia les Églises de leurs bâtiments. Elle spolia les Églises de leurs droits au traitement des ministres du culte.
En faire maintenant l’alpha et l’oméga de la justice, alors que nous payons le denier du culte du fait de ces spoliations est un peu fort de café et alors qu’elle fut violée en faveur de l'”islam” dès 1922 (construction de la mosquée de Paris au frais du contribuable français). Ce furent d’ailleurs Briand et Herriot qui votèrent à la fois la loi du 9 décembre 1905 et la “loi” concernant la construction de cette “mosquée”. Quelle bande d’hypocrites qu’on nous présente comme des modèles !
D’autre part, nous laïcs nous revendiquons la liberté d’avoir des institutions qui reconnaissent la foi catholique comme la foi que nous confessons, car elle n’a rien de contraire à l’ordre public. Nous revendiquons d’avoir le droit de ne pas nous châtrer de notre raison pour faire semblant de mettre toutes les religions et toutes les fois à égalité.
Vive la liberté religieuse bafouée par l’État et par les évêques ! Vive le Christ-Roi !
Les massacres révolutionnaires contre le clergé et les royalistes sont des horreurs comme tous les massacres; La loi de 1905 a spolié l’église, mais est-ce que le haut clergé ne s’était pas beaucoup enrichi en s’alliant à la noblesse (dont il faisait souvent partie) sous l’Ancien Régime? La populace sanguinaire et vengeresse est hideuse, mais le haut clergé très riche et opprimant le peuple misérable l’est tout autant..
@Philomène
Vous êtes une bonne élève, 20/20 pour ressortir les bobards des Lumières et autres révolutionnaires. Cela leur permet de vous réduire aujourd’hui en esclavage en vous focalisant sur les soi-disant “horreurs” du clergé et de la noblesse.
Impôts sous l’ancien régime: 5% de tous les revenus (et déjà les Français râlaient). Aujourd’hui combien? (TVA, taxes, CGS, DRS, revenu, foncier etc). Impôt sur l’impôt déjà payé, fallait l’inventer!
Merci de votre commentaire. J’ai lu aussi l’un de vos commentaires, plein d’humour. Il m’a bien fait rire.
Pour répondre à votre question: depuis les années 40, la situation a changé. Le haut clergé est devenu lui-même en grande partie relativiste, pédophile, pourchassant les catholiques tenté d’exercer leur liberté religieuse, soutenant la politique relativiste du pouvoir, prêchant le désespoir sous prétexte d’adaptation au monde, quand ce n’est pas l’avortement (voir l’incroyable interview de Eychennes, toujours gaillard et toujours en place Eychennes ; ce n’est pas comme les Franciscain de l’Immaculée) etc. Donc une certaine libéralisation, un certain relâchement dans l’agressivité à l’égard de l’Église a vu le jour de la part de la secte qui détruit la France.
Il faut noter aussi en 1948, la Déclaration universelle des droits de l’homme (dans laquelle il y a du bon et du… moins bon). Elle a changé la situation par exemple en proclamant une certaine liberté d’enseignement. La liberté d’enseignement est toujours bafouée par l’Éducation nationale et l’école laïque, certes. Mais c’est en vertu de cette Déclaration que les écoles entièrement libres ont pu voir le jour et ne peuvent que difficilement être persécutées par le pouvoir. Malgré l’injustice criante au point de vue financier. Cette injustice n’émeut pas l’ONU…
De plus, le développement de la doctrine sociale de l’Église a donné aux hommes de bonne volonté un instrument pour comprendre la situation. Malheureusement cet instrument est occulté tant par les “progressistes” auto-proclamés que par les “traditionalistes” qui mêlent le vrai au faux et s’embrouillent par passion idéologique… L’évolution du Vatican ne facilite pas les choses non plus. Le Vatican, avec un affaissement intellectuel, devient un instrument au main des marxistes-relativistes. (Toutefois gardons la foi dans l’Église ; voyons le merveilleux développement du monachisme sous l’influence de la détente observée depuis les années 40).
Donc, vous avez raison, les ennemis de l’humanité et de la France sont toujours au pouvoir en France. Ils ont même pris le pouvoir presque partout dans l’Église. Mais la situation a évolué. Sachons déchiffrer les signes des temps comme disent les évêques. Moi je crois qu’ils ne déchiffrent pas bien les signes des temps…
Selon moi, sous la force du souffle de l’Esprit-Saint, la situation évoluera et les laïcistes, relativistes seront balayés. La vérité et la liberté de l’homme triompheront. “Venez divin Messie ! Venez source de vie !”
La loi de 1905 ne prévoyait pas la “spoliation” mais la rétrocession des biens immobiliers à des associations cultuelles dont saint Pie X n’a pas voulu. Du coup l’Etat s’est retrouvé avec les églises sur les bras. Finalement est-ce un mal ? Certes l’Etat a effectivement spolié quelques évêchés et séminaires, mais il entretien églises et presbytères. Pensez vous que l’Eglise aurait les moyens d’entretenir tout ce patrimoine, alors qu’elle a déjà bien du mal avec les quelques édifices construits après 1905 ?
La fin du traitement n’est pas une spoliation. Certes sur ce plan l’Eglise est perdante financièrement mais avec la fin du Concordat, qui avait pour but la mainmise de l’Etat sur la religion, mais elle gagne en liberté, principalement avec la nomination des évêques qui ne sont plus choisis par le ministère de l’Intérieur. Vous terminez en disant “Vive la liberté religieuse baffouée par l’Etat” : vous trouvez que l’Eglise serait plus libre avec des évêques nommés par Cazeneuve ou autre ministre socialo-maçonnique ??? avec des curé fonctionnaires ??? On ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre. Depuis 1905 l’Eglise est plus pauvre mais sûrement plus riche.
Certaines églises datant du XIIè siècle sont abandonnées au profit des constructions de piscines, ou encore et encore de médiathèques, de centres pour la jeunesse (qui y vont rarement) bref… malgré les dons des paroissiens pour la plupart à la retraite, certaines nefs tombent littéralement en décrépitude ! une honte !!!
Fonctionnaires les curés le sont pour certains : dans la mesure où ils délèguent pour la plupart, les sacrements des malades, les extrêmes-onctions, les messes d’enterrements etc etc
Quant à certains évêques ils sont mis en place (celui-ci plutôt que celui-là) par le sinistre des cultes -voir en Alsace et ailleurs-…..
Et c’est bien pour cela que certains évêques sont très proches de la FM
Selon moi, saint Pie X n’a pas voulu des associations cultuelles qui donnaient le pouvoir aux assemblées générales, alors que dans l’Église et les Églises c’est le clergé qui exerce l’autorité au nom de Dieu. C’est pourquoi les israélites et les protestants acceptèrent de constituer des associations cultuelles. L’organisation démocratique ne les dérangeait pas.
Un accord fut trouvé après la guerre de 14, qui permit de sauver la liberté d’organisation des Églises. Mais la loi de 1905 fut bien une spoliation et une tyrannie.
Le clergé du concordat (1801) recevait un traitement en compensation des spoliations révolutionnaires. Donc l’arrêt du traitement sans aucune compensation fut une spoliation. Il le reste. La loi de 1905, c’était le rétablissement des vols révolutionnaires.
Cette spoliation s’étendait d’ailleurs aux cultes israélite et protestant. Ils furent, eux aussi, spoliés ou plutôt respoliés (car spoliés une première fois par la Révolution).
Sans injustice on pourrait rétablir le régime concordataire tel qu’il existe en Alsace-Lorraine et salarier les ministres des cultes spoliés en compensation des spoliations révolutionnaires.
L’uchronie (nécessairement fantaisiste) ne peut servir à juger juridiquement.
À Philomène: sous l’Ancien Régime l’Église contribuait par le “don gratuit”, un impôt payé par l’Église. Elle ne profitait donc pas du trésor public. De plus elle assurait des services publics (maisons de retraite, hôpitaux, écoles vraiment gratuites etc.) et percevait la “dîme” en compensation. La noblesse française dont la générosité est légendaire ne profitait pas de l’Église.
C’est le décret du 2 novembre 1789 qui confisqua les biens des Églises.
En échange, et sans qu’il soit demandé son accord à l’Église, il fut décidé de salarier les prêtres sur le budget de l’État.
La “loi” du 3 ventôse An III (en réalité 21 février 1795) décida sans indemnité de supprimer les traitements des prêtres prévu par la tyrannique Constitution civile du clergé (28 juillet 1790). Donc elle aggravait les dispositions du décret du 2 novembre 1789 et rendait la spoliation parfaite.
Le concordat, revenant sur ces dispositions spoliatrices, décidait à nouveau de salarier les prêtres. Il revenait en pratique aux dispositions du décret du 2 novembre 1789. Notons d’ailleurs qu’il n’est pas équivalent de vivre de ses biens ou de vivre d’une rente payée par celui qui vous a spolié… La diminution de la liberté est évidente.
En revenant, en gros, au régime du 21 février 1795, la loi de 1905 est donc bien une loi de spoliation.
Remarquons que cette “loi” est artificiellement complexe, embrouillée, illisible par un non-initié. Sans doute pour que le peuple ne comprenne pas la portée de la loi.
En prenant des dispositions spéciales pour les biens qui “proviennent de l’État” – c’est-à-dire confisqués en 1789 – (article 4) et en rendant obligatoires des dispositions qu’elle savait contraire à la divine constitution de l’Église, les laïcistes par une ruse diabolique mettait en place un nouveau piège pour spolier les Églises. (voir la combinaison des articles 4 et 5 de la “loi” de 1905).
Malhonnête, très malhonnête, loi du 9 décembre 1905.
La propriété étant perpétuelle, l’injustice se perpétue aujourd’hui. Approuver cette loi, c’est approuver l’injustice. Si l’on est catholique, c’est donner un coup de poignard dans le dos des Églises.
Je rappelle aussi que nos ancêtres ont donné aux Églises dans un but pieux. Ces dons furent volés par les laïcistes. Cette loi est donc sacrilège et impie.
J’ai utilisé les liens suivants:
https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9gime_concordataire_fran%C3%A7ais
https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9cret_des_biens_du_clerg%C3%A9_mis_%C3%A0_la_disposition_de_la_Nation
http://nemausensis.com/Nimes/Revolution/SeparationEglise.htm
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000508749
Ouais, on a gardé l’esprit originel de la Révolution, du Ralliement, de Vatican II. Résultat, le peuple guillotiné 1793), les Vendéens génocidés, les catholiques spoliés (1886-1905), châtrés (1892), protestantisés (1963-…..)
Puisque les évêques appellent à garder l’esprit originel de la loi de 1905, on peut se demander s’il ne faudrait pas en appeler les évêque à garder l’esprit originel de leur état, qui n’est ni celui d’être des administrateurs de faillite, ni celui d’être les gardiens de la loi républicaine.
Rappelons également que la “loi” de 1905 est une loi tyrannique:
« Article 28
Il est interdit, à l’avenir, d’élever ou d’apposer aucun signe ou emblème religieux sur les monuments publics ou en quelque emplacement public que ce soit, à l’exception des édifices servant au culte, des terrains de sépulture dans les cimetières, des monuments funéraires, ainsi que des musées ou expositions. »
Si les évêques sont satisfaits de la tyrannie, ils en répondront car ils soutiennent la tyrannie et trompent les fidèles sur leurs droits.
En tous cas quelle que soit les opinions des évêques, nous autres laïcs, ici et maintenant, nous fondant sur le droit naturel et la dignité de l’homme, nous pouvons revendiquer la liberté d’élever ou d’apposer des signes et emblèmes religieux sur les monuments publics. La foi catholique n’ayant rien de contraire à l’ordre public, il est de droit naturel de pouvoir décorer les espaces publics par un choix libre, donc de décorer l’espace public de thèmes religieux.
La loi doit être la même pour tous.
Non à la tyrannie !
Liberté religieuse ! Liberté religieuse dans les institutions, dans l’État et dans l’Église !
La “loi” de 1905 viole la liberté, l’égalité et la fraternité.
Revendiquons que notre devise ne soit pas que décorative, mais qu’elle passe en pratique:
Liberté, égalité, fraternité !
N’est ce pas l’époque des inventaires et de l’expulsion de tous les ordres enseignants ?
La république a été fondée sur l’anti catholicisme et c’est pourquoi elle préfère l’Islam à la religion catholiques et s’alllie même avec celui ci.
. Voir les complaisances de nos socialistes envers les mosquées et le mode de vie des musulmans..
Par contre toujours cette haine viscérale des catholiques, ils préfèrent les minarets aux crèches.
Pas de sapin devant Notre Dame……..
Sans parler des candélabres juifs déposés sur des lieux publics place de la République, la Tour Eiffel etc etc…. il y a toujours eu 2 poids 2 mesures et maintenant avec l’islam cela en fait 3 !!!!!
Enfin, bon, pour les juifs ,” deux poids, deux mesures” cela ne pencha pas toujours en la faveur , n’oublions pas que l’Etat français à fait du zèle sous Vichy pour les livrer au nazis…..
L’expulsion des congrégations est la conséquence de la loi du 1er juillet 1901 (loi sur les associations) contenant des dispositions bafouant la liberté religieuse et la vie privée, à la liberté d’enseignement. Tous droits universels et fondamentaux de l’homme foulés aux pieds par ceux qui se réclamaient mensongèrement de la devise “liberté, égalité, fraternité” et… des droits de l’homme.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Expulsion_des_congr%C3%A9gations_(1903)
Ne pas confondre avec les inventaires conséquences de la “loi” du 9 décembre 1905. Les “inventaires” ordonnés par cette “loi” de séparation des Églises et de l’État aboutissaient à la profanation et au vol des objets du culte.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Querelle_des_inventaires (Cet article donne un idée. Mais il présente les catholiques comme des demeurés. C’est habituel dans les milieux maçonnico-laïcistes.)
Ne pas confondre non plus avec une “loi” du 7 juillet 1904 qui interdisait l’enseignement aux congrégations catholiques. Elle fut abrogée dans les années 40 (voir wikipédia). Cette loi bafouait la liberté d’enseignement, la liberté religieuse, le droit à la vie privée… tous droits fondamentaux et universels de l’homme.
Cette secte qui gouvernait la France contre la France depuis 1789 soulève l’indignation par son hypocrisie et sa violence. Aujourd’hui grâce au travail de clarification opéré par le Vatican (Compendium de doctrine sociale, Dignitatis humanæ, encycliques notamment de st Jean XXIII etc.), nous sommes mieux à même de comprendre ce qui s’est passé.
Très bonne explication
Mais “Cette secte qui gouvernait la France contre la France depuis 1789”, j’utiliserais le présent “qui gouverne”
Voir ma réponse plus haut. Je ne sais pourquoi ma réponse s’est trouvée sous un autre commentaire.
Est-ce un mensonge volontaire ou une ignorance abyssale ?
Dans les deux cas c’est gravissime !
Les auteurs de ce texte regrettent également la constitution civil du clergé je suppose.
C’est la jurisprudence de la loi de 1905 qui en fait, paradoxalement, une loi acceptable.
La loi elle-même, où le mot séparation ne figure nulle part, était en réalité une seconde tentative (après la Constitution Civile du Clergé de 1791) de soumission de l’Eglise à l’Etat, cette fois en contournant la hiérarchie de l’Eglise par des associations cultuelles qui auraient été soumises au bon vouloir des préfets. Saint Pie X s’y est catégoriquement opposé. C’est à partir des accords passés entre 1921 et 1924 (tenant compte du prix du sang payés par les Catholiques pendant la Grande guerre) que fut mis en place le dispositif des associations diocésaines qui respecte l’organisation hiérarchique de l’Eglise. Les arrêts et jugements rendus à partir de 1924 forment tout un corpus de décisions qui ont créé un droit spécifique qui a globalement bien fonctionné.
Concernant les Musulmans, la grande mosquée de Paris est une initiative de Lyautey et fit l’objet d’une loi spécifique (19 août 1920). Elle a été inaugurée en 1926 et a pour objet la reconnaissance envers les troupes de confession musulmane qui ont donné leur sang pendant la grande guerre et dont le rôle fut considéré comme décisif à Verdun.
On peut d’ailleurs déduire de ces deux loi (1905 et 1920) que la construction des mosquées devrait faire l’objet de loi spécifiques.
Vous n’avez pas lu le titre de la “loi” ?
« Loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Eglises et de l’Etat. »
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000508749
Quant à la construction de la mosquée de Paris, elle violait la liberté religieuse en puisant dans les biens de l’État (donc les biens de tous sans distinction de croyances) pour favoriser une croyance particulière. Je ne vois pas d’expression de reconnaissance dans le fait d’encourager à l’asservissement et à la tyrannie des malheureux “assis dans l’ombre de la mort”.
Comme c’est devenu habituel, les laïcistes hypocrites utilisèrent l’émotion, le chagrin pour violer le droit naturel. Ce n’est pas glorieux.
Un de mes grands-pères fut blessé à Verdun. L’intervention des troupes maghrébines et autres africaines ne fut nullement “décisive”( !). Ces troupes mercenaires (et non conscrites ) ne représentèrent qu’une infime minorité des troupes alliées en présence. D’ailleurs je ne pense pas qu’il y ait eu des troupes africaines à Verdun.
On ne peut rien déduire des lois de 1905 et de 1920 – qui sont contradictoires – de la construction actuelle des mosquées, sauf que tout usage d’argent public (y compris étranger) devrait rester interdit en vue de l’édification de quelque lieu de culte que ce soit. C’est d’ailleurs une question de droit naturel. Construire des mosquées mais aussi des églises, des synagoges et des temples et n’importe quel édifice religieux avec l’argent public est un vol. L’humanité est divisée de croyances. La mosquée de Paris devrait donc être affecté à un usage laïc.
Malgré le retour des prêtes et moines expulsés qui revinrent verser leur sang durant la grande guerre, l’assemblee avait voté à nouveau l’expulsion des congrégations après la guerre. Il a fallu de grandes manifestations pour qu’ils ne repartent pas.
qu’est-ce qu’il ne faut pas supporter de nos chefs, qu’ils soient civils ou religieux : ça donne une petite idée de l’infini !!
nos épiscopes bisounours ont oublié les textes suivants:
léon XIII (grand naïf): l’encyclique « Au milieu des sollicitudes » 16/02/1892
pie X (saint méprisé): l’encyclique Vehementer nos (11 février 1906), l’allocution consistoriale Gravissimum (21 février), et l’encyclique Gravissimo Officii Munere (10 août).
D’où qqs citations tirées de ces textes:
«… Les catholiques peuvent d’autant moins préconiser la séparation, qu’ils connaissent mieux les intentions des ennemis qui la désirent. ….»
« ….Nous, pour les motifs exposés ci-dessus, nous réprouvons et nous condamnons la loi votée en France sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat comme profondément injurieuse vis-à-vis de Dieu, qu’elle renie officiellement, en posant en principe que la République ne reconnaît aucun culte…. »
par ailleurs, une citation toujours d’actualité : « Qu’est-ce qu’un ministère d’union nationale ? C’est un ministère d’anticléricaux qui fait appel au dévouement des catholiques pour l’aider à tirer la France du péril où l’anticléricalisme l’a mise et, l’en ayant tiré, continuer de la persécuter. » (Étienne Gilson).
En Chine, il y a une Eglise reconnue par le gouvernement, mais devant prêter allégeance à ce gouvernement, et une Eglise libre vis-à vis du gouvernement et dépendant directement de Rome. Il semble qu’en France, on se demande si l’Eglise liée au pouvoir politique, voire payée par lui ne serait pas préférable à l’Eglise émanant de Rome mais mal aimée du gouvernement. Dans un pays ou la religion est forte, l’Eglise n’a pas besoin du gouvernement pour s’affirmer, c’est le gouvernement qui tient compte des croyants, c’est pourquoi la loi de 1905 a pu être appliquée. Dès que la religion s’étiole la politique rejette la religion, la loi de 1905 se dénature
En vérité, la loi de 1905 a été la révocation de l’Edit de Milan ( 313) c’est à dire l’expulsion des prêtres et des chrétiens de l’espace public, autrement dit la mort civile de l’Eglise.
Les curés ne disaient pas la messe sous la pluie avant la loi de 1905, les édifices du culte dont certains avaient plus de dix siècles étaient parfaitement entretenus sans que cela en coute un sou à l’Etat ni à personne d’ autre ce qui n’est hélas plus le cas aujourd’hui, pourquoi? Parce que l’Etat a spolié les biens du clergé : bâtiments, domaines, immeubles, terres, forêts dont les ressources permettaient non seulement l’entretien des églises ( conseils de fabrique) mais servaient aussi au peuple notamment aux plus pauvres : écoles gratuites, hospices, patronages, orphelinats, maisons pour les vieux sans ressources, ( petites sœurs des pauvres) etc. Les prêtres et religieux des congrégations ont été chassés de France et leurs biens saisis mais on a su faire appel à eux pour combattre dans les tranchées en 14. L’Etat a conservé la propriété des églises les plus prestigieuses ( Monuments historiques) et a cédé les autres aux communes à charge pour elles de les entretenir ( obligation) ce qu’elles étaient incapables de faire ( d’où l’état lamentable de bon nombre d’églises) car les biens du clergé volés par l’Etat n’ont pas été rétrocédés aux mairies ni placés pour être rentabilisés mais vendus au plus offrant, c’est à dire aux plus riches! Merci pour les pauvres!
“l’Etat c’est nous” … “le gouvernement du peuple par le peuple”… des phrases creuses qui servent une démocratie où mille fous ont toujours raison face à un homme de bon sens et où un âne massivement élu reste un âne!
Les biens de l’Église de France ont été totalement volés par ceux qui tenaient les rennes des Gouvernements Français en particulier lors de la révolution de 1789 et autour des années 1905, après une campagne haineuse et ignoble contre l’Eglise catholique depuis l’avènement des deux Jules (Grévy et Ferry) de sinistre mémoire qui dura 35 ans (1879 -1914).
La République spoliatrice des biens du clergé s’est engagée à entretenir les églises par la loi de 1095, ce qu’elle fait d’ailleurs très mal. Jamais, depuis l’engagement de l’Etat les églises n’ont été correctement entretenues ! C’est une honte de voir l’état dans laquelle certaines municipalités les laissent. On connaît des églises demandant des travaux d’urgence voir installer par les “Bâtiments de France” un échafaudage qui après quarante ans doit être restauré car il menacé ruine.
Si l’Etat républicain rompt officiellement son engagement de 1905 à entretenir les églises construites jusqu’à cette date, Il faudrait revenir à la période antérieure, c’est à dire que l’État devrait rendre les biens dont la république a spolié l’Église catholique.
Si cette “République Receleuse” restitue à l’Eglise ses biens, avec “dommages et intérêts” en plus du montant des “travaux d’entretiens laissés en suspens, et de restaurations suite aux dégradations causées par “l’abandon volontaire” des “communes” et de “l’Etat” Ce sera une chance pour elle car les sommes volées en 1789 puis en 1903 sont colossales. L’Eglise va pouvoir à nouveau utiliser son argent comme bon lui semble louer ou vendre ses immeubles restitués, monter un système d’assurance maladie complémentaire catholique.
Et surtout, nos évêques vont pouvoir dire ce qu’ils pensent de la politique, sans crainte de représailles financières. Il n’y aura plus aucune raison de maintenir l’exigence franco-française du mariage civil préalable au mariage catholique. Une chance à saisir? Aux catholiques et aux amoureux du patrimoine de prendre le relais de l’entretien et de la restauration préventive, bien plus efficacement que les municipalités anticléricales, grâce aux mécénats en plein essor en particulier avec l’aide de la Fondation du Patrimoine. Si tout cela était remboursé à l’Église de France, en tenant compte, comme ce serait normal, de leurs valeurs en francs/euros constants par rapport aux moments des vols, et des montants des locations et intérêts (de nombreuses Préfectures, Mairies, et autres bâtiments administratifs sont souvent installés dans d’anciens bâtiments de l’Église de France, Évêchés, etc.), nul doute que non seulement nous n’aurions aucun problème à entretenir les églises incomparablement mieux qu’ils ne le font, mais l’Église de France aurait suffisamment d’argent pour rendre de bien grands services aux Français et pour le bien commun, bien mieux et plus que ne le font nos pitoyables Gouvernants actuels, et passés, avec tous les profiteurs et gens malhonnêtes qui les entourent, qui font partie des mêmes “clubs”, etc.
A noter que l’ état de décrépitude de l’Etat aurait beaucoup de mal, à trouver l’argent volé qu’il a depuis dilapidé, c’est dire l’ampleur des vols dont a été victime l’Église de France.
En attendant, et depuis que l’Etat a dépossédé l’Eglise de ses bâtiments, il faut qu’il les entretienne.
On peut comprendre qu’un état voleur ne veuille pas revenir sur la loi de 1905, cette loi n’est d’ailleurs pour eux qu’une étape en vue de la disparition totale de l’Eglise, voir Peillon, Juppé, Baroin et tous les autres mais que l’épiscopat nous présente cette loi comme favorable à l’Eglise prouve une fois de plus que l’Eglise et les catholiques ne sont plus défendus par le haut clergé qui a démissionné de tout. Cette réflexion de Pontier est une véritable honte.
à qui la faute: qui a laïcisé à outrance la vie des catholiques après Vatican 2?