Monseigneur Hervé Gosselin, nouvel évêque d’Angoulême, répond au Télégramme.
Votre nomination comme évêque d’Angoulême, la semaine dernière, a-t-elle été une surprise ?
« Cela a été une surprise, mais c’est arrivé à d’autres dans l’histoire de l’Église. C’est vrai que je me croyais à l’abri de cet appel : j’étais pressenti pour devenir le responsable international des foyers de charité catholiques, dans quelques mois. Et me voilà en route pour Angoulême. Mon profil a pu être transmis au nonce apostolique. Pourquoi moi ? Je ne sais pas… Peut-être est-ce le fait de travailler avec des laïcs dans ce foyer de charité, une communauté de 58 hommes et femmes, deux couples, et un prêtre… C’est un peu un réduit de la société ici, du maçon à l’ingénieur, il y a toutes les origines sociales et professionnelles. La différence est qu’ici, les laïcs quittent tout et donnent leur vie à Dieu. »
Confier un évêché à un « petit clerc » comme vous, cela ressemble bien au pape François, non ?
« C’est vrai que la nomination vient de François, et que la vision des choses a évolué, avec ses critères. Je me sens bien avec ses principes. Il nous rappelle la nécessité de la radicalité, du changement de vie. Et j’apprécie son option préférentielle pour les pauvres, la misère économique mais aussi spirituelle, l’homme n’ayant plus le temps de réfléchir sur la vie, la mort, l’amour… S’accepter avec nos différences, être attentif à tous les hommes, notamment les plus petits, c’est déterminant dans une société. C’est quand on élimine les plus petits qu’on retourne à l’état sauvage. Il ne s’agit pas de répéter “Jésus, Jésus” ou l’Évangile, il faut l’appliquer. »
Vous étiez médecin avant de devenir prêtre. Que vous reste-t-il de ces années ?
« J’ai travaillé huit ans comme généraliste et acupuncteur dans la région de Nantes. Quand on voit tant de détresses physiques et psychologiques, on se demande quel est le sens de tout ça. J’ai vécu une sorte de passage à vide dans ma foi à cette époque : pourquoi, si Dieu existe, les innocents souffrent et meurent autant ? Mais tout peut prendre sens, et le sens à donner, c’est l’amour… Du reste, la santé, c’est la machine du corps qui marche bien, mais aussi un psychisme, une âme qui fonctionne. En tant que prêtre, je pense continuer à travailler pour la santé de l’homme, en lui proposant le salut. »
La pensée religieuse n’est-elle pas en cause au regard des attentats récents commis au nom de Dieu ?
« Ce n’est pas la pensée religieuse qui est en cause, mais une déviation de cette pensée. Il y a une manipulation pour en arriver à faire choisir à des jeunes gens d’éliminer des personnes innocentes. Cela découle plus d’une volonté de puissance… Mais il est difficile de voir le coeur de l’homme générer de telles atrocités. Il faut éviter les amalgames et condamner les dérives sectaires et tyranniques. Je pense au contraire que la religion amène des réflexions positives sur la beauté de la vie, la grandeur de l’être humain et la richesse de la diversité culturelle. Ces jeunes kamikazes voulaient une identité et un objectif dans la vie : ça, c’est positif, mais de cette manière-là, c’est on ne peut plus grave. »
A propos d’amalgame justement, voulant me prouver que je n’en faisais pas, je suis rentrée pour la première fois dans un des supermarchés d’une chaine musulmane.
Les clients sont rares aujourd’hui lundi, le triste week-end est encore fumant, ils ne sont donc que deux : le chef et la caissière. Cette dernière renchérissait en se plaignant à une cliente qui l’assurait de sa fidélité parce qu’elle veille a ne pas “mettre tout le monde dans le même panier, car si les autres sont trop c… etc etc”.
C’est mon tour. La jeune femme qui m’avait répondu un Bonjour évasif, aperçoit ma Médaille Miraculeuse a mon cou. En fait elle la remarque car elle est très grande, il faut reconnaitre. Et on voit cette jeune personne s’abriter les yeux derrière la main pour non seulement éviter de loucher mais probablement -allez savoir- ne pas exposer sur sa peau au contact méphitique. Car c’est ainsi qu’eux voient la Mère de Dieu.
Tout se passe comme si certains veulent du dhimmi. Et du rampant s’il vous plait, un rampant amnésique, apostat, bien malléable a leur philosophie. Ca se passera sans moi. (Il y a également le conducteur de bus qui (trois fois) refuse de me répondre, marmonne et me congédie agacé par cette même Médaille que j’ai toujours portée, je précise)
Tout est dit ! donc si leur voile est pour eux un étendard ! NOUS, nous nous devons de montrer que nous sommes croyants, et ne pas avoir peur de le dire.
Je porte également ma Médaille miraculeuse et une Croix…. lorsque je croise une voilée je les mets en évidence, non pour narguer, mais pour “lui” montrer que je suis catholique, et que je n’ai pas peur non plus de le montrer, puisque d’après leurs dires “c’est pour montrer qu’elles sont croyantes et c’est pour cette raison qu’elles portent le voile.”…… alors il n’y a pas de raison n’est-ce-pas ?
La difficulté est l’hiver…. nous sommes beaucoup plus couverts.
“Il faut éviter les amalgames et condamner les dérives sectaires et tyranniques. Je pense au contraire que la religion amène des réflexions positives sur la beauté de la vie, la grandeur de l’être humain et la richesse de la diversité culturelle. Ces jeunes kamikazes voulaient une identité et un objectif dans la vie : ça, c’est positif, mais de cette manière-là, c’est on ne peut plus grave. » dites vous Monseigneur..;
N’est pas une langue un peu complaisante Monseigneur? Garder la relation sans amalgame d’accord, mais nier la relation à l’islamisme est ce très courageux?
Ces jeune kamikazes ” dites vous. Non ils ne sont pas kamikazes mais messagers d e la mort pour ceux qui veulent vivre, ils ne sont pas des soldats que l’on peut à ce titre respecter, erreur, donc;
“ils voulaient une identité ” mais laquelle mon Dieu? Enfants sans père, sans re-pères à part un fantasme maternant de fusion dans le néant sublimé par une fausse religion, la leur. La drogue aidant. L’identité, c’ est se reconnaitre sous le regard des autres et de soi , non abolir ce regard, non l’idolâtrie de soi destructrice . Une identité idolâtre est un déni de notre identité vraie
Vous auriez pu ajouter , Monseigneur, que nous n’avons pas su leur transmettre nos valeurs et le faire vivre et les aider à trouver cette “identité ” dont tout être a besoin, celle qu donne prix et sens à la vie parce que nous sommes chrétiens et que le ” tu” ne supposes pas l’abolition de l’autre et qu e notre dialogue avec l’Islam a été trop superficiel, pas assez consistant , pas assez exigeant.
Décidément , je crois qu’il faut un peu plus reprendre nos évêques, non pour leur en remontrer, mais leur demander d’être plus .. précis et consistants.; dans ce combat qu’est notre foi . Est-ce trop demander?
De la langue de buis ! Jésus ne parlait pas comme ça.
il apprend vite! il a beaucoup d’avenir au bureau exécutif de la conférence episcopale…