Dans un entretien accordé à Europapress, rapportée par Infocatolica, Mgr Demetrio Fernandez, évêque de Cordoue, a déclaré que la politique anti-nataliste et l’avortement « mènent à la destruction de la société ». Il a souligné que des sociétés prospères qu’ont été l’Allemagne, les Pays-Bas ou la France « sont aujourd’hui des sociétés qui se meurent, qui s’épuisent ».
« Tuer les enfants dans le sein de leurs mères » est un acte propre aux « barbares », a-t-il déclaré, dénonçant une nouvelle fois la loi d’avortement qui doit entrer en vigueur en Espagne début juillet. Ajoutant que beaucoup de femmes sont poussées à l’avortement parce que tout dans la loi et les institutions publiques le favorise et qu’elles ne trouvent pas d’aide pour faire le choix de la vie. Un besoin auquel l’Eglise devra « suppléer ».
La réalité, chacun peut la voir, a affirmé Mgr Fernandez : « S’il n’y a pas d’enfants, il n’y aura pas assez de travailleurs, (…) cette situation semble ne préoccuper personne et il n’y a que l’Eglise pour le dire. » :
« Qu’une nation ne soit pas capable d’engendrer la génération suivante est le plus grand échec d’une société, puisqu’elle s’est révélée incapable de transmettre la vie à la prochaine génération, pour ne l’avoir fait que pour la moitié ou le tiers, de telle sorte qu’il faudra combler le vide d’une autre manière, comme on est obligé de le faire face à une catastrophe. »
Rappelant que le discours de l’Eglise en faveur de la vie va contre la mode, le prélat a approuvé toutes les initiatives qui visent à contrer la loi ou à faire diminuer le nombre d’avortements, alors que « le sein maternel devient l’endroit le plus dangereux du monde ».
Décidément cet évêque n’a pas peur des mots. Il voit l’« éducation sexuelle » comme l’une des composantes majeures du dispositif pro-mort, qui figure d’ailleurs en bonne place dans la loi d’avortement espagnole et suscite une réelle mobilisation ecclésiastique et « citoyenne » (à quand de telles initiatives en France ?).
Et de dénoncer cette propagande pour la « santé reproductive » : « C’est-à-dire l’éducation des enfants et des adolescents à un usage de la sexualité qui sera une bombe entre leurs mains. »
« Eduquer à une sexualité qui n’est pas bien orientée équivaut à poser de la dynamite dans la société : quand nous mettrons la mèche, elle explosera. Cela s’expérimente déjà dans d’autres sociétés et provoque des désastres affreux. Il y a des nations où cette politique a été mise en pratique depuis longtemps et la situation est effrayante.
« Cette loi oblige à éduquer selon l’esprit de la loi elle-même et, en ce cas, il faut demander aux pères de famille s’ils vont laisser endoctriner ainsi leurs enfants à l’école, puisque les manuels correspondants sont déjà édités, et que les enfants devront répondre sur le contenu de ces livres et de leurs mise en pratique. »
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