Le cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux, a annoncé la tenue d’un synode dans le numéro de novembre du journal Église catholique de Gironde. Ce synode sera ouvert le 13 décembre, à l’occasion du lancement de l’année jubilaire de la Miséricorde voulue par le pape François.
Après réflexion et consultation, j’ai pris la décision de convoquer un synode pour le diocèse de Bordeaux.
QU’EST-CE QU’UN SYNODE ?
Le Synode est une institution très ancienne dans l’Église. Le Droit de l’Église le définit ainsi : « Le synode diocésain est la réunion des délégués des prêtres et des autres fidèles de l’Église particulière qui apportent leur concours à l’Évêque diocésain pour le bien de la communauté diocésaine tout entière ». Un synode comporte une ou plusieurs assemblées mais présuppose tout un travail de préparation au plus près du terrain. Ces assemblées sont composées de délégués de tout le diocèse, de membres de droit et de membres élus. Elles doivent refléter la diversité de la composition du Peuple de Dieu : prêtres, diacres, laïcs, religieux, religieuses. Elles doivent aboutir à la proposition de décisions et d’orientations pour tout le diocèse.
Le terme « Synode » vient du grec « Sun-odos » qui veut dire « marcher ensemble ». C’est une véritable révision de vie de notre Église diocésaine, un temps de discernement, où chacun est invité à apporter sa pierre à l’édification de l’ensemble. Un vieil adage disait fort justement : « Ce qui concerne tout le monde doit être débattu par tous ». Un synode est un beau lieu de coresponsabilité de tous les baptisés. Récemment le pape François soulignait combien notre Église devait être de plus en plus synodale : « Le monde dans lequel nous vivons, et que nous sommes appelés à aimer et à servir même dans ses contradictions, exige de l’Église le renforcement des synergies dans tous les domaines de sa mission. Le chemin de la « synodalité » est justement celui que Dieu attend de l’Église du troisième millénaire ». Rencontrant les diocésains d’Assise en octobre 2013, il leur disait : « Vous entrez dans le synode diocésain et être en « synode » signifie marcher ensemble. Je pense que cela est véritablement l’expérience la plus belle que nous vivons : faire partie d’un peuple en chemin, en chemin dans l’histoire, avec son Seigneur, qui marche au milieu de nous ! Nous ne sommes pas isolés, nous ne marchons pas seuls, mais nous faisons partie de l’unique troupeau du Christ qui marche ensemble ».
L’évêque n’est pas un homme seul. Il a besoin de la réflexion de tous, « puisque le troupeau possède aussi son propre « flair » pour discerner les nouvelles routes que le Seigneur ouvre à son Église » (Pape François).
“ Les quatre axes de notre synode diocésain : le ressourcement, la mission, la fraternité et le service des hommes ”Le diocèse de Bordeaux a tenu un synode de 1990 à 1993. Celui-ci a porté du fruit et a impulsé un véritable dynamisme pastoral. Notre Église a tout intérêt à ne pas délaisser cette belle pratique synodale.
POURQUOI UN SYNODE AUJOURD’HUI ?
Notre synode vient à un moment précis de la vie de notre Église diocésaine. Nous avons vécu ces dernières années un parcours missionnaire diocésain. Il a été l’occasion de multiples initiatives d’évangélisation (semaines missionnaires dans des secteurs, Fête de la lumière à Libourne, dimanches autrement, parcours Alpha, propositions B.A Ba….). Celles-ci sont appelées à se développer. Elles sont source d’un vrai renouvellement pastoral pour les communautés chrétiennes qui les ont vécues. Mais, à leur tour, elles nous posent une redoutable question : comment notre Église doit-elle s’organiser pour soutenir ce véritable dynamisme missionnaire ?
Le pape François invite nos communautés à former de vrais disciples-missionnaires, des disciples qui ont rencontré le Seigneur dans leur vie et qui veulent le faire connaître. Cette mission confiée à nos communautés peut se développer en quatre axes, qui seraient les quatre axes de notre synode diocésain : le ressourcement, la mission, la fraternité et le service des hommes.
– le ressourcement : comment nos communautés peuvent être davantage encore des lieux qui nourrissent la foi de leurs membres (Prière, catéchèse, formation, écoute de l’Écriture, qualité des célébrations…) ?
– la mission : quelles initiatives prendre, non seulement pour inviter, « Venez et voyez », mais « aller vers » ? Comment se former aujourd’hui à l’évangélisation ?
– la fraternité : notre témoignage ne sera crédible que s’il est porté par des communautés fraternelles. A quoi cela nous appelle-il localement ? Comment porter ensemble la vie et la mission de l’Église ? Comment organiser nos communautés, nos secteurs, penser la nomination des prêtres et des diacres dans le diocèse ?
– le service des hommes : L’Église, à la suite du Christ, est invitée à aller à la rencontre des hommes et des femmes de notre temps, à se mettre gratuitement à leur service. Quelles sont les formes de service que nous voyons les plus urgentes autour de nous ?
L’Année de la Miséricorde voulue par le pape François pour toute l’Église ne nous détournera pas de notre démarche synodale. Au contraire, par ses propositions, elle devrait en être un magnifique tremplin. Nous ne pouvons nous approcher du cœur de Dieu sans qu’il touche nos cœurs et nous envoie témoigner de son amour auprès de tous.
Une équipe synodale est en train de se constituer autour du P. Samuel Volta, qui a été désigné secrétaire général. Dans un premier temps, les prêtres, diacres, laïcs, seront consultés, puis viendra une période d’échanges. L’assemblée conclusive de cet événement se tiendra au mois de janvier 2018. Une assemblée des prêtres aura lieu le 24 novembre.
L’église des soviets.
Comment faire? C’est simple:(re)mettre la croix du Christ au centre et suivre ses commandements et arrêter de chercher à suivre les errements de la société civile. Prière d’adoration, confessions, évangélisation, transmission des enseignements du Christ, remettre le sens du sacré dans les célébrations, eucharistie dans la bouche. Voilà quelques pistes mais je doute qu’elles soient suivies sinon dans quelques lieux isolés. Entendu cet été dans une église du bassin: Tout le monde peut venir à la communion, même ceux qui sont éloignés de l’Eglise! Voilà où on est arrivés et ça ne fait que commencer avec le doute et la confusion que le Pape François a instillé dans les esprits. L’Eglise risque fort de se casser en plusieurs morceaux avec d’un côté les “miséricordieux” de François qui ne distingueront plus que l’Eucharistie C’est le Corps du Christ, accueilleront les couples divorcés-remariés à la table eucharistique, marieront les couples homosexuels, accueilleront les femmes à la prêtrise ( égalité oblige), ne parleront plus de péché ni de paradis ou enfer, stigmatiseront ceux qui ne les auront pas suivis. D’un autre côté la petite Eglise qui restera fidèle aux enseignements du Christ, adorant et priant et persécutée par l’autre.
Une amie m’a dit un jour combien elle trouvait le journal diocésain de Bordeaux mièvre et sans saveut comparé à celui que l’on publie à Bayonne .
De toute facon dans 4 ans Mgr Ricard partira à la retraite et nous aurons un nouvel archevêque à Bordeaux qui, j’espère, sera plus actif que l’actuel!
J’ai répondu au questionnaire avec la sensation de tomber dans un piège.
En effet les questions posées le sont pour obtenir une réponse ciblée.
Elles ne permettent pas d’exprimer ce que l’on souhaite de l’Eglise, objet du Synode.
Nombre de lots de questions ne permettent pas de réponse ou pas la réponse vécue.
C’est bien sûr le siècle de l’informatique où tout est soi-disant pensé pour vous, d’où une glissade vers un individualisme toujours plus flagrant.
Individualisme nourri du matérialisme conquérant, de la recherche de l’indépendance, du plaisir qui conduisent les personnes à l’isolement.
Le dimanche, le prêtre dans son homélie parle souvent de communauté, pardonnez-moi je vous prie, mais cette communauté ressemble a du sable qui tombe d’une pelle. Tous les grains de sable vont dans le même sens certes, indépendamment, sans lien avec leurs voisins.
Communauté où les membres qui se retrouvent tous les dimanches, pendant des années, qui ne se connaissent, ne se reconnaissent pas, n’ont aucun lien autre que celui de partager le pain de vie, la même foi.
Un regard passager, un sourire parfois mais souvent rien ne vient enjoliver le jour du Seigneur.
Chrétien du porche, qui ne s’est jamais bien senti à l’intérieur de l’Eglise a quelque fois tenu la porte entr-ouverte pour que d’autres puissent admirer les merveilles de foi, de ferveur, entendre la Bonne Nouvelle.
En trois quarts de siècle j’ai vu l’église omniprésente dans nos sociétés perdre pied, laisser la place à d’autres idéologies, théories, pratiques qui occupent l’espace public. L’Eglise n’est plus entendue, la Bonne Nouvelle n’arrive plus jusqu’à nos contemporains. Les seuls échos diffusés sont sordides et contribuent à détruire le message.
Il est temps que l’Eglise abandonne ce sentiment d’être encore majoritaire, elle doit se réveiller, s’apercevoir qu’elle n’est plus qu’un courant de pensée dans no société, qu’elle retrouve les réflexe d’une minorité, appartenance à une communauté effective, établissement de liens entre ses membres, solidarité, militantisme.
Et proclamer comme le Père Bruckberger Dieu est Dieu, nom de Dieu.