Suite à son entretien scandaleux, Mgr Eychenne fait une mise au point sur son blogue :
De quelques questions très sérieuses…
Il y a des questions trop importantes pour qu’elles puissent être abordées dans le cadre d’une conversation à bâtons rompus. À plus forte raison si un résumé, nécessairement subjectif et parcellaire de cette conversation, est couché par écrit, sans que nous en ayons la maîtrise. Mea culpa.
L’évêque, doit plutôt s’exprimer directement, et en son nom propre, sur ces questions si sensibles dans le contexte d’aujourd’hui. Donc acte!
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De l’hospitalité faite à la vie…
« Seigneur, saisis nous par ta puissance et ta lumière
pour protéger toute vie,
pour préparer un avenir meilleur,
pour que vienne ton Règne de justice et de paix,
d’amour et de beauté. »
Pape François – Laudato si
Notre société, en manque ou en recherche de repères éthiques, s’engage parfois dans des évolutions de son droit qui mettent à mal la conception de l’homme qui dominait jusqu’alors. Celle-ci avait été chèrement acquise par des siècles de culture religieuse et philosophique. On peut parler à juste titre de choc civilisationnel.
Le respect de la dignité, de la sacralité, de toute personne humaine.
Quand le ventre de la maman s’arrondit nous pourrions dire : « il y a quelque chose qui grandit en elle. » Nous croyons qu’il convient de dire plutôt : « il y a quelqu’un qui grandit en elle. » Une personne humaine accède à la vie. Nous sommes face à une «pure Présence». Que cet événement ait été désiré ou non, que son surgissement soit le fruit de l’amour ou parfois, malheureusement, la conséquence du contraire de l’amour, il y a là une nouvelle personne humaine. La culture dont nous sommes les héritiers nous invitait jusqu’alors à tout mettre en œuvre pour être hospitalier à son égard.
« Dieu dit : « Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance ». (Genèse 1, 26)
Choisir d’interrompre une grossesse n’est jamais un acte anodin, dans cette approche de la dignité ou de la sacralité de la personne humaine. Banaliser cette pratique en allant parfois jusqu’à en faire un simple moyen de régulation des naissances constitue une évolution considérable de notre rapport à la vie et à la dignité de la personne, dans la toute première étape de son chemin d’humanité. Concevoir une sorte de « droit sur l’enfant » de la part de ses parents ou de la société, quand sa venue n’est pas désirée ou quand il n’y a pas, le concernant, de projet parental, pose tout de même un très grave problème éthique. De façon analogue la notion de « droit à l’enfant » quand on désire en accueillir un pour soi-même ou pour répondre à l’attente du couple, est porteuse de grandes ambigüités. On peut concevoir des droits sur des choses mais pas sur des personnes. La personne n’est pas un moyenme permettant de satisfaire mes attentes.
Le philosophe Kant, réfléchissant à ce qui nous met en situation de respecter la dignité humaine écrivait : « Agis de telle sorte que tu traites l’humanité comme une fin, et jamais simplement comme un moyen ».
Certes, l’appel à la Miséricorde nous conduira à accueillir des personnes qui (pour des raisons qui parfois peuvent être entendues avec compassion), ont porté atteinte à la vie. Et nous serons témoins auprès d’elles du pardon du Seigneur. Mais nous ne pouvons pas adhérer à cette culture sociétale qui nous ferait dire : « ce n’est rien ».
Certains objectent en disant que l’on ne peut pas parler de personne humaine ou de dignité humaine alors qu’il n’y a pas encore de conscience de soi ou de conscience d’être au monde. Mais la dignité de la personne ne dépend pas de son état de conscience. Une personne très blessée dans son intelligence, ou empêchée d’avoir (en apparence) une quelconque conscience d’elle même par la maladie, le handicap, la sédation profonde, ou le non développement de ses capacités cognitives, n’en garde pas moins une pleine dignité humaine. Nous pourrions même dire que plus la personne est fragile, plus elle doit devenir l’objet de notre attention. C’est comme si sa dignité grandissait (mais ce qui est infini ne peut pas grandir…) de façon inversement proportionnelle à sa faiblesse. Christian Bobin relisant l’expérience de l’accompagnement de son père, atteint par la maladie d’Alzheimer, parlera de « Présence pure ». Nous pourrions relire ici aussi tout Jean Vanier, pour nous convaincre que l’indicateur de l’état de la santé (humaine et spirituelle) d’une société, se trouve dans la place que l’on accorde aux personnes les plus fragiles. Or c’est souvent au début et à la fin de notre vie que nous sommes les plus fragiles. Nous somme alors, plus qu’à l’habitude,sacrement de la présence de Dieu au monde, Lui qui, dans son abaissement, s’est établi auprès du plus petit et du plus rejeté. (Ph 2, 5-11) À chaque fois que l’on n’est plus maître de son destin et que notre devenir dépend entièrement de la capacité d’accueil, du sens de l’hospitalité de nos frères, nous sommes de ces humbles derrière lesquels le Seigneur se cache.
Le maître mot, peut-être, des défis que nous avons à relever pour être accueillant à la vie, au plus faible, au plus marginalisé, est le mot « hospitalité ». C ‘est cette même vertu, fruit de la grâce du Christ, qui nous pousse à accueillir l’enfant non désiré et le réfugié jeté sur les routes avec sa famille, par la guerre ou la grande misère.
Comme il est paradoxal notre monde qui est capable de déployer des trésors d’ingéniosité pour sauver des oiseaux englués dans des résidus d’hydrocarbures ou étouffés par des plastiques et qui, dans le même temps s’habitue à voir des hommes, des femmes et des enfants, se noyer par milliers, sans s’émouvoir plus que cela. « Mondialisation de l’indifférence » disait le Pape François à Lampedusa. « Culture du déchet » répètera-t-il souvent, en se référant tantôt à l’avortement, tantôt aux autres atteintes à la dignité humaine.
Le Pape Benoît XVI dans « Caritas in Veritate » attirait notre attention (reprenant l’enseignement de Paul VI dans « Humanæ Vitæ » et du Pape Jean-Paul II dans « Evangelium Vitæ »), sur les liens très forts existants entre éthique de la vie et éthique sociale. C’est le même mouvement intérieur, fruit de l’amour du Saint Esprit présent au cœur du baptisé qui le pousse à accueillir l’enfant à venir et à ne pas laisser dans la rue le sans abri. Nous ne pouvons nier la présence, l’existence, la dignité, d’aucun de nos frères en humanité au prétexte que l’on ne le voit pas, qu’on ne le connaît pas, ou encore que l’on n’a pas de place ou de projet pour lui.
« N’oubliez pas l’hospitalité : elle a permis à certains, sans le savoir, de recevoir chez eux des anges». (Lettre aux Hébreux 13, 2)
(Pour contineur cette réflexion, nous allons accueillir à nouveau à Pamiers l’Université de la Vie, les 11, 18 et 25 janvier et le 1er février 2016, à la Maison de Œuvres – 20h15 précisément, à cause de la diffusion en ligne de la formation)
D’autres “questions très sérieuses” dans ce blog au fil des semaines.
Une femme dans les Évangiles a avorté
Qu’à fait le Seigneur avec cette femme ?
Il est venu le Seigneur pour nous sauver de tous nos péchés et comme il nous aime il nous rappelle nos péchés à sa manière
Pierre en sait quelque chose
Ah qu’à donc trouvé le soldat romain avec sa lance ?
Ah oui de l’eau et du sang !
Merci Seigneur de nous enseigner même quelques heures après ta mort
Et merci Moïse de nous avoir donné le dernier commandement de Dieu
Tu ne feras pas cuire le chevreau dans le lait de sa mère !
Mgr est bien gentil, mais il faudrait qu’il répudie vraiment la morale conséquentialiste pour considérer l’essence de l’acte. On ne peut mettre sur le même plan, l’indifférence méchante au sort du pauvre et l’assassinat. Si l’indifférence conduit en enfer, combien plus l’acte ultra-violent posé contre son prochain.
« Lc 16,19. Il y avait un homme riche, qui était vêtu de pourpre et de lin, et qui faisait chaque jour une chère splendide.
Lc 16,20. Il y avait aussi un mendiant, nommé Lazare, qui était couché à sa porte, couvert d’ulceres,
Lc 16,21. désirant se rassasier des miettes qui tombaient de la table du riche, et personne ne lui en donnait; mais les chiens venaient aussi, et léchaient ses plaies.
Lc 16,22. Or il arriva que le mendiant mourut, et fut emporté par les Anges dans le sein d’Abraham. Le riche mourut aussi, et il fut enseveli dans l’enfer.
Lc 16,23. Et levant les yeux, lorsqu’il était dans les tourments, il vit de loin Abraham, et Lazare dans son sein;
Lc 16,24. et s’écriant, il dit: Père Abraham, ayez pitié de moi, et envoyez Lazare, afin qu’il trempe l’extrémité de son doigt dans l’eau, pour rafraîchir ma langue, car je suis tourmenté dans cette flamme.
Lc 16,25. Mais Abraham lui dit: Mons fils, souviens-toi que tu as reçu les biens pendant ta vie, et que Lazare a reçu de même les maux; or maintenant il est consolé, et toi, tu es tourmenté.
Lc 16,26. De plus, entre nous et vous un grand abîme a été établi; de sorte que ceux qui voudraient passer d’ici vers vous, ou de là venir ici, ne le peuvent pas.
Lc 16,27. Le riche dit: Je vous supplie donc, père, de l’envoyer dans la maison de mon père;
Lc 16,28. car j’ai cinq frères, afin qu’il leur atteste ces choses, de peur qu’ils ne viennent, eux aussi, dans ce lieu de tourments.
Lc 16,29. Et Abraham lui dit: Ils ont Moïse et les prophètes; qu’ils les écoutent.
Lc 16,30. Et il reprit: Non, père Abraham; mais si quelqu’un des morts va vers eux, ils feront pénitence.
Lc 16,31. Abraham lui dit: S’ils n’écoutent pas Moïse et les prophètes, quand même quelqu’un des morts ressusciterait, ils ne croiront pas. »
Traduction Fillion du site magnificat.ca Extrait de l’évangile selon saint Luc.
Le riche était simplement indifférent au sort du pauvre Lazare. Cela l’a conduit en enfer. Comment sera traité celui qui incitera un(e) autre à tuer son enfant ?
Bon, et les propos sur les prêtres en couple homosexuel, ou l’ordination des femmes, c’est un résumé trop parcellaire ou bien une déformation de ses propos? Il fait mea culpa de s’être adressé à la presse sans avoir révisé l’interview avant publication, ou bien que la doctrine de l’Église ait été malmenée?
A un pasteur protestant qui défendait cette conception : tant qu’il n’a pas la conscience un être humain n’est pas une personne, j’ai posé à brûle-pourpoint cette question : quelqu’un qui dort est-il une personne humaine ? Il n’a pas su quoi répondre.
Et si on regardait un peu la poutre dans notre oeil plutôt que dans celle des évêques ?
Merci Monseigneur de cette mise au point.
Méfiez-vous de ces journalistes … et des franc-mac du coin …
Ils savent que la prière fait reculer les résultats électoraux des athées franc-mac même bien installés dans les différents strates des collectivités locales, et ils savent qu’un évêque peut faire beaucoup pour l’intelligence des ariégeois.
Vous êtes visé.
Mais avec Dieu, continuez tranquillement…
Merci Monseigneur, d’avoir bien voulu dissiper le trouble de vos lecteurs. Merci à Riposte Catholique, qui publie cette rectification qui fait honneur à son auteur. Dieu soit béni pour Mgr Eychenne. Pardon, Monseigneur, pour tous les jugements hâtifs prononcés sur vous, et merci pour votre enseignement. Dieu vous garde !
Cet évêque ne fait qu’une légère rectification par rapport aux propos scandaleux qu’il avait tenus.
Mais il se garde bien de dire que l’avortement est un crime abominable. Il ne rappelle pas une fois la loi de Dieu. Il ose même comparer la venue d’un enfant aux réfugiés !!! (accueillir l’enfant non désiré et le réfugié).
Quelle folie !!!
Cet évêque se garde bien de rectifier ses propos légitimant la contraception et allant jusqu’à approuver le péché de la chair. Mais cet évêque n’emploie jamais le mot “péché”.
Cet évêque ne dément pas non plus ses propos sur l’ordination des femmes ou d’hommes mariés.
Cet évêque détruit délibérément la Foi et la morale. En toute tranquillité.
Si la situation de l’Eglise était normale un tel évêque devrait être sanctionné et démis de ses fonctions.
Dont acte…certes, mais le mal est fait.
Merci, Monseigneur, d’être venu chez nous.