Editorial de Monseigneur Olivier de Germay, paru dans la revue Eglise de Corse
« IVG : mon corps, mon choix, mon droit ». Face au slogan de la dernière campagne en faveur de l’avortement, on en viendrait presque à se dire : « à quoi bon s’insurger ? » La Conférence des Evêques de France l’a fait cependant dans un communiqué qui, avec mesure et clarté, dénonce une vision purement individualiste de la personne.
Mais peut-être faut-il aller plus loin en se demandant : comment a-t-on pu en arriver là ? Comment l’individualisme a-t-il pu imprégner à ce point les mentalités – y compris celles de nos dirigeants – jusqu’à devenir aveugle et destructeur ? Si la liberté individuelle devient toute-puissante et revendique de n’avoir pas à tenir compte des autres pour décider, comment s’étonner du délitement de la vie sociale ? Si mon choix devient un droit uniquement parce que c’est mon choix, alors la notion même de droit disparait. Le droit, en effet, n’existe que pour régir la vie en société, il est là pour préserver les rapports sociaux de la violence et de l’arbitraire. Vouloir créer un droit à partir de l’unique « je » n’est-il pas un déni de vie sociale ?
Un tel individualisme obscurcit peu à peu la conscience d’être responsable de l’autre
Un tel individualisme obscurcit peu à peu la conscience d’être responsable de l’autre. L’autre en effet disparait sous la toute-puissance de mon désir érigé en absolu. L’enfant à naitre disparait, le père disparait, les frères et sœurs disparaissent, on ne les voit plus, seul demeure « mon choix ».
Et si nous nous efforcions de sortir de cette logique mortifère, de penser autrement notre rapport au corps, notre vision de la liberté, notre conception du droit ? Notre corps n’est-il pas porteur d’un appel à entrer en relation avec l’autre ? L’autre n’est-il pas porteur d’un appel à me libérer de mon égoïsme et à me soucier de ses besoins ? Mes droits ne doivent-ils pas s’insérer dans une fraternité et s’ajuster aux droits de l’autre ?
Le temps est venu de sortir par le haut des combats idéologiques
L’individualisme est séduisant, et nous nous y laissons facilement prendre, mais si nous voulions bien nous entraider à sortir de ce carcan, alors nous pourrions découvrir que la prise en compte des besoins des autres, tout spécialement les plus fragiles, n’est pas un devoir qui vient limiter nos droits, elle répond au contraire à l’un de nos désirs profonds, celui de protéger la vie et de prendre soin des autres. Nous sommes fondamentalement des êtres de relation et notre épanouissement est lié à notre capacité à nous sentir solidaires de notre prochain. L’amour du prochain ne résume-t-il pas toute la loi ?
« Protéger : ton besoin, mon désir, notre responsabilité ». Comme un antidote de l’individualisme, ce slogan-là pourrait tracer le chemin d’une société plus juste et plus fraternelle, c’est-à-dire plus humaine. Il ne concerne pas uniquement les femmes enceintes, il interpelle tous ceux qui pressentent que le temps est venu de sortir par le haut des combats idéologiques et de servir notre désir commun de vivre ensemble et d’être unis.”
“mon corps, mon choix, mon droit”, mais si la Sécurité Sociale cessait de rembourser les avortements, les frais d’hôpital auraient vite fait d’orienter les choix autrement, même si certains craignent le développement d’avortement clandestins (qui ne seraient plus clandestins puisque dépénalisés)
Bien, bien , bien
Que nos évêques se posent la question d’en faire plus pour soutenir les associations qui aident les futures mères à garder leur bébés et qui ont les pires difficultés pour trouver et financer des locaux d’accueil (locaux d’accueil que Simone Veil avait promis de mettre en place dans sa loi criminelle: RIEN n’a été fait en ce sens). Certains diocèses font un effort, d’autres pas du tout.
Avant d’accueillir à tout bout de chants les malheureux de la Planète, il faudrait se poser la question de savoir si nous en faisons assez pour les exclus des exclus, les victimes parmi les victimes que sont les 225 000 bébés à naître massacrés chaque année dans la douce France.
Un pays incapable d’accueillir ses enfants à naître est incapable d’accueillir qui que ce soit d’autre.
Excellent, Monseigneur : vous remontez à la racine du mal.
Dieu vous bénisse.
Garmon
“IVG: mon corps, mon choix, mon droit”.
TOUT À FAIT D’ACCORD.
Donc, avant toute IVG, prouver que les cellules à enlever sont bien un morceau du corps.
Facile: comparer leur patrimoine génétique avec celui des cellules qu’on garde (doigt, nez, …)
PATATRAS: pas de chance: le patrimoine génétique n’est pas le même (eh oui, le père y a laissé une partie de lui-même).
Donc ce n’est plus MON CORPS, par conséquent, le reste du slogan tombe à l’eau, on est face à un assassinat (homicide volontaire avec préméditation).
Le logo fait penser à la sculpture “l’enfant qui n’est pas né” réalisée par Martin Hudáčeka, un jeune artiste slovaque, et inaugurée en Slovaquie en octobre 2011
http://gaelle.hautetfort.com/archive/2015/04/20/l-enfant-qui-n-est-pas-ne-et-sa-mere-the-child-who-wass-nev-5607323.html
http://www.mesgrumeauxetmoi.fr/archives/2014/01/03/28841573.html
Merci à C.B. de rappeler la très belle et bouleversante sculpture “L’enfant qui n’est pas né”, que j’avais publiée sur mon blog. Je considère l’avortement comme un crime. depuis toujours. C’est tuer SON enfant, on a une autre petite vie humaine dans son ventre, qui remue, qui “danse” à partir de 4 mois de grossesse. Je ne peux pas comprendre.
Moi non plus je ne peux pas comprendre. Et encore moins la dernière folie inventée par des pasteur(e)s méthodistes et épiscopaliennes (les anglicans USA) d’aller bénir les avortoirs et déclarer que Dieu est favorable à l’avortement. Et de proposer des tournées de “bénédiction” dans tous le pays pour contrer les “méchants” partisans du droit de naître.
reinformation.tv/benediction-clinique-avortement-pasteurs-cleveland-ohio/
Obama déjà l’année dernière avait dit que Dieu bénissait le Planning
On aurait aimé une sainte colère d’un évêque, crosse à l’appui (mieux que ces horribles bâtons de berger “post-conciliaires”), pas simplement parce qu’il est évêque, mais parce qu’il est baptisé et qu’il respecte un commandement de Dieu, “tu ne tueras pas”.
Que propose-t-il de CONCRET à présent pour “riposter” comme vous le dites en titre de votre revue ?
Une dame âgée racontant à l’occasion d’une conversation sur le dernier livre de Saint Jean Paul II avant sa mort parle de son avortement à dernière fille âgée de 50 ans et plus qui a eu lieu quand la dame avait 35 ans car elle attendait le quatrième enfant.
Réponse de mon amie, sa fille,
Dommage nous aurions été quatre ….
Oui le bébé n’est pas le corps de la mère
Mais le déni de bon sens est à l’oeuvre chez les grands de ce monde !!!